Les contrôleurs aériens lèvent leur préavis de grève

Après une négociation avec le Cabinet de Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat aux Transports, le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), a renoncé à entamer une grève qui se serait poursuivie de mardi 24 à samedi 28 juin 2014. Elle aurait conduit à l’annulation de 50 % environ des mouvements dans l’espace aérien français. Le SNCTA étant largement majoritaire dans sa spécialité, il suffit largement à donner le ton au sein d’une profession considérée comme très « sensible ».

L’exaspération des contrôleurs, très technique et largement incomprise au sein de l’opinion publique, porte de longue date sur l’insuffisance des investissements nécessaires pour moderniser les moyens de navigation mis en œuvre. Curieusement, seule une augmentation de la contribution financière des compagnies aériennes pourrait mettre un terme à cette disparité mais, au même moment, la Commission européenne souhaite une réduction des charges. Dans le même temps, la FNAM, Fédération nationale de l’aviation marchande ne cesse de dénoncer les coûts trop élevés qui pèsent sur les compagnies et mettent à mal leur compétitivité.

Le renoncement à la grève des contrôleurs, au moment où s’arrête faute de combattants l’arrêt de travail de la SNCF, rappelle si besoin est l’ampleur d’un malaise français qui constitue un handicap lourd. Qui plus est, la grève serait intervenue au moment des premières vagues de départ en vacances de l’été. Elle aurait coûté d’autant plus cher tout en n’étant pas comprise, faute d’explications adéquates.