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Crash mortel d’un Pipistrel Alpha Electro

Cette capture d'écran sur le site Flight Radar 24 montre la route suivie par le Pipistrel Alpha Electro. © Flight Radar 24

Un monomoteur électrique Alpha Electro de Pipistrel s’est écrasé près de l’aérodrome de Stadskanaal (Hollande), le 13 octobre 2018.

L’accident s’est produit à 12h50, dans le nord-est des Pays-Bas. L’Alpha Electro immatriculé I-D057 venait de Drachten et se rendait sur l’aérodrome voisin de Stadskanaal. Il y avait une seule personne à bord. Le biplace s’est écrasé à deux kilomètres de la piste. Il a pris feu après l’impact. Le pilote est décédé.

C’est le deuxième accident mortel d’un avion électrique depuis le début 2018. Le premier a eu lieu le 31 mai, en Hongrie, et impliquait un eFusion de...

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17 commentaires

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  • par JEAN-LUC SOULLIER

    Mr Moltobalèze
    La reconnaissance que vous avez de mon travail (non a n’est pas un hobby ni un violon d’Ingres) me va droit au cœur et comme la démarche n’est pas si fréquente permettez moi de vous en remercier.
    Concernant le cas du stockage, voici ma réponse à votre dernier post. Nulle part je n’affirme que les deux derniers accidents ont été causés par l’inflammation spontanée du pack en vol. Je me suis seulement étonné que les témoignages relatant un incendie en vol dans le cas hongrois n’aient pas été pris en compte dans le rapport et ai souligné que ce dernier était rédigé d’une manière pour le moins élusive. Je n’ai surtout pas commenté le deuxième à ce sujet car nous n’avons aucun élément factuel permettant d’émettre la moindre hypothèse. Là dessus si l’on tire un bilan de l’activité on constate qu’à peu près toutes les équipes actives en aviation électrique se sont heurtées à des incidents impliquant les packs, en vol ou au sol. 100% n’est pas un chiffre encourageant. Vous m’expliquez que vous travaillez à une encapsulation virtuellement infaillible et je vous dis bravo mais il reste le souci du crash test. Je travaille dans une autre direction mais le plus important est d’arriver à faire vivre le vrai progrès et de démontrer des qualités utilisables par le public, sinon l’activité restera dans un ghetto doré de R&D et de coups de comm, je pense que vous en conviendrez facilement.

    Répondre
  • par JEAN-LUC SOULLIER

    @ Mr Moltobalèze
    Votre façon de présenter les choses est amusante (si on peut dire en parlant d’un tel sujet) mais ne trompe personne. Il vole en GA un peu plus de 200 000 appareil aux USA et ils ont un peu plus d’une centaine d’accidents pas an (ce qui est très peu en fait) . Aucun d’entre eux ne prend feu en vol. Là on parle d’une poignée de prototypes et TOUS se sont heurtés à la dangerosité du Lithium (dans mon précédent post j’avais oublié de citer Flight of the Century et PC Aero, bien sûr j’ignore volontairement les incidents non déclarés). La comparaison me parait donc plus que faussée. Il ne s’agit pas de honnir l’activité « vol électrique » mais de la rendre plus sûre donc plus accessible, et le lithium ne me paraît pas vraiment aller en ce sens.

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  • Le lobby pétrolier monte au créneau pour déstabiliser le fly elec.
    C’est de bonne guerre…
    On apprendra probablement que la cause du crash est une banale faute de pilotage.
    98% des accidents aéronautiques.
    Maintenant tous les vrais pilotes font du planeur et méprisent les pousse-manette!

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    • @ Jean-Luc SOULIER
      Nous ne nous connaissons pas; même si nous nous sommes déjà rencontré une fois. J’ai un très grand respect pour votre rôle de pionnier dans l’aviation électrique. Je me souviens notamment d’un de vos articles dans Aviasport (je crois) où vous décriviez la propulsion électrique comme un chien qui peut mordre sans avoir au préalable montré les dents …
      Et je souscris totalement à cette affirmation.
      Sauf que les BMS modernes on appris qu’avant de mordre le regard du chien devenait fixe et que sa pression artérielle croissait rapidement … et donc nous avons appris à observer avec attention le regard et mesurer la pression artérielle … Ce n’est pas encore parfait, mais il y a même des sociétés dont l’unique produit est la surveillance des batteries Li-On …
      Quand aux 2 accidents dont nous parlons ici, même si le scénario est possible (vous diriez probable ?), l’hypothèse du feu en vol n’a pas de témoins aux Pays Bas et n’a pas été retenue par les enquêteurs Hongrois … et je serai donc beaucoup moins affirmatif que vous .
      Quand à ma description du nombre d’avions « à essence » qui prennent feu lors de crash, mon intention n’était pas de faire la moindre comparaison avec la France, mais juste d’utiliser une statistique fiable (30 ans) pour montrer que les cas de feu post crash existent réellement aussi avec de la 100LL à bord.
      Rien de plus.
      Bons vols
      (électriques ou pas)

      Répondre
  • Bonjour,
    A tous les spécialistes de la batterie qui s’expriment ici …
    Je voudrais rappeler que nous ne savons pas ce qui s’est passé lors de cet accident.
    Oui, l’avion a pris feu lors du crash, mais c’est aussi le lot (hélas) commun de nombreux crash d’avions emportant du carburant fossile. La presse US se basant sur les stats de la FAA fait état de 20 morts par an (en moyenne depuis 30 ans !) lors des crash d’aviation générale suivis d’un incendie.
    Lire : https://eu.usatoday.com/story/news/nation/2014/10/27/plane-fires-crashes-deaths/16530225/
    Il faudrait ici rappeler quelques notions de base: il existe une relation directe entre la facilité à récupérer l’énergie latente d’un matériau (l’essence) ou d’un système (la batterie) et sa stabilité. C’est parce que l’essence est facilement inflammable que nous la vaporisons dans un cylindre pour qu’elle libère son énergie; Il en est de même pour la batterie, son instabilité est aussi une qualité qui lui permet de restituer facilement l’énergie qui y a été stockée.
    Et cette instabilité est donc à la fois un avantage et un défi technique.
    Revoyez la distance -sur nos avions- entre le pot d’échappement et le carburateur …. la maîtrise technologique nous permet cette proximité qui pourrait être décrite comme dangereuse !
    Il en est de même sur les batteries Li-On.
    On connait son instabilité, notamment face à certains chocs et à l’élévation de sa température. il revient aux techniciens résoudre ces difficultés; nous n’en sommes qu’aux prémisses.
    Et rien ne devrait nous (vous ..) permettre de jeter le bébé avec l’eau du bain.
    Que ceux qui appellent de leurs voeux le développement de solutions hybrides (et j’en suis) se souviennent qu’il ya aura aussi des batteries dans les solutions hybrides.
    Bonne journée et bons vols
    (électriques ou pas)

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    • par gweber@laposte.net

      Merci de rappeler aux calmes tous les inconditionnels du carburant fossile et qui , dès qu’un accident avec un dispositif électrique intervient crient au loup et sus aux batteries instables…..
      Attendons effectivement de connaître les raisons exactes de ce crash dont les causes , comme pour tous les accidents d’avion peuvent être très multiples et combinées.
      Ne jetons pas l’eau du bain avec le bébé et surtout keep cool et si j’ose, attendons d’être mis au courant!

      Répondre
    • Bonjour Moltobaleze
      Je suis d’accord avec vous sur le fond , mais , car il y a un petit mais , à ma connaissance , on a jamais vu de l’essence prendre feu spontanément dans un réservoir en vol ( très rares cas de jauge ? ) Par contre une batterie Lithium elle le peut , même au sol sans rien lui demander et même déconnectée !
      Voir le lien sur la sécurité des batteries Li dans ces commentaires .
      Depuis mon dernier post , en ouvrant un instrument de mesure électronique en panne j’ai trouvé la batterie Li gonflée comme un ballon ….. Par chance il n’y a pas eu de feu mais on est passé à deux doigts d’un gros problème !!!
      Il me semble , suite aux refus de transports par avion d’appareils contenant des batteries Li , qu’il y a eu des accidents lors du transport de tels matériels .
      Vivons dangereusement …… mais pas trop !
      Salutations

      PS: Pour ce qui est de jeter l’eau du bain de bébé , elle risque d’être bouillante !

      Répondre
  • par JEAN-LUC SOULLIER

    @ Duclos Richard
    cela dépend surtout de la façon de tirer dessus, « normalement » (j’emploie les guillemets parce que je suis vraiment en colère que l’on puisse vendre une technologie aussi dangereuse) normalement donc il y a un paramètre de surveillance des températures batteries au poste, (de préférence à coeur) en tous cas sur le MC30E je l’avais et croyez bien que je le surveillais comme le le lait sur le feu.
    @FbS Le lithium est très inflammable, de plus les cellules dégagent de l’hydrogène chaud qu’il faut absolument empêcher d’entrer en contact avec l’oxygène de l’air. Très succinctement si la cellule se perce pour une raison ou pour une autre (stress mécanique extérieur ou gonflement interne) alors la réaction sera très difficile à arrêter et à peu près incontrôlable avec des moyens embarqués. La quantité d’énergie restante n’est pas vraiment un paramètre important, ce qui compte c’est que la résistance interne de la cellule reste dans des valeurs acceptables, or, si elle se scissionne cette valeur de résistance interne va croître exagérément et même un résidu d’énergie sera capable de provoquer un incendie.
    @RV c’est la première fois que j’en entend parler. A priori le raisonnement le plus courant c’est que les cellules sont bien plus dangereuses en charge qu’en décharge, (raison pour laquelle les projets hybrides me font peur) mais même sans cela contrôler les flux d’énergie dans la chaîne de puissance n’est pas si simple….

    Répondre
  • Selon les chimies, les batteries sont plus ou moins sensibles à la surchauffe, sous charge, sur-charge, au choc, percement…
    En cas d’accident, incendie plus ou moins maitrisable (emballement thermique: auto-inflammation en cas de surchauffe, voir les incendies de téléphone portable ou de Tesla accidentées).

    Face au risque incendie, hélas, l’électrique ne fait pas mieux que l’essence….

    Répondre
  • par JEAN-LUC SOULLIER

    C’est un peu comme un horrible cauchemar dont on arrive pas à se réveiller tout en le trouvant affreusement réel. SI : casse du pack batterie en vol, poser de précaution en utilisant le potentiel des cellules solaires. Siemens : incendie du pack. Electravia (CriCRi PH-THE) : incendie du pack consécutif au crash. Aeroskylux : incendie incontrôlable du pack pendant une charge faisant suite à la casse en vol d’un autre pack avec retour d’urgence au terrain et la casse au sol d’un pack de même origine quelques mois auparavant. Et maintenant Pipistrel. On sait que ça n’est pas utilisable mais tout le monde essaye (moi y compris). Tant qu’il n’y aura pas une rupture technologique sur le stockage (ou sur autre chose) l’activité stagnera et les tragédies continueront.

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  • Bonjour
    Une batterie lithium « vide d’électricité » est toujours pleine de lithium et d’une certaine charge d’électricité , comme j’ai pu m’en rendre compte lors de l’autopsie d’un petit élément de batterie HS …….
    Cela brule chaud comme l’enfer , heureusement pour moi et mon labo que c’était un petit élément !

    Petit lien que j’avais déjà donné ici et que j’avais lu avant ma manipe à risque .
    https://www.riskexperts.at/fileadmin/downloads/Flyers/Batteries_au_Lithium_-_Securite_des_Batteries_au_Lithium_Connaitre_les_Risques_et_Mieux_Prevenir_les_Sinistres_Buser_Maehliss.pdf

    Pour le vol électrique prévoir un siège éjectable ……..
    Salutations

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  • Une batterie sur laquelle on tire un gros ampérage en instantané chauffe. En puissance de croisière, pas plus que cela sauf si on arrive au fond de la fin de la batterie vide qui cherche quand même à donner son jus.
    Sauf que pour pas tuer les batteries, on se limite à un niveau bas de 20 à 30% sur les batteries lipo classiques. Il y a fort à parier que quand les instruments de bord disent « batterie vide », elle dispose encore en fait de 30% d’autonomie.

    Une batterie « pleine » dispose de plus d’énergie potentielle qu’une batterie vide, forcément. Elle est donc plus dangereuse.

    Les limitations électronique en fonctionnement et les limitations de bas niveau global me font enlever les hypothèses citées par RV et Richard.

    Par contre, lors du choc, la batterie peut se trouver écrasée, déchirée, percée, traversée par une pièce métallique, ou que sais-je encore. Les composants de la batterie se mettent alors en court-jus violent et ça peut prendre feu violemment. Quel que soit le niveau de batterie.

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  • Une batterie sur laquelle on a tiré longtemps est probablement beaucouo plus chaude que sur un cours trajet ou un test d’essai ?

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  • C’est pas la faute aux batteries mais ça en fait deux qui prennent feu lors du crash…l’électricité serait-elle plus inflammable que l’essence ?

    C’est d’autant plus curieux qu’apres une si longue navigation, il devait plus rester grand chose dans les batteries…

    Répondre

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