D’ici un mois, les résultats 2008 des aéro-clubs seront rendus public. Les premiers chiffres déjà arrivés à la Fédération française aéronautique semblent confirmer une nouvelle baisse du nombre des heures de vol. Les dirigeants fédéraux chercheront dans la météo et la crise économique les raisons de ce tassement continu de l’activité. Pourtant, les vraies raisons sont ailleurs…
Vendredi dernier, l’assemblée générale de l’aéro-club de Savoie a élu une équipe dirigeante entièrement renouvelée. Le bureau de la dernière chance en quelque sorte. Cette prestigieuse association est en grande difficulté. Depuis quelques semaines, elle n’avait plus de président, une partie de la flotte était clouée au sol et la faillite menaçait.
La nouvelle équipe s’est fait élire sur un programme qui aurait pu diviser. Il a pourtant réuni 70% des voix. L’une des mesures phares qu’elle envisage de mettre en œuvre est une tarification radicalement innovante. Elle propose aux membres de leur demander de verser, chaque mois, une somme forfaitaire qui pourrait tourner autour de 80 euros. Une manière de reconstituer rapidement sa trésorerie. En contre partie, les avions seront loués coque nue à un prix attractif.
Cette proposition que le nouveau bureau va devoir maintenant mettre en œuvre a non seulement l’intérêt d’éviter au club de s’endetter pour reconstituer son fonds de roulement, mais également de relancer l’activité à travers une tarification incitative. Au-dessus de 15 heures de vol par an, les pilotes sont en effet gagnants. Le pari des nouveaux dirigeants de l’aéro-club de Savoie est que les membres sauront faire leurs comptes pour voir où est leur intérêt.
La solution savoyarde répond à un problème précis. A une urgence. Mais, d’une manière plus globale, le nœud du problème se situe ailleurs.
La baisse continue de l’activité des aéro-clubs est due en grande partie à un manque de motivation des pilotes. En invoquant, depuis des années, des causes économiques pour expliquer la désaffection, la communauté aéronautique passe à côté des vraies raisons. Il faut redonner un sens à l’aviation de plaisance. Payer pour voler n’a pas plus de sens que payer pour mettre une petite balle blanche dans un trou. Et pourtant…
Pour trop de pilotes, la seule motivation est devenue le renouvellement de leur licence. Leur activité se réduit à des tours de piste en solo. Jusqu’au jour, où ils jettent l’éponge. Chaque année, la Fédération française aéronautique perd environ 8000 licenciés, soit 20% de ses effectifs. Cette proportion est d’autant plus énorme que ces 8000 pilotes ont investi pour passer leur brevet et tenter de se maintenir au niveau pendant deux, trois voire cinq ans… Le temps que le rêve soit laminé par les contraintes pratiques. Jusque-là, la question financière passait en arrière plan.
Ils ont poussé la porte d’un aéro-club, animés d’une passion pour l’aviation. Ils pensaient intégrer une communauté, ils découvrent une société de location d’avions. La qualité du service en moins. Ils déchantent vite. Dès lors, effectivement, le paramètre économique va devenir de plus en plus prégnant.
Dès samedi, à Chambéry, l’un des nouveaux élus de l’aéro-club sera présent derrière le bar avec du café frais et des croissants. Son objectif est de recréer le lien social qui a disparu de beaucoup d’associations. Donner le plaisir aux pilotes de se retrouver pour nourrir leur passion. Voilà le sens…
Gil Roy
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Payer pour voler : cela a-t-il encore un sens ?
Je suis intructeur dans un club à Etampes et je propose chaque mois une sortie de la journée pendant la période de septembre à juin, une fois par trimestre environ une sortie WE, du vol de nuit à Troyes dès que la météo le permet et un grand voyage de plusieurs semaines par an.Il y a toujours des volontaires et la météo ne nous a que très rarement gêné. Voler à plusieurs diminue les coûts, permet de partager les compétences et apporte de la conviavialité. Si des pilotes d’autres clubs veulent se joindre à nous avec leurs avions ils sont les bienvenus. Prochaine sortie mensuelle vendredi 4 décembre Prochaine sortie WE 28 et 29 novembre (Colmar) Prochain vol de nuit programmé : la nuit la plus LONGUE du 12 au 13 décembre (report si météo défavorable) RAID 2010 juin ou septembre octobre 2010 3 semaines but non encore fixé. Alain ADAM germignonville@wanadoo.fr