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Il y a 50 ans disparaissait Didier Daurat

Didier Daurat en 1961. @ André Cros/Archives Municipales de Toulouse

Aujourd'hui, l'aviation française est orpheline de Didier Daurat depuis un demi-siècle. Le chef charismatique, abrupt et inflexible, pionnier de l'aviation postale, était devenu depuis bien longtemps un personnage de légende.

Il avait 78 ans lorsqu’il s’est éteint à Toulouse, le 2 décembre 1969. Il avait combattu pendant la Grande Guerre – il fut le pilote qui repéra la batterie du « Parisercanon », improprement passé à la postérité en tant que « grosse bertha » – connut et commanda Mermoz ou Guillaumet et finit sa vie après avoir vu voler le Concorde et les hommes marcher sur la Lune !

Il fut le directeur d’exploitation des lignes Latécoère, de l’Aéropostale. A la création d’Air France,...

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17 commentaires

La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.

  • Bonjour, je viens de lire vos passionnants échanges autour de ce que fut – la ligne – et son évolution, les hommes qui la firent, l’histoire et la légende. je ne reprendrais pas le mot célèbre de – l’homme qui tua Liberty Valence – mais force est de constater que vos débats illustrent ce que furent ces pionniers, des personnes rudes, fiers sûrement. Merci de m’avoir éclairé sur le parcours de mon grand oncle, Pierre Beauté, pour lequel les archives familiales sont hélas pauvres. Bien amicalement.

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    • bonjour je suis le petit fils de Pierre Dominique Albertini qui a ete aux cotes de votre grand oncle Pierre Beaute je pense dans l escadrille vb106 ou c227 dans la somme en 1916
      j ai une photo de votre grand oncle qui pourrait vous interesser
      peut etre avez egalement des photos que vous pourriez me communiquer
      Dans l attente du plaisir de vous lire prochainement
      cordialement
      D.Albertini

      Répondre
  • par Jean-Didier HEMOUS

    Désolé, Monsieur Bacquié, mais votre soi-disant vérité ne me convient effectivement pas. Je pensais avoir été clair, je vais donc vous conseiller d’en référer aux vrais historiens, au livre de Marcel Migeo, à la revue Icare de 1992 sur Didier Daurat et plus encore à la famille et aux archives Latécoère : vous pourrez lire que le 1er septembre 1919, trois Bréguet XIV avaient été préparés et que c’est Pierre-Georges Latécoère lui-même (c’est ainsi qu’on l’appelait quoique vous en pensiez) au petit matin à Montaudran qui donna l’ordre à Didier Daurat de s’élancer pour inaugurer La Ligne.
    Sa belle-fille Marie-Vincente Latécoère me l’a encore confirmé ce dernier dimanche.
    Par ailleurs, permettez-moi de vous dire que j’ai été particulièrement choqué par votre désinvolture et votre manque de respect : quant on évoque la mémoire des Pionniers et de leur chef Didier Daurat, le jour même du cinquantième anniversaire de ses obsèques, un minimum de pudeur s’impose et on ne parle pas de ses bains à l’Ile Maurice et du rhum que l’on va siroter.
    J’ajouterai, et je cesserai là les échanges avec vous, que je comprends la réaction de Claudine Clostermann à qui je n’ai jamais parlé car vous avez une façon bien personnelle de présenter les Hommes.
    Note à la rédaction : ceci n’est pas un doublon mais un complément d’information

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  • Non, je ne m’étais pas invité, comme prétendu par la dame qui juge mes propos diffamatoires et fallacieux. J’avais été introduit auprès de Pierre Clostermann après avoir donné mon sésame, son fils Jacques pourrait l’attester. Et oui, le grand chasseur de la seconde guerre avait bien aimé notre entrevue. Des photos que j’avais prises montrent sa parfaite décontraction. Oui, nous avions bu du whisky, à ma grande surprise, mais de façon très raisonnable faut-il le préciser ? Siroter ne veut pas dire s’imbiber, que je sache, à moins que cette dame ait une autre approche de la langue française, comme celle du panneau partiel. Je n’ai pas vu de personnel de maison, mais seulement Madame Clostermann. En outre j’avais offert à M. Clostermann trois bouteilles de Rioja Gran Reserva, puisque je rentrais d’Espagne, et il m’avait fait compliment de mon choix. C’était en juillet 2003. Je ne vois donc pas vraiment en quoi j’entache sa mémoire.
    Le plus étonnant fut de lire dans ce forum que cette personne qui m’agresse ait instantanément taxé de « bêtises » les propos anodins que j’ai l’intention d’écrire dans une décade seulement. Propos qu’elle avait l’air de connaître avant que je les écrive. Claudine Clostermann serait donc une voyante !
    Alors, je vais m’arrêter là, puisque les commentaires acerbes à mon encontre pleuvent de la part d’apparentés de personnes célèbres, quand on dit des vérités qui ne leur conviennent pas. Et s’il y a diffamation de ma part, que cette dame, qui ne sait pas de quoi elle parle quand elle évoque le PA d’un avion, me traîne devant les tribunaux. J’y suis prêt, car la signature de livres d’essais ne fait pas qu’appel à la compétence, à l’art d’écrire, mais aussi au courage, surtout quand on est son propre éditeur. Et Aerobuzz n’a rien à voir dans tout ça. Je n’ai insulté, ni vous, Madame, ni M. Hemous dont soudain vous entendez vous faire un allié.
    Si dire qu’on a siroté un whisky avec Pierre Clostermann est une diffamation, si rappeler des archives incontournables, car très précises, est un acte de lèse-majesté vis-à-vis du « Mainteneur de la Ligne » (titre plutôt flatteur de mon chapitre sur Didier Daurat dans mon ouvrage « Les Hommes de la Légende »), alors c’est que la Vérité est bâillonnée.
    Par conséquent il devient inutile que je perde mon temps à revenir lire de tels commentaires sur ce forum. Fermez le ban !

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    • Je prends votre défense et suis entièrement d’accord avec vous et vous n’êtes pas le seul à avoir effectivement constaté des méconnaissances techniques chez la personne en question, je l’ai rappelé dans de précédents posts, il est par ailleurs évident que le nom porté provoque chez celle-ci un sentiment de « supériorité », un peu trop imposant…

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  • par Claudine Clostermann

    NON, par pitié, qu’AEROBUZZ cesse de publier des commentaires aussi diffamatoires que ceux de M.BACQUIE. Peut-être serais-je censurée pour ce texte mais je tiens à remettre moi aussi les pendules à l’heure. En priorité, je pense que le commentaire de Jean-Didier HEMOUS est profondément crédible et véridique puisque c’était son grand-père et que sa maman (fille unique de Didier DAURAT) lui en a bien évidemment beaucoup parlé. Important, la référence de B.BACQUIE à « la Dépêche du Midi » sachant que, dans les journaux, il y a parfois des erreurs. Pour ma part, je tiens à préciser que Pierre CLOSTERMANN sirotant du whisky (dixit), pendant plusieurs heures, est un propos profondément fallacieux. Dans sa propriété à MONTESQUIEU, le personnel de maison avait pour ordre de servir du café pour les invités, comme pour M.BACQUIE, qui s’était invité lui-même. Pour ma part, j’ai passé des heures entières à l’aider à relire ses manuscrits avant envoi à l’éditeur et il n’a jamais sorti une bouteille de whisky. Certes, il aimait les bons vins et, à table, lors des repas, en apéritif, nous savourions un seul verre de vin du Roussillon qu’il allait acheter chez ses voisins viticulteurs. J’ai, dans ma maison, son secrétaire auprès duquel il me demandait de m’asseoir pour finaliser ses livres avant publication (moi, si minuscule au regard de son écriture !!) et nous n’y avons jamais bu une seule goutte de whisky . Je suis désolée mais je ne puis accepter que la mémoire de Pierre CLOSTERMANN soit entachée par un des abonnés à votre publication (cf le commentaire de M.BACQUIE).

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  • Bonjour,
    Monsieur Hemous défend la mémoire de son grand-père et cela est respectable. Mais M. Hemous n’a jamais entamé un travail d’historien et fouillé dans des archives aux quatre coins du monde. Pourtant, il n’avait pas beaucoup de chemin à faire pour se rendre aux archives du journal La Dépêche, puisqu’il vit à Toulouse. A la date du 31 août 1919 il aurait pu y lire que deux avions avaient décollé de Montaudran, pour se mettre en place en Espagne afin de prolonger le vol inaugural du lendemain. Et à la date du 1er septembre il aurait pu y voir que la ligne fut inaugurée par le départ de deux avions en présence de M. le préfet de la Haute-Garonne, de M. le maire de Toulouse, de M. Pierre Latécoère et de M. Beppo de Massimi. Le premier avion, un Breguet 14 qui emportait une sacoche de courrier symbolique et quelques exemplaires du journal ‘La Dépêche’, était piloté par le chef de l’Exploitation, M. Pierre Beauté. Un second appareil, un Salmson ‘Limousine’ piloté par Jean Rodier, emportait des pièces de rechange.
    J’avais toujours eu un doute sur la relève faite pour la continuation du trajet par Daurat et Dombray, à Barcelone ou à Alicante. Mais récemment invité pour une conférence en espagnol par l’Université d’Alicante, un chercheur local m’a confirmé que Beauté avait bien atteint Alicante et couché là avant que le courrier de ce vol inaugural continue son périple le lendemain.
    Je ne dis pas que Didier Daurat était un menteur, mais je prétends que la formule de son livre « La Ligne est inaugurée le 1er septembre 1919, et cet honneur m’échoit », sans nullement citer Beauté, qui fut le premier à l’inaugurer – ce sont les archives qui le disent, pas moi ! -, ni son collègue Dombray qui va l’accompagner au Maroc, et encore moins Rodier, cette formule donc est réductrice et susceptible d’induire en erreur le lecteur. Et d’ailleurs elle a induit en erreur bien des auteurs modernes.
    Pour le reste, il est vrai que Daurat avait été recommandé à Pierre Latécoère par son bras droit Beppo de Massimi, tout comme le sera plus tard Saint-Exupéry, mais bien évidemment sous l’autorité du premier chef pilote qui lui-même, le premier, avait été directement recruté par le marquis italien, ancien aviateur observateur de la guerre et qui donc avait connu tous ces pilotes.
    Enfin, la dénomination ‘Pierre Georges Latécoère’ ne satisfait en rien le chercheur – ou l’empêcheur de tourner en rond ! – que je suis. Pierre, Charles, Georges Lachique vit son patronyme changé en Latécoère en 1903, à la suite d’une requête de son père Gabriel. Ce dernier mourant alors qu’en seconde année de Centrale il n ‘avait que 23 ans, Pierre héritait de l’entreprise paternelle « Maison G. Latécoère », à la suite du désistement de son frère contre dédommagement et l’intérim courageux et efficace de sa mère. Par dévotion à son père, Pierre attendit pour changer la raison sociale de l’entreprise. Il prenait alors l’habitude de signer « Pierre G. Latécoère ». Mais le G était celui de la raison sociale de l’entreprise, et donc pas Georges, mais Gabriel, le prénom de son vénéré père.
    M. Hemous peut encore contester tout ce que je dis, mais les tiers pourront vérifier eux-mêmes en faisant une requête de recherche d’archives auprès de « La Dépêche du Midi ».
    M. Hemous pourrait encore contester que son grand-père se régala de la viande de mon père. Enfin, je ne fais aucune polémique sur le chiffre de morts sur la Ligne. Je rétablis des faits – tout en soulignant que 96 morts cela fait déjà beaucoup -, un souci bien légitime – et non morbide ! – quand on veut raconter l’Histoire d’après les archives, uniquement les archives.
    Quant à ma future compilation de petites histoires – dans 10 ans peut-être -, elle retiendra surtout au chapitre de Pierre Clostermann les belles heures passées ensemble à siroter du whisky. Ben non, ce n’est pas une bêtise… il aimait le whisky. Et pour Claudine qui porte son patronyme, elle aurait peut-être dû lire le prologue de mon « Des héros sans importance » avant de me croire capable d’écrire des bêtises.
    Bon, je suis à l’île Maurice, je vais me baigner et siroter un rhum ensuite.

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  • Didier Daurat était mon grand-père maternel : pour avoir été très proche de lui, je lui dois de rétablir certaines vérités.
    Je veux d’abord remercier aerobuzz.fr d’avoir évoqué sa mémoire mais deux contre vérités communément véhiculées doivent être corrigées :
    Didier Daurat n’a jamais demandé à être inhumé à Montaudran ; c’est sous la pression de quelques personnes proches que ma grand-mère et ma mère, sa fille unique, ont accepté cette inhumation ; elles le regrettèrent bien vite et c’est donc moi, son petit-fils, qui ai fait procéder à son transfert dans un caveau familial en 2007.
    Rivière n’était pas Didier Daurat : mon grand-père disait  » Il y a entre Rivière, personnage imaginaire et supérieur, et moi un abîme de différences et quelques airs de famille.  » Et d’ajouter  » Saint-Exupéry ne s’y était pas trompé lorsqu’il m’avait lu son manuscrit en Amérique du Sud. Rivière brasse la météo, la technique et la pâte humaine. Je n’ai jamais eu cette prétention.  »
    Mais il me faut surtout répondre à Bernard Bacquié qui dresse de Didier Daurat un triste tableau.
    Non, Monsieur Bacquié, ce n’est pas Pierre Beauté qui a recruté Didier Daurat mais Beppo de Massimi qui a présenté mon grand-père à Pierre Georges Latécoère et si celui-ci rappela Didier Daurat, qu’il avait nommé chef d’aéroplace à Malaga, pour remplacer Pierre Beauté comme directeur d’exploitation à Montaudran, c’est parce que l’indiscipline régnait. Et Didier Daurat, pour qui Beauté était un ami, n’accepta que parce que Beppo de Massimi l’assura que c’était Pierre Beauté qui avait demandé à se retirer.
    Non, Monsieur Bacquié, Didier Daurat n’était pas un menteur et c’est bien lui qui inaugura La Ligne le 1er septembre 1919.
    Oui, Monsieur Bacquié, Didier Daurat a été élève de l’Ecole d’Horlogerie et de Mécanique de Paris et de l’Ecole des Travaux Publics et blessé à Verdun avant de passer son brevet de pilote le 16 décembre 1916 et de devenir chef d’escadrille ; et c’est cette formation, qui vaut bien celle d’ingénieur, qui lui a permis d’appréhender l’exactitude, la précision, la connaissance des machines et plus encore celle de la souffrance et de la nature humaine ; c’est, sans doute, pour toutes ces raisons qu’il devint un pilote et un meneur d’hommes d’exception, respecté parce qu’il savait donner l’exemple.
    D’ailleurs, Monsieur Bacquié, avant de vous découvrir des talents d’historien, vous avez été pilote ; y aurait-il un paradoxe ?
    Quant à faire, Monsieur Bacquié, une polémique sur le nombre de morts sur La Ligne, je trouve cela un peu morbide et dérisoire. Mon grand-père, Didier Daurat, s’est peut-être trompé sur le nombre, mais je peux vous affirmer que chaque perte humaine était pour lui un drame intérieur tant il est vrai que ses pilotes et ses mécaniciens étaient sa seconde famille dont il était le ciment.
    Jean-Didier Hémous

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  • Pour remettre les pendules à l’heure, il n’y a jamais eu un seul PA (pilote automatique) monté sur des appareils de l’Aéropostale. Cet équipement n’était alors qu’au stade des études aux Etas-Unis. Il n’apparut qu’à la fin des années 30.
    J’aurais dû rencontrer Didier Daurat, mais l’entrevue prévue par notre ami commun Jean Dufour (voir le grand livre des Pionniers Latécoère – Aéropostale) ne put avoir lieu par le fait de mon absence de Toulouse (intégration à l’ENAC section pilote de ligne, l’école étant alors à Orly). Dufour vint toutefois avec Daurat chez mes parents, espérant m’y trouver. Daurat en repartit le sourire aux lèvres. Mon père, alors l’un des meilleurs bouchers de Toulouse, lui avait offert une belle côte de boeuf…
    Les petites histoires font souvent les grandes et je commence à penser à une compilation de celles-ci. Parmi ces histoires, mon entrevue avec… Pierre Clostermann

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    • par Claudine Clostermann

      Désolée, M. BACQUIE, je ne voulais pas parler de « pilote automatique » même si j’ai écrit « PA », je voulais seulement exprimer que ces pilotes pionniers de la ligne postale étaient bien souvent en « panneau partiel » en se référant à des instruments de bord pas forcément très fiables. Je voulais seulement dire que ces héros ont fait avec les moyens du bord (justement) avec un tableau de bord pas forcément pleinement opérationnel. Maintenant, voyons votre compilation notamment concernant Pierre CLOSTERMANN, car ce n’est pas sur une « entrevue » (dixit) que l’on peut écrire une histoire (dixit) à propos d’ un homme aussi prolifique et excellent dans de nombreux domaines (aéronautique, politique, littérature, environnement, amour des animaux….etc).
      Vous allez vous aussi écrire des bêtises.

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  • 17 députés demandent au Premier ministre quelles sont les mesures qu’il compte « prendre pour défendre nos intérêts nationaux dans les dossiers Photonis et
    Latécore. « L’approche souveraine doit donc prévaloir dans ce dossier », affirment les parlementaires. Photonis relève de la procédure IEF (investissements étrangers en France). D’autant que seuls des repreneurs américains ont manifesté leur intérêt, font-ils observer.
    C’est également le cas de Latécoère, qui est passé par une procédure IEF en raison d’une OPA émanant de la société d’investissement américaine Searchlight. « il s’agit d’une groupe pionnier dans la photonique, sous-traitant des grands groupes aéronautiques et de l’industrie spatiale », écrivent-ils au Premier ministre.

    Notamment en matière du LiFi (Light Fidelity), une technologie appelée « à devenir critique » avec des implications en matière de transfert de données et de cybersécurité. « Cette opération soulève de nombreuses questions pour la préservation du savoir-faire de la base industrielle et technologique de défense française au moment même où l’on défend le concept d’autonomie stratégique européenne face à l’extraterritorialité du droit américain et la réglementation ITAR », font-ils valoir.
    cf Solidarité et progrès vendredi 29 novembre 2019

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  • J’avais 15 ans lorsque j’ai eu la chance de le rencontrer en 1963 à Mulhouse lors d’une de ses conférences et j’en garde un souvenir inoubliable .

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  • Après huit ouvrages traitant de l’épopée Latécoère – Aéropostale (plus deux romans historiques), je n’ai pu me résoudre à écrire un livre sur Daurat. Il a eu ses mérites, mais endosse aussi la responsabilité de quelques drames. Ses mémoires (« Dans le vent des hélices »), parues en 1956 – quand il demeurait parmi quelques survivants -, n’a pas donné la place qui revenait à son prédécesseur au poste de directeur de l’Exploitation de la C.G.E.A. de Pierre Latécoère. Je veux parler de Pierre Beauté, ancien capitaine à la tête d’une escadrille de bombardement pendant la Grande Guerre, qui avait été en charge de mettre sur pied la Ligne, en allant chercher les premiers Breguet XIV et en trouvant les premiers pilotes, parmi lesquels Didier Daurat et Dieudonné Costes. C’est à la suite des problèmes de ce dernier (et quelques autres) avec la douane que Latécoère limogea Beauté, jugé trop laxiste avec ses pilotes, pour le remplacer par Daurat, qui présentait une comportement tout à l’opposé de son prédécesseur. Ainsi, le 1er septembre 1919 – non, désolé ! -, ce n’est pas Daurat qui a inauguré la Ligne comme il le prétend dans son livre. C’est Pierre Beauté, les archives locales étant tout à fait claires sur ce fait. Ce n’est qu’à Alicante que Dombray et Daurat ont pris le relais de Beauté, parti de Toulouse en compagnie de Jean Rodier pilotant l’avion de dépannage.
    Beauté resta à la tête de la Ligne durant un an et demi. Ecoeuré par son limogeage, il refusa tout poste de chef d’escale, vola encore un petit peu, le temps de négocier son recrutement par le constructeur Louis Breguet. C’est qu’à la différence de Daurat, n’ayant eu qu’une formation de simple horloger avant d’être pilote, Pierre Beauté sortait d’une école d’ingénieur (Supélec). A la fin de sa vie, Beauté n’honora aucun dîner d’anciens de la Ligne, laissant tout le champ libre à Daurat. De la même façon que Kessel a fait la légende de Mermoz – « au-delà du vraisemblable » comme le déclara Daurat lui-même au magazine ICARE -, Saint-Exupéry créa la légende de Daurat à travers son « Rivière » de « Vol de nuit ». Et tous les auteurs modernes, peu férus de recherches d’archives, ont entonné les hymnes à la gloire de Daurat et de Mermoz. Mais la réalité fut légèrement différente, à commencer par le nombre de morts sur la Ligne. Daurat lui-même s’est fourvoyé dans son ouvrage, parlant de 121 morts. Mais il n’avait retenu que le chiffre résultant de la lecture du frontispice de l’Hôpital Français de Buenos Aires, qu’il avait découvert vers 1952 en compagnie de Madame Mermoz mère et de son bras droit Vanier (une photo existe). Or ce martyrologe va du 1er septembre 1919 jusqu’à la fin de 1937, alors que pour la Ligne Latécoère – Aéropostale il aurait dû se clore au 31 juillet 1933. En outre, il inclut – à juste titre certes -, les 20 marins de l’aviso « Aéropostale II » disparu corps et biens en 1932. Avec environ 65 pilotes tués, une dizaine de radios et mécaniciens, un directeur et donc ces 20 marins, on est à 96 morts durant la période précédant Air France. Oui, ça fait tout de même beaucoup !
    Voilà, juste un petit rafraîchissement. Salutations.

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    • Certes, M. BACQUIE, vous avez probablement raison suite à la consultation de vos archives, mais il convient de reconnaître que Didier DAURAT a piloté l’Aéropostale et a innové un lien de communication postale entre les continents. Bien sûr, il y a eu des pertes humaines et des aéronefs au tapis…..les pilotes n’avaient pas de GPS, peu de PA et les instruments de bord n’étaient pas très fiables. Ils avaient seulement leur courage et leur engagement. Alors, maintenant, à vous de comparer avec le nombre de décès causés avec les dysfonctionnements du B737 MAX.
      Didier DAURAT a conduit l’aéronautique postale vers d’autres continents et rien que pour cette action, nous lui devons le respect de sa mémoire.

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  • par Dodo de Montaudran

    Didier Daurat … oui il y aurait beaucoup a dire du personnage mythifié et penser a lui et bien, mais il ne faut surtout pas oublier les pilotes et mécaniciens tombés pour que le courrier passe soit  » un mort au cent kilomètres… » c’est un prix qui me semble inhumain quelqu’ en fut le but, je préfère sa carrière militaire haute en couleur de courage et hélas trop souvent passée sous silence et pour moi bien plus méritoire qui démontre ses vrais qualités humaines si souvent décriées dans sa deuxième carrière aux ordres d’un « sabreur  » et oui sa place est a Montaudran pour surveiller « l’envol des pionniers » car ce fut son souhait et ne pas respecter cela est une tache a la mémoire de l’air.

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  • Un grand homme, un grand chef, dur mais juste.
    Un chef qui n’a pas fait l’ENA, mais qui a fait la ligne, les mains dans la mécanique et le mauvais temps, avant de la faire faire par les autres.
    Un chef qui transmet son respect de la mission à ses hommes.
    C’était rare à l’époque, c’est pas beaucoup mieux aujourd’hui…
    Merci Aérobuzz de nous rappeler ce grand homme.

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    • Entièrement en accord avec vous, Jean-Mi, avec Didier DAURAT, c’était « ça passe ou ça casse ». C’était un meneur d’hommes, un leader, intransigeant et dur, un chef comme vous le dites: çà passe, c’était le courrier en priorité, et çà casse….(cf les revues ICARE concernant l’Aéropostale). Et j’ai, au moment où j’écris ce texte, une profonde pensée émue pour Henri GUILLAUMET qui a trimbalé ses sacs de courriers après son accident dans la Cordelière des Andes….et pour combien d’autres pour lesquels la priorité était l’acheminent du courrier. Juste pour rire, attendons le 5 Décembre prochain, pour voir si nous avons du courrier dans notre boite aux lettres, on verra si çà passe mais çà ne risque pas de casser.

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