1940, Et si la France avait continué la guerre T2

L’uchronie est à la mode. Les auteurs, qu’ils soient romanciers ou scénaristes de bande dessinée, aiment réécrire l’Histoire. Le genre semble connaître un regain de vigueur en ce moment, notamment en bande dessinée, à en juger par le nombre d’albums qui paraissent. On pense évidemment à la série dégantée Wunderwaffen de Nolane et Maza ou encore à USA über alles de Jean-Pierre Pécaud et (encore) Maza.

Dans « 1940, Et si la France avait continué la guerre », Jean-Pierre Pécaud part du postulat que la France a perdu une bataille mais pas la guerre. En 1940, le gouvernement français refuse la défaite et choisit de continuer la lutte contre l’envahisseur nazi, à partir de l’Afrique du Nord. Trois amis pilotes, Marianne, Yvon et Jules, pris dans la tourmente, vont accompagner la retraite de l’armée française à travers la France.

Alors que les armées allemandes déferlent sur la France et que le gouvernement Reynaud organise la résistance, les trois héros mènent chacun de leur côté leur guerre.

Pour savourer cette bande dessinée et d’une manière générale ces uchronies, il est nécessaire de posséder une bonne culture historique. La plupart des personnages mis en scène ont en effet existés, sauf qu’ils sont utilisés à contre emploi et c’est tout ce qui fait en particulier le sel des récits. Ces uchronies sont aussi le moyen de faire voler des machines de guerre qui pour beaucoup sont souvent restées au stade de simple croquis. C’est la magie de la fiction. Et elle fonctionne parfaitement quand les auteurs ont le talent de Pécaud ou Nolane et qu’ils sont servis par des dessinateurs de la trempe de Maza ou Ukropina. G.R.