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Total démarre la production de biocarburants aériens durables sur ses sites français

Total est engagé dans de diverses initiatives de production et de commercialisation de biocarburants aériens durables en partenariat avec les entreprises du secteur aéronautique. © Total

Total a démarré la production de biocarburants aériens durables en France grâce à sa bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) et à son site d’Oudalle (Seine-Maritime).

Ces biocarburants aériens, produits à partir d’huiles de cuisson usagées, seront destinés aux aéroports français dès le mois d’avril 2021. Total produira également des biocarburants aériens durablesLe biocarburant aérien durable, appelé SAF (Sustainable Aviation Fuel) est une alternative concrète au kérosène d’origine fossile, il permet une réduction significative des émissions du CO2 du transport aérien. Il est possible de l’incorporer dès à présent sans modification des infrastructures logistiques, des avions et des moteurs...

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13 commentaires

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  • Utiliser de l’huile végétale dans un moteur diesel, c’est possible. J’ai parcouru près de 300 000 km avec un Ford transit 2.5 L injection directe dont la seule modification était le montage d’un réchauffeur du carburant placé avant le filtre (moins de 250 F chez Bosch). C’est Sarkozy qui a tué cette possibilité laissée par l’Europe en imposant une réduction des surfaces cultivées en tournesol et en indexant le prix de l’huile sur celui du gasoil, juste un peu supérieur. Pourtant, grâce à son pouvoir calorifique supérieur et à l’absence de rejets de particules, cette solution pourrait être intéressante. J’enregistrai une augmentation de l’autonomie de 10%, et j’ai pu espacer les vidanges car l’huile restait propre. Mais bon, aussi longtemps que nos gouvernements resteront aussi sensibles aux lobbies divers et variés et défendront de puissants intérêts particuliers qui ne sont pas l’intérêt général, rien dans les politiques publiques ne sera crédible. La châtreuse de rêves de Poitier devrait plutôt monter au créneau pour ça… Mais c’est moins facile pense-t-elle.

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    • Bonjour Arminius
      C’est pas pour défendre Sarko., mais ce n’est pas non plus déconnant de réserver les terres arables au nourrissage des populations (10 milliards, c’est ça ?) plutôt que d’alimenter avec elles les moteurs « diésel(s) »… à moins que, dans le même temps, on transforme le mazout en viande artificielle ? 🙂

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      • Bonjour Plastic Plane, il ne s’agissait pas pour sarko de défendre la capacité vivrière des terres (à cette époque la superficie de jachères dépassait le million d’hectares) mais de protéger le lobby du pétrole. Après, on peut toujours tout ramener à l’échelle de l’humanité toute entière, mais il y aura toujours des pays favorisés par les conditions naturelles et d’autres pas. Le drame est que les plus favorisés à la base pillent sans vergogne les plus vulnérables, et si on pouvait sortir de ça ce serait déjà bien.
        Quant à alimenter uniquement les moteurs diesels avec des huiles végétales, il n’y a pas d’impossibilité technique démontrée à faire fonctionner un moteur à allumage commandé avec.

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  • par Gilles Rosenberger

    Il ne suffit pas d’aligner les termes biocarburants, économie circulaire pour être vertueux.

    La question des carburants aéronautiques de substitution (SAF en anglais: Sustainable Aviation Fuel) se résume en 3 points.
    1 – LA NEUTRALITE : Il s’agit d’hydrocarbures et leurs combustions va produire autant de CO2 que celle des hydrocarbures fossiles. Et il faut donc que ces hydrocarbures soient issus d’une économie circulaire du carbone, ou plutôt du CO2 (ca marche aussi avec le méthane , CH4 autre gaz à effet de serre très nocif).
    Exemple : le CO2 présent dans l’atmosphère est capté par les plantes (photosynthèse) dont la décomposition contrôlée va ensuite relâcher du CO2 et du CH4, que l’on sait capter dans des fermenteurs et que l’on va pouvoir faire réagir avec de l’hydrogène pour produire un hydrocarbure. Dans le moteur de l’avion, la combustion de cet hydrocarbure va produire du CO2 … et on boucle ainsi la boucle. On fait voler des avions (mais ca marche aussi avec l’essence et les voitures …) sans ajouter de CO2 dans l’atmosphère.
    Le processus global est vorace en énergie et doit faire appel à des énergies propres (nucléaire, hydraulique, solaire ou éolien). Et la ressources ne doit pas entrer en compétition avec la nourriture humaine ou animale.
    Je ne connais pas (encore) la filière « graisse » exploitée ici par Total pour comprendre son intégration dans cette économie circulaire.
    2 – LE COUT : Si les premières productions de SAF ne peuvent concurrencer le cout des carburants fossiles, il faut au moins que l’on ait un scénario permettant d’atteindre des prix de vente compatibles avec le développement du marché (ici, celui du transport aérien).
    3 – LE VOLUME : Les SAF entrent dans une économie globale des carburants où l’on va retrouver l’hydrogène et pour certains segments l’électricité stockée sous batterie.
    En 2019, les transports terrestres, maritimes et aérien ont consommé 2.1000 millions de tonne de carburants fossiles (dont 16% pour l’aéro). Et il faut donc que les énergéticiens nous expliquent comment ils vont produire cette énergie équivalente, sous quelle forme et à qui (aérien, routier, …) ils pensent pouvoir la distribuer (et sous quelle répartition)
    Et ici je crains fort que la production à partir « de graisses » ne soit pas une ressource vraiment significative …

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    • Le problème est de trouver une source d’énergie qui soit suffisamment souple d’emploi pour pouvoir être utilisée conjointement avec d’autres là ou elle ne se trouve pas. Une énergie sous forme liquide est bien sûr l’idéal… Il y a une quinzaine d’années, j’avais calculé qu’un hectare de tournesol suffisait à produire l’énergie nécessaire pour le transport (huile) et le chauffage (tourteau) d’un ménage moyen. Juste pour info, la superficie de jachères représente en France près de 500 000 hectares… Mais comme d’hab quand il s’git d’énergies de substitution on opposera le fait que ce n’est pas une source universelle et centralisée directement transposable, ce qui n’existe d’ailleurs pas. Il faut donc s’atteler à trouver des solutions besoin par besoin et assurer un développement progressif qui se fout bien des ultimatums de l’administration.

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    • Pour répondre à Gilles Rosenberger, voilà un extrait du site Greenpeace:

      « Je m’appelle Laura, je suis chargée de campagne juridique chez Greenpeace France et j’aimerais vous raconter une histoire. Celle de la raffinerie de La Mède, exploitée par Total et de l’avancée juridique considérable que nous venons d’obtenir.

      Tout a commencé en mai 2018, lorsque la raffinerie de La Mède a reçu l’autorisation d’importer d’Indonésie et de Malaisie jusqu’à 650 000 tonnes d’huile de palme par an pour produire des agrocarburants. Une aubaine pour Total, qui promet de produire une énergie “propre”.
      Le problème ? Afin d’obtenir l’autorisation de l’Etat d’importer cette huile de palme, Total a présenté une étude d’impact qui occulte complètement les conséquences de la production d’huile de palme sur le climat et sur les forêts tropicales, sous prétexte qu’elles sont géographiquement éloignées.

      C’est là que mon travail intervient ! En juillet 2018, avec d’autres associations nous avons déposé un recours contre cette autorisation afin notamment que le juge administratif exige des industriels une prise en compte de ces impacts climatiques. Cette décision pourrait ensuite “faire jurisprudence”. Concrètement, d’autres industriels seraient alors aussi contraints de tenir compte dans leurs études d’impact des conséquences climatiques générées par leurs activités même lorsqu’elles se déroulent à l’étranger »

      Maintenant, vous avez une partie de la réponse sur la filière « graisse »…

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    • Les graisses animales dont il est question sont les sous-produits de la destruction des déchets et carcasses finissant dans les centrales d’équarrissage. Il y a eu pas mal de tentatives de les réutiliser, mais comme les farines animales quand elles brûlent elles dégagent de la dioxine si la température n’est pas assez élevée…
      Pas évident tout ça.

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  •  » Et dans certaines filières comme l’aviation, les agrocarburants peuvent constituer un alibi pour continuer à polluer” regrette Laurent Castaignède ingénieur de l’École Centrale Paris qui a oeuvre 10 ans dans l industrie automobile. (Airvore ou la face obscure des transports. Chronique d’une pollution annoncée.)
    https://ecosociete.org/livres/airvore
    Les agrocarburants de nouvelles générations sont peu polluants et certaines espèces absorbent même plus de CO2 qu’elles n’en rejettent. Malheureusement, ils représentent moins de 1 % du biodiesel européen. “C’est beaucoup plus compliqué et plus cher de faire du biocarburant de seconde génération”, explique Hugo Valin, coordinateur de l’étude Globium sur le changement d’affectation des sols dû aux agrocarburants.
    http://www.eucheck.fr/2018/12/19/les-agrocarburants-participent-ils-a-la-reduction-des-gaz-a-effet-de-serre/

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  • Biocarburants et durables c’est du green washing. Même des huiles de cuisson usagées cela n’a rien de bio. Pour le reste, il s’agit d’agro-carburants et c’est tout sauf écologique.

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    • On n’oubliera pas que les objectifs sont la neutralité carbone en 2050 et de diminuer par 6 nos émissions (pour arriver au zéro net, c’est a dire l’équilibre sources/puits).
      Dans ce chemin (pour lequel nous avons déjà du retard), le passage à des carburants de substitution est une solution possible (probablement plus appropriée que l’H2, mais l’avenir nous le dira). A terme, et en l’état de l’art, nous pouvons espérer aboutir à un système réduisant de 80% les émissions de GES (e-carburants), ce qui n’est pas très loin de l’objectif fixé. Mais la route est longue, et incertaine, et passe par des étapes de ce type.
      Il n’en reste pas moins qu’en attendant ces jours miraculeux, la sobriété est l’action la plus à notre portée…

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  • Rendons a Cesar ce qui lui appartient. En effet, on ne peut parler de bio carburant sans evoquer le nom de Rudolph Diesel. Cet inventeur dont la mort restera un mystere, et qui fit fonctionner son moteur avec de l’huile végétale. Les contraintes économiques de l’époque le poussant à utiliser du gasoil. Rouler uniquement à l’huile végétale est illégal en France. Cependant, l’utilisation d’un véhicule roulant exclusivement à l’huile végétale reste tolérée en dehors des routes. L industrie automobile a refuser de rouler propre tres longtemps, bizarre,bizarre !
    https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/automobile-voiture-peut-on-rouler-huile-vegetale-4121/
    (article de 2008 )
    https://www.ladepeche.fr/article/2008/07/31/466708-carburants-ils-roulent-a-l-huile-vegetale.html
    https://www.pozza.org/tournesol/
    https://www.leparisien.fr/economie/la-disparition-mysterieuse-de-rudolf-diesel-l-homme-qui-donna-son-nom-au-moteur-25-11-2018-7952703.php
    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/pour-le-patron-de-psa-la-societe-a-decide-de-tuer-le-diesel-passons-a-autre-chose_AV-201903040007.html

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    • Souvenirs avec la 205XUD 50/50 gasoil/huile de colza. Seule la pompe Bosh (si je ne me trompe pas) acceptait ce mélange sur le long terme.
      La fumée et surtout odeurs étaient reconnaissables.

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    • Non, rouler à l’huile végétale n’est pas illégal en France, c’est autorisé par une directive européenne de 2003 (2003/30/CE) et même si l’administration en refuse obstinément la transcription en droit français, elle est applicable de plein droit en vertu du principe de subrogation. Mais il faut s’attendre à un réel terrorisme administratif si on veut profiter de cette liberté.

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