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Aviation Générale

L’aéro-club d’Albi mise sur le Velis Electro et l’Explorer pour la formation des pilotes privés

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Fabrice Morlon

A l’aéro-club d’Albi, le comité directeur a fait le pari du Velis Electro pour attirer de nouveaux élèves. La formation des pilotes débute sur avion électrique pour passer ensuite sur l’Explorer, nouvellement arrivé au club. Avec le BIA, les deux avions Pipistrel sont de formidables vecteurs de recrutement de jeunes pilotes. Un exemple qui pourrait faire… école !

En septembre 2022, l’aéro-club d’Albi entamait une petite révolution en accueillant dans sa flotte un Velis Electro. Un peu plus d’un an et 300 heures de vol après, l’avion électrique a permis de passer de moins de 10 élèves à 32 aspirants à la licence de pilote privé.

« Le Velis Electro est un formidable vecteur pour recruter de nouveaux pilotes » se réjouit Frédéric Michiels, le président de l’aéro-club d’Albi, « en un an, plus de 800 jeunes sont venus voir notre avion électrique, que ce soit sur le meeting de Sarlat, lors de visites d’écoles ou dans le cadre du Brevet d’initiation aéronautique. »

Depuis sont arrivée en 2022, le Velis Electro a effectué 300 heures de vol à Albi. © Aéro-club d’Albi

A Albi, l’enseignement du BIA, qui est la porte d’entrée dans la pratique aéronautique, est intimement lié au Velis Electro. Ainsi, les 70 jeunes inscrits au BIA effectuent au cours de l’année 2 à 3 vols sur l’avion électrique. « Quand on leur présente le Velis Electro, ils sont très étonnés de constater que l’avion électrique est aujourd’hui une réalité » note le président de l’aéro-club « ils sont très sensibles à la fois à la modernité de cet avion qui de surcroit permet de voler en minimisant les effets sur l’environnement, avec un tarif abordable. »

Soucieux de démocratiser le plus possible la pratique du pilotage, le comité directeur de l’aéro-club d’Albi est parvenu à proposer le Velis Electro à 99 euros de l’heure.

Le Velis Electro est fourni par Green Aerolease avec un contrat de location longue durée. L’aéro-club loue l’avion 2.000 euros par mois pour 24 heures de vol mensuelles, soit 288 heures à l’année. « Ce forfait tout compris nous simplifie la vie aussi bien pour la maintenance que d’un point de vue financier » ajoute Frédéric Michiels. Pour permettre un tarif de location attractif, et un tarif à l’heure de vol sous la barre des 100 euros, Green Aerolease a également accompagné l’aéro-club pour trouver un sponsor, le spécialiste en bornes de recharges électriques pour automobiles Drieveco.

Grâce au soutien de leur sponsor, le Velis Elctro peut être proposé à 99 euros l’heure. © Aéro-club d’Albi

Ainsi, les élèves débutent leur formation de pilote sur avion électrique à un tarif avantageux. « Les élèves ont débuté leur formation directement sur le Velis Electro, sans expérience sur avion thermique » précise Cyril Cella, instructeur et responsable pédagogique de l’aéro-club d’Albi. « En moyenne, les élèves ont effectué 20 vols et 13 heures de vol sur Velis Electro. Dans le parcours de formation, le Velis Electro est parfaitement adapté pour l’apprentissage du roulage, pour les premières évolutions et pour les exercices de maniabilité. »

En patrouille avec un Breguet XIV pour le départ du rallye Toulouse-St Louis. © Aéro-club d’Albi

Pour Cyril Cella, le Velis Electro est intéressant à plus d’un titre pour débuter la formation : « Le premier avantage est que pour 45 minutes de moteur en route, ça représente quasiment 44 minutes de vol. On enlève toute la partie de mise en température d’un moteur thermique, ce qui fait qu’on effectue plus de vols pour le même prix. Un autre avantage du Velis Electro est la gestion du carburant disponible qui doit être en permanence monitorée : ça donne de bonnes habitudes pour la suite une fois passé sur avion thermique! »

« Mais le PPL ne peut être 100% électrique pour l’instant » note le président du club Frédéric Michiels, « le Velis Electro a ses limites, imposées pour le moment par l’autonomie de ses batteries et par le nombre de bornes de recharge disponibles. » Après la mania, les élèves entament une transition sur avion thermique pour pouvoir aborder la navigation.

La cellule commune à l’Electro et l’Explorer permet une transition facilité de l’électrique vers le thermique. © Aéro-club d’Albi

Le club a vendu récemment son PS28 pour faire appel à la nouvelle offre de location de Green Aerolease. Le loueur d’avions, en plus du Velis Electro, propose désormais le Velis Club et le Virus Explorer. C’est un exemplaire de ce dernier qui est récemment arrivé dans la flotte de l’aéro-club d’Albi.

« La transition vers le thermique et l’Explorer avec son moteur Rotax 912 est facilitée par la cellule commune entre l’Electro et l’Explorer » souligne Cyril Cella. « Les élèves suivent 4 modules théoriques pour se familiariser avec les particularité d’un avion à moteur thermique : comment faire le plein, le givrage carbu, la mise en route d’un moteur thermique… puis ils font 5 vols pour revoir la mania sur le nouvel avion. Ce dernier point est important car ils seront lâchés sur l’Explorer. »

Les premières heures du PPL se font sur Velis Electro avant de passer sur Explorer pour la navigation. © Aéro-club d’Albi

« Nous proposons le Velis Explorer à 145 euros en double commandes » précise Cyril Cella, « au final même avec un tarif de l’heure assez bas pour l’Electro, difficile encore de dire si le prix global d’un PPL sera moins élevé que sur avion thermique notamment parce qu’il faut ajouter les 5 heures de transition. Nous n’avons pas encore assez de recul sur la formation au PPL, seuls 4 élèves ont entamé leur transition sur l’Explorer. »

Lancé sur la voie de l’aviation électrique et des avions plus économes en carburant, l’aéro-club d’Albi fourmille d’idées à mettre en place pour développer encore son activité de formation dans ce sens. Le club cherche actuellement des partenaires et sponsors qui voudraient l’aider à développer plusieurs projets, dont l’implantation de bornes électriques et la construction d’un hangar doté de panneaux photovoltaïques.

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Fabrice Morlon

Pilote professionnel, Fabrice Morlon a rejoint la rédaction d’Aerobuzz, début 2013. Passionné d'aviation sous toutes ses formes, il a collaboré à plusieurs médias aéronautiques et publié une dizaine d'ouvrages, notamment sur l'aviation militaire.

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