Meuse : Atlas des terrains d’aviation militaire 1914-1918

L’association Anciens Aérodromes, en marge de son site Internet et de ses publications monographiques retraçant l’histoire de terrains d’aviation (six plaquettes sont déjà parues) a récemment, centenaire 14-18 oblige, développé une autre collection, Atlas, qui répertorie, par département, les aérodromes utilisés par les belligérants durant la Grande Guerre. Dans ce cadre, ont été déjà été publiés la Somme et l’Oise, voici donc la Meuse (il y a 100 ans, la Bataille de Verdun faisait rage – de février à décembre 1916) tandis que l’Aisne est d’ores et déjà annoncé. À terme, l’ambition est de couvrir l’ensemble du front occidental du conflit, des Flandres aux Vosges, un programme qui permettra d’offrir une vision d’ensemble très précieuse tant pour l’historien que pour le passionné d’aéronautique.

Atlas Meuse est, pour l’instant le plus fourni des trois, 116 pages au format 17 x 24 (qui impose cette fois un dos carré collé), tant il est évident que Verdun et sa région a joué un rôle crucial durant la guerre. Il propose une suite de « cartes VAC », de fiches terrain : sous un bandeau rassemblant l’appellation usuelle, les coordonnées GPS et la position par rapport à la plus importante commune des environs, figure, sur un fond de carte « d’époque », le plan d’occupation des sols connu ou supposé de l’aérodrome.

Lorsque le renseignement est connu, les installations sont décrites (nombre de hangars, de tentes, de baraquements…), ainsi que les différentes unités qui l’ont utilisé, escadrilles qui peuvent être allemandes, françaises, voire américaines en 1918. Chaque fiche est également ponctuée de quatre flash-codes, qui donnent accès :
– à la fiche terrain figurant sur le site Internet d’Anciens Aérodromes ;
– aux coordonnées GPS, qui, en connexion avec le GPS du Smartphone donnent ainsi l’itinéraire à suivre pour se rendre sur place ;
– à des sources locales d’information ;
– à un commentaire audio au format mp.4.

92 « champs d’aviation » sont ainsi répertoriés, principaux et secondaires (certains ne font l’objet que d’une mention car ils n’ont pu être précisément localisés), alors que plus aucun de ceux-ci n’existe aujourd’hui, et sont parfois totalement sortis de la mémoire collective. Ce recueil est donc particulièrement bienvenu afin que cette connaissance de l’histoire ne se perde pas… JM