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Premier long-courrier pour Air France avec du carburant aérien durable (SAF) français

Ce vol concrétise l’ambition commune des quatre groupes de décarboner le transport aérien et de développer une filière française de production de carburants aériens durables, prérequis indispensable à la généralisation de leur utilisation dans les aéroports français. © Airbus

Air France-KLM, Total, Groupe ADP et Airbus ont joint leurs efforts pour réaliser le premier vol long-courrier avec du carburant aérien durable (SAF "Sustainable Aviation Fuel"), produit en France. Le vol AF342 a décollé le 18 mai 2021 à 15h40 du Terminal 2E de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle à destination de Montréal (Canada) en emportant dans ses réservoirs du carburant aérien durable. 

Le biocarburant utilisé pour ce vol est issu de déchets et de résidus provenant de l’économie circulaire. Il a été produit par Total à partir d’huiles de cuisson usagées grâce à sa bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) et à son usine d’Oudalle (Seine-Maritime), sans avoir recours à aucune huile vierge d’origine végétale. 

Ce premier SAF « Made in France » a été certifié ISCC-EU par l’International Sustainability & Carbon Certification, un organisme indépendant qui en garantit la durabilité....

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11 commentaires

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  • https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Djebbari
    Mediapart révèle en 2020 que Jean-Baptiste Djebbari a travaillé entre 2016 et 2017 comme « directeur des opérations aériennes », c’est-à-dire chef des pilotes de la compagnie Jetfly, entreprise luxembourgeoise d’aviation privée qui ne payait pas en France les cotisations sociales de ses pilotes qui y vivent et travaillent, alors qu’il était dans le même temps expert judiciaire près la cour d’appel de Paris en matière de transport aérien, et intervenait notamment sur les sujets de « lutte contre le travail illégal/dissimulé »31,32,33. Jean-Baptiste Djebbari répond qu’il n’était pas « responsable » de la « gestion sociale, fiscale et ressources humaines » de l’entreprise, et affirme qu’il a « constamment promu l’harmonisation sociale dans le transport aérien […], d’abord en qualité de professionnel de l’aviation puis comme député, aujourd’hui comme secrétaire d’État aux transports »31.

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  • https://www.revolutionpermanente.fr/Le-greenwashing-de-Djebbari-les-biocarburants-vont-ils-rendre-l-avion-ecolo
    (…)C’est Total qui doit se réjouir, lui qui va produire 400 000 tonnes par an de ces nouveaux carburants sur le site de Grandpuits, non sans greenwashing. (…).(…)(colza, céréales, soja, tournesol, palme…) émettent plus de CO2 que les carburants fossiles comme l’a démontré une étude de Transport et Environnement datant de 2016…
    En ce sens, le préfixe « bio » est une mascarade. « Les émissions de gaz à effet de serre associés à la déforestation seraient de l’ordre de 11,5 milliards de tonnes équivalent CO2 – soit davantage que les émissions annuelles de la Chine », comme le rappelle le rapport, avant de conclure « à l’horizon 2030, le secteur de l’aviation deviendrait le premier utilisateur de ces biocarburants, et serait donc responsables des émissions associées ».(…)

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  • Un truc que je ne vois nulle part : quelle efficience et rendement de ce « carburant » ?
    Quelle quantité d’énergie dans 1 litre d’huile de frite par rapport à 1 litre de kéro ? Bon, je connais la tendance !
    Et combien ce CO2 émet la combustion d’un litre d’huile VS 1 litre de Kéro ?
    Et si on ramène ça à la quantité d’énergie produite ?
    Bref, je le sens pas tout ça…
    En gros, on nous dit qu’on remplace une partie du kéro par n’importe quelle huile de friture filtrée, et hop, le moteur marche pareil, pousse pareil, n’en souffre pas, et même pollue moins !!!
    Elle est ou l’arnaque ?

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    • par François JOST

      Concernant la pollution en CO2, l’amélioration vient avant tout du fait que cet huile est d’origine végétale, et que la plante dont elle provient, a piégé du CO2 se trouvant dans l’atmosphère lors de sa croissance..
      Il s’agit donc d’un cercle vertueux, contrairement au carburant d’origine fossile où le CO2 est extrait du sous-sol pour être rejeté dans l’atmosphère.
      Donc même si, à la combustion, l’huile végétale émet davantage de CO2 que le kérozène, il s’agit d’un CO2 qui a été extrait de l’atmosphère pour y retourner, et non pour s’y ajouter.
      Mais cette huile de récupération n’est pas « simplement filtrée », comme vous l’écrivez, elle fait l’objet de tout un traitement couteux (puisque l’article nous relate qu’elle passe par deux usines) d’où le fait qu’elle soit plus onéreuse que le kérozène.

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    • par Pilotaillon, vivant et réaliste

      Evident mon cher Jean-Luc : le fuel flow et la mesure de combustion donnent des résultats identiques aux autres 350 chargés de la même manière, durant les phases de vol identiques.
      Par contre pourquoi ne parlons nous pas de signature carbone globale ?
      Ou dit d’une autre manière du cycle de vie de l’huile utilisée ?
      Je sais, le philosophe renvoi à ses références scientifiques : JM Jancovici et au principe de l’approche globale.
      La terre est unique, un volume clos où rien ne se crée, tout se transforme, autre théorème remontant à loin…
      Pour terminer au sujet de rendements induits : les compagnies ne souhaitent pas passer entièrement à l’huile de cuisine, car les soufflantes généreraient des effluves appétissantes et vu que les plateaux repas diminuent à vue d’oeil, le pax moyen ne supporterait pas un repas riquiqui après une telle mise en appétit !

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  • Une mesure totalement démagogique imposée comme d’habitude par une UE hors sol.

    A 1500€ la tonne contre 400€, comme le souligne Ben Smith, cette contrainte va encore plus « plomber » les compagnies européennes long-courriers qui vont encore perdre en compétitivité face à leurs concurrents asiatiques et américains qui ne soient pas imposer de telles mesures.

    Après l’inepte taxe Chirac imposée à Air France, et toutes les autres, c’est la goutte d’eau supplémentaire qui ruine la compétitivité des compagnies européennes…

    L’UE est passée maître dans les décisions délirantes. Elle ne sait faire qu’une chose, taxer, taxer, taxer… quand on voit les résultats de ce « machin », on rigole jaune…

    Vous avez dit « idiot utile »? L’UE répond encore une fois « présent »… courage fuyons!

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    • Va falloir en manger des frites , ça rappelle étrangement ce qu’on nous racontait avec les granulés de bois : on les faisait avec les branches inutilisées et les déchets de bois, bien plus écologique donc que de brûler des bûches dans un insert : il fallait acheter un poêle a granulés pour sauver la planète. Depuis il s’est vendu tellement de poêles à granulés qu’il n’y a plus assez de déchets de bois : on rase donc des forêts entières de beaux arbres pour en faire des granulés de bois : https://www.canopee-asso.org/biosyl/

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    • par Pilotaillon écolo

      Anti idées reçues – Anti fake !
      Pour affirmer qu’il n’y a plus de bois il faudrait consulter les organismes de gestion… Les situations sont très différentes selon les territoires.
      En revanche je sais que de larges parts de forêt privées sont de plus en plus délaissées, donc sans exploitation, après le décès du « propriétaire planteur », les descendants ignorant ou ne prêtant pas attention à leurs propriétés, quand elles ne sont pas indivis…
      En clair la surface forestière croit, en surface mais pas en qualité, et les articles ne font références qu’aux seules avis de leurs auteurs.
      Lisez le cahier des charges d’un approvisionnement de chaufferie bois, rien ne souffre d’approximation.
      La réalité est la plupart du temps, beaucoup plus nuancée.
      Un peu comme les défenseurs du Mont Blanc, qui ne voient qu’une énooorme affluence les 3 mois d’été. Le reste du temps, ces immenses lieux sont presque désertiques.
      Pour accompagner l’argument montagne dépotoir, on ne sort que les images des déchets « entreposés » à Vallot, ou le témoignage des randonneurs qui ont remarqué un balais incessant d’avions. Ces utilisateurs qui s’imaginent seuls en montagne, étaient sans doute en colère de ne pas pouvoir utiliser les bennes des Grands Montets, arrêtées à cause du Covid.
      Il n’y a donc aucune raison que ces pilotes ajoutent bruit à notre inconfort… Noméoooo !

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  • par Gilles Rosenberger

    La « Feuille de route française pour le déploiement des biocarburants aéronautiques durables » prévoit avec beaucoup de réalisme 5% de SAF en 2030 …
    Autant dire une contribution très marginale à la lutte contre le réchauffement climatique et pour laquelle l’accord de Paris prévoit zero-emission en 2050.
    Heureusement les SAF ne sont pas les seuls contributeurs; il faut aussi compter sur (1) la continuation de la réduction de la consommation spécifique, (2) le déploiement de l’hydrogène pour les moyens courriers et (3) les batteries pour les vols très-très courts.
    Mais une vision globale de l’empilement de ces mesures et du calendrier associé est nécessaire rapidement.
    Je crains fortement que le pilote overshoot la piste.

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    • Heureusement les compagnies vont au delà (en tout cas pour certaines) de ces règles.
      Par exemple Ryanair a récemment annoncé que 12,5% de leur carburant sera du SAF en 2030 (vs les 5% réglementaires français). easyJet compense les émissions de ses vols sur l’ensemble de ses vols. Air France sur son réseau intérieur. Etc…

      Je suis bien d’accord pour le reste, les objectifs fixés par la France sont assez peu ambitieux. Alors qu’il y a une vraie opportunité de développer toute une filière industrielle en adéquation avec les enjeux environnementaux derrière.

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      • par Gilles Rosenberger

        Il va nous falloir comprendre ce qui appartient au greenbashing de Ryanair ou AF et ce qui est la trajectoire réelle de notre industrie.
        Premier exemple : la totalité des huiles collectées en 1 an par McDo-France et transformées en SAF ne permet pas de remplir 100 réservoirs d’A350 (sur 1 an !).
        Même en envisageant améliorer la collecte des huiles de fritures, ce type de scénario semble loin du besoin.
        Les démonstrations ponctuelles sont utiles mais c’est une vision globale quantifiée qui est maintenant nécessaire.

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