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Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?

De providentiels et (pour certains) énigmatiques investisseurs chinois sont annoncés par la presse régionale française pour sauver deux projets aéronautiques en grande difficulté financière : l’Akoya en Savoie et le Skylander en Lorraine.

Le projet biturbopropulseur Skylander de Skyaircraft

« Lisa Airplanes reprise par des investisseurs chinois », titrait triomphalement le site internet du Dauphiné Libéré, le 7 février 2013. Le même jour, l’hebdomadaire lorrain La Semaine faisait état de, non pas un, mais deux...

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22 commentaires

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    il y a plus de 20 ans,la durée d’un brevet, j’ai eu l’ occasion de suivre un tel projet, qui devait débuter entr’autre, par le transport des ailes d’ airbus depuis la G.B.
    Sur le papier, le projet est alléchant, seul  » petit  » problème, par temps calme et donc vent ZERO, cela  » pourrait  » peut être valable, mais il est bien connu que dans l’ air, il y a souvent des turbulences, et dans ce cas, ce type d’ aéronef n’ a pas beaucoup de possibilités pour se maintenir correctement en l’air, donc en sécurité, et encore plus celle des personnes et des biens qu’il survole.
    lorsque l’on voit les problèmes que rencontrent nos avions de tous modèles, on ne peut que se poser des questions…si au lieu de se crasher en mer, le vol 447 avait été au dessus de zones habitables, cela aurait fait quoi ?

    que ce truc puisse voler, c’est à voir, qu’il puisse voler en sécurité, on ne peut qu’en douter très fortement.
    ce n’est pas la premiere fois que Didier Delmotte nous fait des annonces de ce genre, je peux lui ressortir certains de ses projets, tel que l’avion multiple,
    si vous avez un peu d’ argent disponible, libre à vous mais surtout que l’on ne nous embringue pas encore une fois dans une histoire de pompe à fric avec l’ argent des contribubales !

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Vous parlez d’innovation, en voici…

    Madame, Monsieur,
    Didier Delmotte, citoyen français, ancien président fondateur et propriétaire de la compagnie Air Littoral, ingénieur indépendant, vient de déposer un brevet en Suisse avec extension internationale et a l’honneur de vous présenter un nouvel aéronef révolutionnaire (il est nécessaire de lire le brevet pour s’en rendre compte) dont l’une des nombreuses applications est un dirigeable à la fois aérostat et avion nommé AEROSTAT-PLANE. Son aérodynamisme est tel qu’il pourra voler avec ou sans hélium en fonction de la puissance installée. Selon les modèles et les motorisations, électriques ou par turbopropulseurs, les capacités de charge sont de 100 à 300 tonnes sur 1.800 à 24.000 km à des vitesses allant de 185 à 555 km/h. L’AEROSTAT-PLANE ne peut donc pas se crasher, il est de ce fait le véhicule, toutes catégories, le plus sur au monde. Didier Delmotte précise que de ce dirigeable, il a été développé une version BOMBARDIER D’EAU pouvant larguer jusqu’à 300 tonnes d’eau, ce qui pourrait résoudre tous les problèmes d’incendie de forêts dans le Monde entier, ou transporter 1.400 personnes sur 6.000 km dans une version « gros porteurs ». Je souhaiterais réaliser mes aéronefs à Nîmes-Garons dans un premier temps. Les profits, aujourd’hui incalculables, sont de l’ordre de plusieurs centaines de milliards d’Euros sur vingt ans (durée du brevet), renouvelables… Et le nombre d’emplois à créer est proche de 1 million e CDI sur la même période.
    Texte en Français du brevet à votre disposition
    M. Delmotte a déjà des possibilités financières issues d’un groupe financier en Europe mais souhaiterait le concours d’une Entité européenne faisant autorité afin d’être épaulé.
    didier.delmotte2@orange.fr Tel 0033139977159
    Je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur mes sincères, cordiales et respectueuses salutations.
    Didier Delmotte.

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Sauf peut être en chine, le skylander n’ a pas sa place, alors cessons de gaspiller les fonds publics que l’on doit impérativement réserver à des projets fiables, mais là , c’est du n’ importe quoi !
    que S.B. ait voulu jouer au petit airbus sans avoir d’ autorisation spéciale pour un bureau d » études, cela le regarde, mais à partir du moment où il tend la main, c’est NON…il a assz gaspillé nos sous, il faux arrêter l’ hémoragie..
    on peut se poser la question si la région Lorraine n’a pas engagé sa reponsabilité alors que le bureau d’ etudes n’avait aucun agrément ! une petite question = comment pourrait-il avoir un W pour voler ???

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    tout cela et un gachis national, pour notre industrie aéronautique, la CHINE s’incruste, nos responsables politiques sont commplétement à côté de la plaque, notre industrie
    dilapidé déja depuis plusieurs années, la mondialisation fait son chemin de sape!!!!!
    le pouvoir de l’argent n’a plus de frontiére et la France devient un pays pauvre de
    toute évidence!!!!!

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Lisa Airplanes rachété par une société chinoise:
    China Daily : Leshan Heima Mining Co, a privately owned mining company in Leshan city, Sichuan province, has spent 15 million euros ($20 million) on a 75 percent stake in Lisa Airplanes, a French aircraft builder.

    http://europe.chinadaily.com.cn/business/2013-02/20/content_16239482.htm

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  • Comment oser formuler un tel espoir?
    Soyons pragmatiques:
    – En aucun cas la renommé de la technologie aéronautique française ne peut garantir à elle seule la valeur du futur avion Skylander. Ses qualités sont d’autant moins démontrées que :
    • son BE n’est pas détenteur de l’indispensable DOA dont l’obtention était prévu fin 2010
    • le programme démarré en 2001 et relancé à Chambley en novembre 2008 prévoyant un premier vol fin 2010, affiche un retard de plus de trois années sans que la production soit réellement lancée.
    – Harbin un avionneur chinois reconnu, a fait voler le Y12F (nouvelle génération du Y12) début 2011 pour une commercialisation prévue dès le début de cette année 2013.
    – Dirgantara-EADS-CASA développe un autre concurrent, le N219 extrapolé du CASA C212 construit à près de 600 exemplaires. Moins volumineux et moins lourd que les deux autres, il sera plus limité en fret.
    Les trois avions sont étudiés pour transporter 19 passagers suivant la norme FAR23. Avec une autonomie de 1556km le Skylander a un avantage de 1% sur chacun des deux autres avions. Son fret maxi de 2700kg le situe entre les deux, 3000kg pour le chinois et 1724 pour l’indonésien. Sa masse maxi au décollage à la limite des 19000 livres autorisées est la plus élevée. Sa vitesse de croisière avec 180kt est la plus faible, 190kt pour le N219 et 232kt pour le Y12F.
    Jusqu’alors mis à part le doute soulevé par le MTOW de 19000 livres, il n’y rien de choquant. Mais si par un rapide calcul on ramène le TOW et la quantité de fuel des deux avions asiatiques aux conditions du Sky à son MTOW (autonomie de 1556km à une vitesse de 180kt) il apparaît que :
    – SK105 : MTOW = 8618kg Fuel = 1983kg
    – Y12F : TOW = 7603kg Fuel = 1238kg
    – N219 : TOW = 7143kg Fuel = 1242kg
    Malgré sa masse supérieure de 460 kg et de plus grands volumes capables de 3 containers LD3, le Harbin Y12F en raison de ses trains rentrants, a une consommation similaire à celle du N219.
    Pour le transport de 19 passagers et toutes choses égales par ailleurs***, il ne faut donc pas être grand expert pour s’apercevoir qu’à partir des performances divulguées dans la presse, le Skylander aura besoin de quelque 743kg de fuel supplémentaire pour la même mission, soit une consommation supérieure de 60% à celle de ses deux concurrents réels.
    Le Twin Otter 400 n’est pas un concurrent direct car il correspondant à une utilisation STOL avec un MTOW de 12500 livres.
    Ces espérances chinoises sont-elles à présent plus crédibles que celles générées il y a un an par les Russes puis plus récemment par les Israéliens tous évaporées depuis?
    N’est-ce pas le moment de regrouper nos forces pour s’occuper de notre avenir et non de notre passé ? Passé dans lequel le Max Holste MH260, étrangement rattaché à Reims Aviation Industrie donc à Sky Aircraft faisait déjà aussi bien en 1960, en supposant évidemment que le Skylander tienne un jour ses promesses.
    *** les performances affichées pour le Skylander ne correspondent pas à une version tous-terrains. Des atterrisseurs équipés de pneus basse pression et non carénés pénaliseront un peu plus sa consommation d’environ 12% ou sa vitesse de 6%.

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    @Innovons, Innvons = comment pouvez-vous faire une comparaison avec lMorane-Saulnier ?? c’est un peu comme si un agriculteur faisait une comparaison entre les chevaux ( ou les boeufs ) que son grand’ père utilisait et le tracteur dernier cri qu’il utilse’…
    coryez vous que les chinois vont garder la fabrication en France…allons, cessez de rêver !

    Comme l’ a très bien précisé un autre intervnant, le twin otter a été remis en fabrication, il est imbattable, seuls les pays en voie de développement peuvent acheter ( peut être ? ) le skylander, dans trois ou quatre ans…à condtion qu’il soit construit à bas prix, c’est à dire en chlne ! ..et si je n’étais pas  » plumé  » en impôts mal utilisés, je n’aurai pas besoin de faire la quête !
    pouvez-vous préciser votre profession ? car vous êtes totalement à coté de la plaque !

    Pour info, si vous avez des fonds de disponible, je cherche une ( petite ) subvention pour un ULM destiné aux handicapés et aux jeunes ayant le B.I.A….à votre bon coeur !

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  • par Innovons, Innovons

    Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    L’Etat français ne veut plus se donner les moyens d’investir massivement dans l’innovation, en particulier dans l’aéronautique. Oui, l’innovation est chère. Oui, le retour sur investissement est parfois incertain. Mais aujourd’hui, notre capacité d’innovation est notre seule et unique distinction dans cette industrie mondialisée. Nos innovations nous garantissent encore une (courte) longueur d’avance technologique et attire la convoitise des pays qui veulent naturellement et légitimement développer leur industrie.

    Fermons nous hermétiquement aux investissements chinois et ils investiront ailleurs (Pologne, Allemagne, USA, Russie). Faisons sans eux et ils feront sans nous. Soit avec nos ingénieurs attirés par un dynamisme et des salaires que l’industrie française n’offre plus. Soit avec le demi-million d’ingénieurs qu’ils forment chaque année (30 000 en France).

    Alors, Maurice, que préférez-vous ?

    Que de tels projets soient happés par des capitaux étrangers dès leur génèse afin de préserver les deniers de l’Etat ? Si c’est une réussite, il ne faudra pas venir le regretter dans ces colonnes.

    Ou bien acceptez-vous qu’aujourd’hui les différents acteurs français fassent état de leur incapacité à poursuivre leur soutien et que les dirigeants de Skylander acceptent volontiers de s’ouvrir à la convoitise d’investisseurs étrangers en préservant nos emplois en France ? Dans ce cas, merci de ne pas crier au « pillage » de notre industrie à longueur de blog !

    Ou enfin souhaitez-vous que le projet s’arrête purement et simplement, laissant derrière lui d’énormes dettes que les différents contributeurs/contribuables français ne reverront jamais ? Les « horribles » investisseurs chinois trouveront un autre projet à soutenir… hors de France.

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  • par François_le_français

    Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Lire des commentaires tels que ceux de rouletabille ou encore turbinator fait froid dans le dos, je ne crois pas que les frères Morane et Sauliner s’attachaient à des études de marché. Un tel raisonnement incarne parfaitement le formatage scolaire des cadres moyens français où toute innovation est immédiatement méprisée. Le désastre qu’est le paysage industriel aéronautique français aujourd’hui n’est que le triste résultat de cette démarche cloisonnée, paysage où les petits avionneurs qui incarnaient la fierté nationale de notre savoir faire ont en majorité tout sauf disparu et où notre industrie est réduite à l’activité de sous-traitance dictée par l’hégémonie peu scrupuleuse des grands groupes.

    Alliés au scepticisme ambiant propre au monde aéronautique français et portés par leurs succès des 40 dernières années les soit disant experts incarnent aujourd’hui les limites de la systématisation de notre raisonnement qui tue toute forme d’innovation. Or c’est justement cette innovation mariée à l’esprit d’entreprendre qui fit de l’aéronautique le fleuron de l’industrie française. Il est en effet regrettable que l’état n’ait plus les moyens aujourd’hui de poursuivre sa politique Keynésienne, seulement l’arrivée des Chinois ne justifie nullement l’excès de chauvinisme français qui se répand aujourd’hui.
    Certes l’innovation est onéreuse, certes l’innovation ne s’attache pas aux études de marchés si chères aux experts mais elle reste notre seul moyen de lutter contre l’arrivée massive des capitaux chinois.

    Alors s’il vous plait messieurs, restez-en à vos études de marché et business plans mais laissez nous innover et entreprendre ! Faute de quoi nous tomberons tous sous le joug des grands. Vive le Stakhanovisme et vive la France !

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    • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
      Francois,
      Utilisez votre argent comme bon vous semble pour investir dans des projets innovants ou non, mais ne demandez pas aux autres (l’etat) de payer pour vous!!! Cela serai de la pure hypocrisie.

      Répondre
  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    J’ai travaillé sur le programme Skylander à ses débuts. Ce programme est mort le jour du décés de Desmond Norman qui, de par ses succés (BN2 Islander, + de 1200 avions construits) pouvait seul crédibiliser ce projet auprès des partenaires indispensables (Motoriste et équipementiers)
    Les gens qui ont succédé à D Norman étaient beaucoup trop influencés par lerus entreprises d’origine (Dassault ou EADS) Desmond faisait du proto sur le genou, mais ça pouvait marcher, les autres ont fait des « business plans » avec des hypothèses irréalistes.
    Bilan des courses: Bombardier a relancé le Twin Otter apres 30 ans d’interruption de chaine de montage….

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Si les investisseurs prives n’ont pas voulu prendre le risque d’investir dans ces projets, c’est qu’ils penssaient que ca serait un echec.
    Mais nos brillants polliticiens, qui s’y connaissent mieux que tous en economie, en ayant pour la plupart ete fonctionnaires toute leur vie, savent tres bien distribuer l’argent des autres.
    Si une entreprise a besoin d’investissements public, c’est a dire de l’argent volee a d’autres, c’est qu’elle est par definition vouee aux deficits.

    Il y a quand meme des gagnants dans cette histoire: Les economies que vont faire les repreneurs en achetant ces entreprises pour une bouchee de pain, alors que des millions ont deja ete depenses en recherche et mise au point de ces 2 appareils.

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    @stampe_forever = Airbus a des avances de fonds sur programme, et jusquà ce jour, les a toujours remboursées…sauf pour concorde, qui a été un fisaco commercial, mais a eu le TRES gros avantage de prendre une longueur d’avance, et de faire progresser, la technologie qui a bien servie pour les avions suivant.
    A cette époque, on avait encore les moyens de se payer une  » danseuse  » maintenant, c’est terminé, les temps ont changés !
    …ne pas comparer une entreprise qui est à la pointe du marché mondial et fait ( bien ) vivre des dizaines de milliers de personnes, plus les sous-traitants.
    En ce qui cocerne LYSA , ne pas oublier qu’ils ont, en plus de gros financements, bénéficiés d’un travail TRES important de la part de l’ ONERA…devinez qui paie cet organisme???
    comme gachi technique et financier, difficile de faire pire !

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  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Avec les Chinois c’est comme avec le changement climatique, le « Point off no return »

    ou tout simplement le point de non retour a été franchi depuis bien longtemps.

    C’est connu , la maison brûle et nous regardons ailleurs

    Répondre
  • Skylander…
    J’ai regardé de près le Skylander pour une utilisation dans certaines activités low cost, … et c’était un bi-turboprop efficace… qui aurait pu trouver sa clientèle, comme ses concurrents plus anciens l’ont bien trouvée eux… mais comment miser sur un produit constamment en butte aux problèmes de financement depuis des mois (et notamment depuis le changement de majorité présidentielle)? trop de risques de ce côté donc pas de client… donc encore plus de risques, etc…
    Je pense que sauf pour les grands constructeurs subventionnés, la France ne présente plus l’environnement favorable à la construction aéronautique qu’elle offrait à au siècle dernier… , mais cela n’engage que moi…

    Répondre
    • Skylander…
      Aerofly12, en regardant de près, qu’avez-vous trouvé d’efficace dans cet avion ? Aidez-moi car après plus de cinq années je cherche encore. Indiquez-nous une caractéristique attrayante. Cet avion est incapable d’aller concurrencer le Twin Otter 400 ou le Do-228-NG dans les coins de leur domaines spécifiques d’utilisation.
      Pas de client??? Le nombre de commandes affiché par Serge Bitboul est arrivé jusqu’à 600 appareils. Cet incroyable chiffre permettait de justifier un marché estimé par l’homme d’affaire, uniquement pour son Skylander, à 1500 appareils sur les 20 prochaines années.
      Mais après 13 années d’études discontinues dans l’espace et dans le temps et avec un turn-over des responsables techniques impressionnant (par exemple proche de 100% entre 2008 et 2009) les études ne sont toujours pas terminées et aucune pièce avion n’a jamais été fabriquée contrairement à toutes les annonces mirifiques faites par les acteurs convergents (CRL, GECI, CEIS) de cette affaire et colportées par une presse complaisante. Aucun des effets d’annonces ne s’est jamais vérifié. Cette mystification a permis aux plus réalistes Petits Porteurs en bourse, de comparer cette pépite aux avions renifleurs… de subvention.
      L’avion du « toujours plus », plus long, plus large, plus de volets hyper, plus d’empennage est arrivé par ces choix, à la limite du MTOW de la CS23 tout en ayant perdu 600kg sur le fret maxi.
      Il est devenu trop lourd, trop cher avec des qualités de vol compromises par manque d’autorité à cabrer au décollage et une VMC trop importante.
      Son aile rectangulaire à grand allongement sans hauban et grande inertie en roulis avec le plein de carburant est une ineptie. Ces caractéristiques combinées à une grande élasticité de la voilure en flexion conduisent à :
      – une fréquence propre de la voilure extrêmement basse peu compatible avec une utilisation tous-terrains. D’ailleurs l’avion dit de l’excellence, aux performances exceptionnelles le sont principalement parce que le Skylander n’est plus tous-terrains équipé de ses petites roues à pneu haute pression plus facile à caréner.
      – un manque de réactivité du gauchissement particulièrement en version anti-incendie
      – un risque éventuel de PIO.

      Comparaison des trois avions SK105, Y12F et N219 en version 19 Pax.
      Les caractéristiques fournies par Harbin pour le Y12F et par Dirgantara-EADS-CASA pour le N219, ont été ramenées*** à celles fournies par Geci pour le SK105 soit une vitesse de 180kt et un range de 1558km
      – SK105 : TOW = MTOW = 8618kg Fuel = 1983kg (2279 kg maxi)
      – Y12F : TOW = 7603kg (MTOW = 8400kg) Fuel = 1238kg (2203 kg maxi)
      – N219 : TOW = 7143kg (MTOW = 7270kg) Fuel = 1242kg (1600 kg maxi)

      *** Règles du premier ordre qui ne tiennent pas compte :
      – des phases de montée et de descente
      – du TOW réduit des deux concurrents qui devrait diminuer un peu plus leur consommation.

      Aerofly12 il semble évident qu’un programme exclusivement financier meurt par où il a péché. L’échec serait une fois de plus cuisant pour un Conseil Régional de Lorraine à l’incompétence industrielle reconnue, s’il apparaissait qu’il soit essentiellement technique, commercial et bien évidemment plus tard, financier. Treize années pour ne rien faire, pas une seule pièce avion fabriquée, une centaine de millions d’Euros d’argent public dilapidés, pas un emploi de créé, des salariés abusés, des petits porteurs ponctionnés par des augmentation de capital, aucune capitalisation du savoir-faire au sein du BE type patchwork, une maquette virtuelle estimée à 54M€ en 2013 (pour une valorisation de 47M€ en 2008) mais invendable même aux chinois qui ont préféré investir dans l’Akoya lui aussi brimé, mais à injuste titre privé de subvention alors qu’il est bourré d’innovations. Le Skylander tout en bénéficiant des CIR n’en affiche aucune. Pour tenir les délais de ce « programme durable », les innovations avaient été prohibées à Chambley…
      Quant aux grands constructeurs leurs actionnaires rechignent à lancer le prometteur ATR92…

      Répondre
  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Mille fois d’accord avec Turbinator
    j’ai suivi de près ces 2 projets et cela ne pouvait finir que par une liquidation mais les politiques n’écoutent pas les experts.
    En plus tout cela est pernicieux, le porteur met de l’argent ( il fait le reconnaitre), la Région met des sous, alors OSEO en met …..
    Je suis d’autant plus inquiet qu’avec la nouvelle étape de la décentralisation, la Région (politique) sera chef de file pour le soutien aux entreprises

    Répondre
  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    Belle approche que la réponse de turbinator et rouletabille
    Quand les pauvres petits français découvrirons qu’ils se font piller leur savoir faire, il sera trop tard pour se lamenter.
    A ce jour la Chine propose à l’export des centrales nucléaires light. Copie de l américain Westhingouse. apres avoir placé 4 EPR là bas Areva commence à déchanter, pour la suite des commandes.
    ma fille travaillait dans une maison de cosmétique haut de gamme: licenciée après 3 ans!
    Au debut: investissement avec argent frais
    ensuite transfert de la fabrication en chine
    à ce jour un bureau en France avec 2 personnes pour conserver le Label « Made in France »
    Les françaises achetent toujours ces produits de beauté mais ne savent pas que c est fabriqué là bas!!!
    La France restera quand même un pays ou il fera doux de réver, mais le ventre vide.

    Répondre
  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    quand la chine s’éveillera…je pense qu’ils sont très fort et visent les joyaux que nous développons et que nous ne savons pas conserver. Moteurs avions légers, avions léger, à qui le tour?

    Répondre
  • Massacre!
    Que dire…

    Ces sociétés, comme d’autres, proposent des projets sans fondement commercial, hors des réalités industrielles, principalement érigés grâce aux deniers publics de diverses sources.

    – Un produit se doit d’avoir une clientèle cible, aucun des deux projets ne peut se targuer de se trouver dans ce cas de figure.

    – Un produit se doit de suivre une voie d’étude et de développement rectiligne car correctement définie dès le départ de par l’identification de la clientèle cible à travers une étude de marché sérieuse.

    – Un produit se doit d’avoir des prévisions de développement, mise au point, phase d’industrialisation définies, ceci par une étude de base souvent complexe, commise par des individus aux compétences reconnues.

    Dans le cas de Lisa, cet appareil a débuté son existence comme avion de loisir bon marché avec ailes en toile…pour terminer sa carrière en étant intégralement fabriqué en composites en ciblant des decks de yachts de milliardaires!
    C’est bien mal connaître cette clientèle craintive dont les assurances-vie interdisent tout simplement l’utilisation de monomoteurs…et ce n’est qu’un seul des multiples facteurs…

    Dans le cas du Skylander… il est consternant et pitoyable que des collectivités aient pu croire un instant que cette machine ait pu avoir une quelconque chance commerciale.
    Sont-elles à ce point financièrement nanties pour accorder des fonds sans diligenter une étude indépendante???

    Reste que l’ensemble de ces technologies intéressent des industriels aux importantes capacités financières.
    L’achat pour quelques « petits » millions ce type de projets leur permet d’accéder à des technologies qu’ils ne maîtrisent pas encore et de gagner du temps.
    Leur simple marché intérieur peut justifier la commercialisation de telles machines au vu du prix de la main d’ouvre locale…sans compter qu’avec ces tarifs le produit pourrait devenir intéressant à l’export.

    Continuons à soutenir une Europe finançant des projets sans expertise, continuons à brader de la technologie aux Chinois, c’est une très bonne idée!
    Dans une dizaine d’année il n’y aura plus de chômage dans nos contrées…nous serons occupés à faire les domestiques chez nos riches amis Chinois!

    Ces deniers seraient bien mieux investis s’il y avait une structure sérieuse d’analyse, ou que des documents sérieux soient requis avant l’octroi de fonds.

    Vouloir sauver le terroir industriel d’une région en injectant des fonds pour fabriquer un avion dont aucun client n’existe, c’est un peu utopique.
    Tiens, il se trouve que des démarches similaires existent dans le domaine automobile…alors que les ventes sont en chute libre pour ce type de produits pour certaines marques.

    Simultanément certains constructeurs auto voient leurs ventes progresser avec des indices à deux chiffres…peut-être une question de positionnement commercial/produit, non?

    Certains comprennent ces mécanismes, d’autres pas…

    Turbinator

    Répondre
  • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
    qu’en est-il de l’ argent public injecté dans ces deux entreprises? les chinois remboursent ?
    on aimeraient que les décideurs, toujours très prolixent lors des elections rendent des comptent .
    la cour des comptes va certainement avoir, très rapidement, beaucoup de travail avec l’ aéronautique.

    Répondre
    • Les sauveurs chinois de l’industrie aéronautique française ?
      Pourquoi tant de haine ?
      Êtes-vous au courant Monsieur, des sommes provenant de l’argent public injectées dans des projets R&D chez Airbus par exemple (entre autres, ou autre consortium européen ou français..) alors que ce type de GRANDE société font des bénéfices et ont les moyens de financer leur R&D ??? et ce depuis 20 ans, 30 ans, ??? en dizaine de millions d’euros.
      l’argent public au service de l’innovation aéronautique française, pour des PME françaises, qui font travailler des jeunes ingénieurs, sur des sujets passionnants, innovants, avec des dispositifs reconnus et contrôlés, personnellement ça ne me dérange pas.
      Pour information, sachez aussi que la majorité des sommes investies dans ces structures sont privées.

      Les chinois remboursent ?
      non ils ne remboursent pas , mais sauvent (ou tentent de sauver, c’est déjà pas mal) des entreprises pour lesquelles la France (état ou business angels) ne peut plus rien. Parce que ces chinois là veulent produire en France, de nouveaux emplois vont être créés grâce à cela, de nouvelles machines made in France vont voir le jour grâce à cela, des hommes vont s’enthousiasmer à nouveau, ….moi je dis BRAVO !
      A bon entendeur.

      Répondre

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