Symphonie en rouge et jaune pour les 50 ans des bombardiers d’eau.

Moment d’exception que ce meeting du 50ème anniversaire des Bombardiers d’eau de la Sécurité Civile, le dimanche 2 Juin ! Plus de 12 000 personnes se sont pressées sur l’Aérodrome d’Aix les Milles pour assister, en « live », au travail des pompiers du ciel.

Début juin, la veille du meeting commémoratif du cinquantenaire des pompiers du ciel, le mistral soufflait fort sur la Provence. Sur l’aérodrome des Milles, les entrainements devenaient périlleux. Si ces conditions météo font partie du quotidien de ces pilotes du feu qui décollent coûte que coûte, quand l’alerte est donnée, il n’en est pas de même pour les présentateurs d’avion de collection, les parachutistes et les pilotes de voltige. On pouvait alors se demander si la fête du lendemain n’allait pas être réduite aux seules démonstrations des bombardiers d’eau.

Miraculeusement, dès le dimanche matin, seule une légère brise soufflait sur l’aérodrome, permettant l’arrivée des derniers appareils sur le site et, dès l’ouverture des portes, le public envahit la plateforme à l’assaut de toutes les expositions statiques et des visites des avions présents.

Puis, 6 heures durant, organisé par l’Amicale des Pompiers du Ciel, présidée par Francis Piot lui-même pilote de CL 415, sous la direction de Jean Noël Bouillaguet, le spectacle se déroula comme une partition bien écrite, alternant les séquences historiques (SNJ 5 Texan, AD4 Skyraider, CM 175 Zéphyr),… les présentations de voltige (ULM Pioneer 300, Starduster, Extra 330 LP, Patrouille Reva), d’hélicoptères (Cabri G2, EC 175), le parachutisme et les démonstrations des pompiers à terre et du ciel, intervenant sur un feu de forêt ou en exercice de treuillage des hommes du Grimp (CL 415 Bombardier, Dash 8, Tracker, Beech 200, EC 145 Dragon).

CL 215 Canadair (Espagnol) et PBY Catalina furent incontestablement les stars de la fête et le défilé final, réunissant pas moins de 7 appareils restera comme un grand moment d’aviation que nous ne sommes sans doute pas prêts de voir à nouveau… en tout cas pas avant les 60 ans des Saint Bernard du Ciel.

Philippe Chetail