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Il faut former le mécano d’aéro-club

La licence de mécano LNMA franco-française doit disparaître le 1er octobre 2018 au profit de la licence "L" (pour "Light") incluse dans la réglementation PART-66 de l'EASA. Pour les mécanos d'aéro-club titulaires de la LNMA, il est urgent de négocier le virage européen… © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Le "mécano d'aéro-club" est ce membre du club dont le penchant pour la mécanique rend de précieux services au sein de l'association et permet de contenir les coûts de maintenance des avions. Mais le "mécano d'aéro-club" est un bénévole en voie de disparition. Pour que l'espèce ne s'éteigne pas, étouffée par les textes réglementaires, la Fédération française aéronautique qui fédère les 600 aéro-clubs, a initié les stages MAG (mécanicien d'aviation générale) qui permettent aux mécanos de bonne volonté d'obtenir leur LNMA (Licence nationale de maintenance aéronefs) reconnue par l'EASA. A Merville, nous avons suivi une quinzaine de stagiaires venus valider leurs connaissances théoriques et pratiques.

Structures associatives uniques au monde, les 600 aéroclubs français600 associations loi 1901 affiliées à la Fédération Française Aéronautique qui maillent le territoire national sont autant de portes d’entrée dans le milieu de l’aérien, pour nombre de jeunes, en particulier. Or, les clubs sont aujourd’hui confrontés à de nombreux problèmes réglementaires qui viennent alourdir leurs comptes et qui font s’envoler le prix de l’heure de vol. C’est devenue une véritable gageure que de proposer une cotisation...

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14 commentaires

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  • Je trouve certains commentaires un peu durs avec les présidents d’A/C, car dans la situation actuelle ils n’ont plus la possibilité économique du confort que représentait le fait d’avoir un mécano à demeure, assurant la disponibilité permanente des avions et donnant toute confiance aux pilotes et aux dirigeants. Président d’A/C moi-même, j’aimerais bien disposer d’un mécano sur place, mais avec 4 avions, dont 2 Rotax avec des visites espacées à 100 heures, il ne serait même pas occupé à 20% de son temps.
    La solution serait peut être de disposer d’un mécano en temps partagé entre plusieurs A/C voisins (multi-employeurs, cela est parfaitement possible administrativement), car les distances entre les terrains ne sont souvent pas très longues. Mais là où le bât blesse, c’est que la vieille culture individualiste est encore de mise dans la majorité des A/C. Je suis peut être utopiste, mais je suis convaincu que l’avenir des A/C passe par la mutualisation des moyens au moyen de regroupements. Si mon A/C occupe 20% du temps d’un meccano, cela veut dire que 5 A/C comme le mien créent un emploi pérenne, pour autant qu’ils se regroupent. Et ce qui est vrai pour les mécanos est aussi vrai pour les instructeurs, pour les investissements, pour les contrats d’assurance, …

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  • le stage propriétaire c’est quoi?

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  • Ici en Calédonie nous avons un besoin de mécanicien Light .
    La plupart des machines sont sur ROTAX
    Une centaine d’ ulm et deux mécano seulement à 350 kilomètres
    Si des personnes sont intéressées pour changer de vie.
    Je fais passer l’ info et cherche solution pour leur rémunération

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    • POE / NOUMEA : 180 Km ( pas 350 ) par la route.
      POE / KONE : 220 Km ( pas 350 ) par la route.
      Donc moins par les airs.
      Bien des aéro-club font plus de distance pour convoyer leur machines !!
      Maintenant pour le cas des mécanos pro en ULM , le gros soucis vient des proprios qui mettent les mains dedans entre 2 révisions et qui soutiennent « mordicus » n’avoir rien fait .
      Ou qui se croient capables d’effectuer une 100h ( J’ai fait la vidange donc la révision).
      Au fait , Olivier , tu n’étais pas habilité jusqu’à la 500 sur ton hélico ?

      Flyrelax.nc

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    • Bonjour,

      Challenge intéressant, je vais me renseigner pour faire le stage de la licence de « mécano LNMA ». En ce qui concerne la rémunération, je suis retraité au mois de février, donc un léger complément + des heures de vols gratuites seraient l’idéal.

      Bien cordialement

      Patrice

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  • Suite à mon précédent commentaire, je rajouterai que dans les A/C ou j’ai œuvré par le passé, nous étions un certain nombre de salariés: chef pilote, instructeur, secrétaire, mécanos (deux parfois) hommes de service( entretien des locaux, espaces verts..) et dans ces A/C nous faisions dans les 4000/4500H a l’année.
    Puis ces salariés sont partis, de leur plein grès, ou par la force des choses car ils coûtaient trop cher, et que s’est-t’ils passé? Et bien les heures sont tombées à 1500/2000 grand maxi!!
    Et il m’est arrivé de rencontrer dernièrement d’anciens dirigeant de ces A/C, ceux qui trouvaient que je coûtais un bras, et qui osaient m’avouer, désespérés, que jamais on ne retrouverai des années à 4500H !! mémoire courte, non?
    Maintenant, les avions sont entretenus en atelier indépendants, ils faut les convoyer quand c’est possible, ou attendre 8 jours pour un pneu crevé dépanné à domicile;
    Le coût de tout cela immobilisation comprise?: trois à quatre fois le salaire annuel d’un mécano salariés, mais ça fait au moins de l’animation en assemblée générale, faute de l’avoir sur le terrain.
    Ceci dit, j’ai de très bons souvenirs de ma carrière, j’ai pu en faire vivre ma famille; et me rendre au club est toujours un plaisir, mais je vole sur ma machine car c’est moi qui l’entretien…

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  • Bonjour …Cherchez qui a tué l’aviation.
    C’est une honte sans commune mesure.. jm

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  • Ben oui, je partage pleinement le commentaire de Le Mitch: les A/C sont en partie responsables de la pénurie de mécanos; j’ai passé une partie de ma carrière professionnelle salarié d’aéroclub (40ans) comme mécano, puis responsable d’UEA en France et outre mer, et combien de fois ai-je entendu que je coûtais trop cher..ou t’es bien assez payé pour ce que tu fais..mais les avions étaient toujours disponibles, et ça n’interpelait personne..
    Mes collègues responsables d’atelier, actuellement, ont le plus grand mal à recruter, poutant j’ai formé des dizaines de jeunes dont pas mal sortaient de lycées techniques en bac pro aéro; ceux qui sont restés dans le métier se compte sur les doigts de la main, et sont dans des compagnies.
    Nos autorités: législateur, FFA, et bureaucrates de toutes sorte sont bien sûr aussi responsables; tous ont voulu réinventer le métier, mais une clé à molette restera une clé à molette..

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  • Bonjour,
    La première photo de votre article est un recyclage d’une photo déjà paru dans Aviasport il y a une dizaine d’années. Je suis bien placé pour vous le dire, car c’est moi sur cette photo ! Depuis mes cheveux ont bien blanchi, car il y a largement de quoi ce faire du souci quand on est mécanicien aéro. Je suis tout à fait d’accord avec le constat concernant, si ce n’est la disparition, tout du moins la raréfaction des mécaniciens en aviation légère. Vous faites ce constat, comme la FFA, mais personne ne semble ce demander pourquoi, ou alors on évoque rapidement la réglementation trop contraignante ou mal adapté, et ce n’est pas faux. Mais ce n’est pas tout

    Autant vous le précisez tout de suite, je ne suis pas « bénévole », même si il peut m’arriver de rendre service gentiment avec les compétences qui sont les miennes. C’est un métier avec lequel je dois gagner ma vie et faire vivre ma famille. Aerobuzz est il un site totalement gratuit ?

    C’est un métier ou l’on a la responsabilité d’une bonne partie de la sécurité des vols, et donc de la vie des gens. Dés responsabilités allant même au delà de ce que le mécanicien métrise vraiment.

    Il doit assumer le niveau relativement faible du pilote lambda, peu intéressé ou peut instruit (je suis par ailleurs FI bénévole) sur comment fonctionne son avion : pousse manettes et presse boutons. Et parfois bien peu soigneux avec le matériel, ce membre présent dans tout les aéroclubs que j’ai fréquenté, qui se nomme Monsieur Personne et qui ne vient jamais vous déranger a l’atelier. Celui qui vous ramène un avion aux roues carrés car il a voulu dégagé la piste a la première bretelle. Celui qui démarre a 2000 RPM alors que le moteur n’a pas encore de pression d’huile. Celui qui remet un petit coup de démarreur quand le moteur a déjà démarré, celui qui fait un essaie coupure à 1500 RPM et après un boum retentissant, transforme le circuit de chauffage cabine en arrivée de monoxyde de carbone etc. Sans parler de celui qui part moteur froid, parce que quand même, au prix que ça coute une heure de vol …

    Il doit assumer la qualité (en baisse) des pièces aéronautiques (avec leurs certificats libératoires) qu’il monte sur ces avions : carburateur arrivant de chez le constructeur et qui lâche au bout de 300 H, condensateur de magnéto neuf, remplacer pour cause de fin de potentiel du précédent et qui tien moins de30H etc. Toutes ces pièces coutant un bras, l’unité de base étant le billet de mille.

    Il doit rester au plus prés d’une réglementation, que parfois, même les gens de l’OSAC n’arrive pas a expliqué, pondu qu’elle est par les technocrates de Cologne. Là, je me retiens pour ne pas citer Coluche.

    Il doit être capable d’aller installer une goupille de 1,5 mm de diamétre selon les règles de l’art dans un endroit ou ne passe ni outils, ni mains, dans des positions complètement inconnues, même du Kâma-Sûtra. Et tout ça vite et bien sur des avions dont la moyenne d’âges tourne autour de 40 ans et qui sont des gouffres en heures de mains d’œuvre. Sans parler des locaux ou parfois l’on gèle l’hiver et ou l’on cuit l’été.

    Faut il s’étonner du maque de volontaires pour ce genre d’emploi ?
    Pourtant j’ai un apprenti, je prends encore des stagiaires venant des lycées techniques des alentours. Mais ils ne sont pas fous les droles, comme on dit par ici. Ils s’aperçoivent vite que les difficultés et les responsabilités, ne sont pas a la mesure des salaires proposés. Ils iront dans l’aviation lourde bénéficier de tout un tas d’avantages inconnu dans l aviation légère. Car l’équation déjà ancienne est à peu prés la même partout : les pièces sont chères, l’essence est chère alors sur quoi économisé ? Sur le mécano bien sur, variable d’ajustement du cout de l’heure de vol !
    Et ce serait un loisir qu’on pourrait faire en bénévole ? Pourquoi pas.
    Mon point de vue reste tout de même que ce qui est rare est cher, le mécano devenant rare, il sera cher.

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  • Oui ça serait bien les aéroclub sont en train de mourir

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  • Bonjour
    Je voudrais savoir si pour un salarié il est possible de faire une reconversion avec le congé formation
    Cordialement
    Ps je suis aussi éleve pilote.

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