Blackwing, l’avion venu du Nord

C’est en avant première, à l’AERO de Friedrichshafen, que Blackwing Sweden présente son avion dérivé des tests menés sur l’ECO1. Décliné en trois versions, le Blackwing compte bien jouer dans la cour des grands avec train rentrant et, d’après son constructeur, une VNE record à 400 km/h et espère être une des attractions phares du salon.

Après avoir accumulé près de 350 heures de tests en vol sur le prototype ECO1, Blackwing Sweden a développé son appareil éponyme, le Blackwing, biplace côte à côte, avec l’objectif de proposer un avion léger et rapide. Le résultat est un avion à l’allure racée, avec des performances intéressantes tant en termes de vitesses que de distances de décollage.

L’avionneur suédois, nouveau venu sur le marché mais qui travaille néanmoins sur ce projet depuis les années 90, utilise largement les matériaux composites pour alléger au maximum son avion. L’aile, en fibres de carbone imprégnées de résine époxy, a été particulièrement soignée et son profil étudié sur informatique et en soufflerie pour produire la plus faible trainée possible. Blackwing Sweden étudie d’ailleurs la possibilité de proposer son avion avec trois différentes ailes en option : courtes, ultra-légères et « planeur ».

Le Blackwing, dans sa version de base, entre dans la catégorie des LSA (Light Sport Aircraft). Son poids à vide est de 297.5 kg et son poids maximal au décollage (MTOW) est de 600 kg, soit la limite pour être considéré comme un LSA. Pour mémoire, le LSA dans son définition européenne, est réservé au VFR de jour uniquement, prévoit 600 kg de masse maximale au décollage, 45 Kt de vitesse minimale et ne dépasse pas deux places, pilote compris.

Motorisé avec un Rotax 912, avec un train tricycle fixe, l’avion annonce de belles performances, d’après son constructeur, voire des performances record, avec notamment une vitesse maximale à ne pas dépasser (VNE) de 216 kts soit 400 km/h. En croisière à 75% de puissance, on atteint les 120 kts. Dans sa version « Sport », le Blackwing, toujours motorisé par un Rotax 912, aurait une vitesse en croisière portée à 145 kts et une distance de décollage moitié moindre que son petit frère, soit de 150 mètres. Les deux avions sont en fait dérivés de la même cellule de base qui résiste à un facteur de charge allant de +12 à -8g.

Blackwing Sweeden voit grand pour son nouveau né. Le premier appareil de série à peine sorti des ateliers fin mars dernier, l’avionneur annonçait une troisième version de son avion, toujours avec la même cellule de base, baptisée Edge, et dotée cette fois d’un train rentrant, et plus particulièrement dédiée à la voltige. L’avion atteindrait 163 kts en croisière à 65% de puissance, soit un peu plus de 300 km/h.

L’avionneur suédois espère attirer les propriétaires mais également les clubs à la fois pour de l’école mais également pour du voyage. Il mise sur la facilité de démontage des ailes et sur leur caractère interchangeable qui permettrait ainsi d’avoir trois avions en un.

Fabrice Morlon