Comment transformer un baptême de l’air en une découverte

Nombre de vocations aéronautiques n’ont-elles pas débuté par un petit tour en aéronef léger au-dessus de la maison familiale ? D’où l’importance de ne pas négliger ce « big bang », d’en soutenir et d’en prolonger les effets…

Essayer de dépasser le rôle de chauffeur de taxi pour le pilote, de prestataire pour l’aéro-club, et donner aux passagers d’un baptême de l’air – pardon, d’un vol d’initiation – un minimum de connaissance et de compréhension du milieu dans lequel ils vont évoluer, voilà une démarche intéressante. Comme Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, les personnes, morales et physiques, impliquées dans ce processus de la découverte du vol et de l’aviation par le quidam, ne prennent pas la problématique à la légère. Sans doute y a-t-il une grande part d’improvisation, ce qui ne sous-entend pas forcément que l’approche soit mauvaise…

Quoi qu’il en soit, ce petit ouvrage de 68 pages au format 14,5 x 20,5 est destiné à ceux qui ont décidé de découvrir les multiples facettes du vol moteur, allant plus loin que la simple contemplation touristique du paysage. Il s’adresse à ceux qui vont voler en avion ou en ULM 3-axes et s’articule autour de huit chapitres. C’est tout de même du sérieux, sans doute les dilettantes seront-ils amenés à faire des impasses !

Car le livre aborde des thèmes tels que l’aérodrome, la machine volante (sa description, ses principes de fonctionnement, avec des notions basiques de mécanique du vol), la météo et l’altimétrie, la navigation (mais attention, le « client » est venu en voiture guidé par son GPS !), la documentation avion et pilote, et enfin les principes de pilotage. Il y a donc de tout un peu, et à bon escient, on en viendra presque à se demander pourquoi la réglementation est absente – mais je galèje !

Il reste au pilote qui décèle un intérêt de la part de ses passagers, de leur proposer d’investir dans ce support pédagogique (à moins que l’aéro-club n’aie l’élégance de leur offrir, ce que l’on ne peut que conseiller), qui, normalement, servira utilement (d’autant que le prix est très raisonnable) à mieux leur faire percevoir le bonheur de découvrir les choses de l’air !

Sans doute à l’avenir les autres « disciplines », vol à voile, aérostation, voire hélicoptère, bénéficieront-elles du même traitement pédagogique ? On ne peut que le souhaiter.

Jean Molveau

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