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Renaissance d’un Dewoitine D.520 à Rochefort

Le D.520 a effectué son premier vol en octobre 1938. Sa production s'est poursuivie à partir de 1941 sous le régime de Vichy. © Jean-François Bourgain / Aerobuzz.fr

Depuis 30 ans, l'Association Nationale du Musée de l'Aéronautique Navale (A.N.A.M.A.N) de Rochefort restaure un Dewoitine D.520. Après plus de 20.000 heures de travail, les bénévoles qui se sont succédés sur le chantier présenteront, en mai 2020, un avion comme neuf.

C’est une restauration de longue haleine que clôt actuellement le Musée de l’Aéronautique Navale de Rochefort. L’appareil concerné porte le numéro de série 650. Il est sorti des usines Dewoitine de Toulouse en 1942.

Cet exemplaire a d’abord été affecté à Pau, où il a volé sous la bannière des Forces de l’Axe pour l’entrainement des pilotes. Il est ensuite passé aux mains des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) pour la réalisation de missions d’observation et d’espionnage.

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34 commentaires

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  • Comme d’autres, j’ai eu le privilège de connaître Christian Bove et je ne peux m’empêcher de penser à lui à chaque fois que le D520 est évoqué.

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  • Dewoitine D650 de Rochefort.
    Nous sommes en 1970, je suis un jeune sous officier sur la base de Bricy Orléans, spécialité IBE sur Transall. Nous sommes affectés de garde à tour de rôle sur une annexe de la base( pas très loin du site de Bricy) et ce pour une nuit. Dans cette annexe se trouve sur un parking un vieil avion. Intrigué par ce vieux chasseur, je suis monté sur l’emplenture de l’aile pour jeter un oeil dans le cockpit. Je me souviens de la dérive avec l’inscription  » Dewoitine ». 50 ans après, habitant en Charente maritime et toujours passionné d’aéronautique , j’ai découvert que ce monument de l’aviation française stocké à Rochefort est mon vieux chasseur .
    J’ai eu le plaisir d’aller au musée et grâce à membre de l’association de revoir,très ému mon D520.

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  • par Le_ptit_Charles

    Je considère personnellement qu’un avion ça s’admire la tête en l’air et pas au sol, tout comme un navire ne s’admire pas à quai et encore moins sur cales.
    J’ai pas eu la chance de voir cet avion en vol comme certain, et c’est pas parce qu’il y a eu des accidents (RIP Bove + 408) qu’on ne doit plus voler.
    Sinon il n’y aurait plus de pilote aujourd’hui.
    Faisons plus attention = Moins de meeting, un vol par an, et un contrôle méticuleux. Ce brave 408 était de tous les meetings, c’était une vieille dame qu’ils ont poussé jusqu’au bout pour ensuite s’étonner de l’accident.
    Un avion qui ne vole pas c’est une maquette statique dans un musée.
    Il me semble que la Snecma a les compétences pour remettre en état un 12Y?
    Et même pour refaire une série de 12Y ? Avec un partenariat avec des écoles, un peu de subventions de l’état, le musée de l’air, et de la bonne volonté. C’est d’un patrimoine français dont on parle, pas d’un avion étranger.
    Bref j’en veux à cette génération d’après guerre qui à laissé ferrailler notre patrimoine, tant de merveilles, et qui prive aujourd’hui les enfants de rêver (grands comme petits).
    Je remercie Replic’air de donner l’exemple et de redonner espoir.

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    • Oui, vous avez raison , un avion c’est mieux en vol qu’au sol mais il faut que les conditions soit réunies pour que cela soit possible (financement + compétences +volonté ).
      Au sujet du 408 , il y a eu peut être une surexploitation de la machine et de son pilote avec les conséquences que l’on sait, mais redoubler de prudence ne supprimera jamais le risque de crash .
      Oui , je crois que la SNECMA peut restaurer des 12Y51 suisses , mais relancer une série de 12Y vous rêvez…
      L ‘espoir vient du secteur privé, avec REPLIC AIR et leur D551, avec ARSENAL SUD RESTAURATION et leur VG33 , et aussi JM GARRIC et son POTEZ 63/11 qui n’intéresse pas grand monde (prix de vente +600.000$ … ).

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  • Ouf j’ai bien fait de lire jusqu’au bout le D520 restauré sera visible à Rochefort et surtout ne volera pas…Donc j’ai une petite chance avant de mourir d’en voir un en état et mes enfants et petits enfants aussi.
    En plus il ne sera pas à Paris sauf « hold up » comme pour d’autres oeuvres culturelles…
    Né en 1947 j’ai découvert dans un vieux dictionnaire ce zing, je ne savais peut être pas encore lire et j’ai eu le coup de foudre…Mais je ne l’ai jamais vu en « vrai ».
    Rochefort décidément aime sont patrimoine aérien et marin! C’est une ville que j’aime beaucoup hélas aujourd’hui par le train c’est difficile.
    Félicitation à l’équipe vous êtes de grands artistes.
    J’espère que nous serons informé lors des expositions.

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    • Pour faire voler un D520, il faudrait en construire un tout neuf (comme le font les anglais pour leurs Spitfires et autres) , donc préparez vos livrets A …
      Au moins celui ci sera restauré convenablement et fera le bonheur de ceux qui viendrons l’admirer .

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  • Le Commandant Bove était un ami. J’ai assisté au Bourget au premier vol officiel du D520 du musée piloté par lui et à plusieurs reprises lors de plusieurs meetings. Pour moi cette restauration sera indirectement un hommage au commandant Bove. Félicitation à l’Association Nationale du Musée de l’Aéronautique Navale (A.N.A.M.A.N) de Rochefort. La restauration d’avions est un travail long et parfois pénible mais quel résultat quand on a redu so aspect orginel à un avion..

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  • Oui, c’est un excellent travail.
    Le tableau de bord est superbe.

    J’avais vu voler le 408 avec son pilote à Toussus.

    Bien sûr, comme tout le monde, j’attends le D 551, plus pour avoir des précisions sur ses qualités de vol que pour voir ses performances à fond. Mais il devrait être possible, s’il vole correctement, d’extrapoler numériquement ses performances maximales sans risque de casser l’avion.

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  • quel dommage que l article ne parle pas du sauvetage de l avion par les mecaniciens d Etampes, ni du transport chez Salis, non plus que du racket et du demontage d amateurs fait par le MAE, qui a conduit a perdre empennages, capots et plastron moteur.Dommage aussi de ne pas parler du N 408, dont les restes devaient etre un monument commemoratif aux restaurateurs et au Cdt Bove disparu a ses commandes et qui a fourni un empennage complet de remplacement……………..

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    • Ce n’est pas dans la culture hexagonale . Cependant on ne peut pas non plus toujours soulever la poussière sous le tapis auquel cas, en la matière, ce ne serait qu’accablement et déchainement des sempiternels yakafaucon de service..

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  • Bon, il va voler un jour, ce D 551 de Replic’air ?

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  • quelques mots (il y aurait tant a dire!) j’espère qu’enfin une vrai direction a été mise en place pour ce musée il y a quelques années il y avait trois décisionnaires les anciens de l’aéronavale, les jeunes anciens de l’aéronavale et l’école de gendarmerie…qui se tiraient la couverture estimant être les patrons du site! résultats une délégation officielle d’un autre musée national heureusement accompagné d’un haut responsable départemental culturel ont failli se faire foutre a la porte bien qu’ayant R D V ce jour là ..! lamentable personnellement j’avais proposé le module de soufflerie du narval SO 8000 ( module d’ébénisterie unique de 2 m de long avec les calibres de réglage ) mais moyennant au moins un défraiement …on m’a rit au nez et suis rentré chez moi …lamentable ! (ce module est chez un amateur vrai et c’est très bien….)

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  • Bonjour !
    Que de discussions pour un moteur.
    – Le moteur fait partie de l’aéronef, non ?
    – Il faut donc le présenter avec.
    – Deux solutions : la riche, un monté à bord et l’autre au pied de l’appareil, car c’est tout de même dommage de le cacher sous les capots.
    – L’autre solution (la « pôvre » !) étant de fermer les capots et d’un présenter un (le seul, mais un « vrai » ) sur un bâti…
    Mais bien évidement, à moins de reconstruire à partir de plans un nouvel exemplaire (cf le 551, grand bravo!) Pour moi pas question de refaire voler un exemplaire mythique !

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  • Effectivement quelle très très bonne nouvelle. J’ai visité le Musée de Rochefort l’année dernière mais le guide n’a, sauf oubli de ma part, pas du tout évoqué cette restauration. Comme je réside en Charente Maritime cela sera ma 2ème visite du Musée et je ne manquerais pas d’aller visualiser le D520 lequel je crois est parti du Bourget il y a un certain nombre d’années. Je crois avoir une photo de ce moment.

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  • Je n’aurai qu’un mot :  » BRAVO  » !
    Il n’y a que « à eux seules » qui me dérange.
    « à eux seuls » ou « à elles seules » ferait plus joli.
    Ou raillons ! À ailes seules !

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  • par Dominique de Champeaux

    Je me faisais la même réflexion…

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  • Je me souviens avoir vu les ailes de cet avion pourrir au milieu d’un roncier derrière un hangar à la ferté, content qu’il ait bien fini.

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  • Pas bien compris. Dans l’article il est écrit : « recherche d’un moteur d’origine de type Hispano-Suiza 12Y ».
    Pourquoi chercher un moteur si ce n’est pas pour faire voler cet avion à nouveau ?

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    • Chercher un moteur ne veut pas dire que celui-ci sera en état de tourner et encore moins de voler.
      Le but est de présenter l’avion dans la bonne configuration originale. C’est à dire pas avec une copie suisse du moteur (moteur Saurer que va utiliser le Dewoitine D-551 Toulousain pour voler).

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    • Moi non plus je ne comprends pas du tout notre époque. Des gens cherchent un moteur pour présenter ce qui était une épave d’avion qui a 75 ans en statique et en même temps on vient de voir un A380 qui a 10 ans, tout blanc, arriver EN VOL sur un terrain pour se faire démanteler, cannibaliser.
      On marche sur la tête.

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      • S’ils cherchent un moteur, c’est probablement parce que pour le moment ils n’en ont pas… Ou alors pas du bon « type » pour cet avion, ou pas de la bonne marque…
        Tous les musées font ce genre de recherches afin de présenter leurs avions, ou leurs voitures, ou leurs motos… avec les bonnes pièces aux bons endroits. Afin d’être historiquement juste.
        Remettre l’avion en état de vol est bien plus complexe, une tout autre démarche. Trouver un Hispano 12Y complet et propre est très complexe. Trouver le même moteur en état de tourner est quasi impossible. Le même en état de voler (donc fiable, pas usé à la corde) tient du miracle !

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      • Oui, c’est la fonction de l’objet…
        Comme on réforme un ustensile de cuisine qui est devenu obsolète – je sais je vais choquer des âmes sensibles – un avion si beau, concentrant autant de savoirs, n’est qu’un ustensile de vol… qui répond à un usage commercial.
        Qui veut d’un A380 aujourd’hui ?…
        Pis, il coute de l’argent lorsqu’il est immobilisé. Ce coût comprend non seulement la place occupée mais également la moins value liée à la dégradation des matériels par des conditions de stockage inadaptées.
        Les pièces n’ont pas de valeur avant démontage. Qui acccepte d’attendre lorsqu’une machine est indisponible ? Alors autant les déposer, les répertorier avant de les mettre sur le marché de l’occasion.
        Ce n’est pas à la porté du vendeur du Bon Coin, certification oblige !

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    • Tout simplement parce que le moteur installé dans l’avion est un hispano suiza 12Y31 et non un 12Y45 ou 49 qui était installé a sa sortie d’usine …

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  • En lisant cet article j’ai une pensée pour le commandant BOVE.

    J ‘ai vu voler le Dewoitine 520 qu’il pilotait lors d’un meeting à Metz.
    Il devait malheureusement disparaître à ses commandes quelques temps après…

    Félicitations et merci à toute l’équipe qui a travaillé sur cette belle restauration.

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    • Hommage également à Christian Bove, grand Pilote du CEV

      Répondre
      • Oui, j’avais la même pensée pour C. BOVE disparu tragiquement sur cette belle machine, en patrouille sur le B17 si mes souvenirs sont exacts.

        J’attends avec impatience de voir le D551 de Réplic’air en vol, une manière de lui rendre un peu hommage à mes yeux.
        Souvenir également de l’épave à La Ferté dans ma jeunesse…

        Félicitations à l’équipe de restaurateur, belle initiative pour le sauver de la corrosion, j’irais l’admirer, promis!

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  • En statique. Il doit etre bien fini après 20 années de boulot.

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  • Mais il va revoler cet avion ? Nulle mension de ca, pourtant ca me parait etre une info capitale

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    • Non, tout aéronef confié au MAE est interdit de vol.

      Le dernier D520 remit en vol a fini tragiquement…

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      • oui, à Vannes où j’habite…
        Je me souviens, jeune pilote à Guyancourt, avoir questionné Robert Buisson sur ses experiences sur D520 en 1940, et en roulant les « R » comme faisaient les anciens, il m’avait dit en souriant en coin et en relevant sa casquette: « tu comprrrends, c’tavion, déjà quand on etait au roulage, on le sentait déclancher d’une aile sur l’autre… » j’en ai supposé que pour un avion d’arme où l’on doit se concentrer sur le tir et non sur le pilotage, nos anciens ne devaient pas être manchots…alors est-ce une bonne chose que de vouloir absolument refaire voler cet appareil avec un pilote « moderne », formé sur Rafale ou autre, je ne suis pas sûr, et perso, j’aurai plus de plaisir à l’admirer de près dans un musée!

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      • Vaste débat que de savoir si l’on doit conserver le patrimoine vivant ou bien le mettre sous cloche hermétique…
        Le MAE a interdit ses avions de vol après la tragédie du D-520. Précedemment, le MAE avait entretenu une collection d’avions en état de vol et les avaient présenté en meeting. Par exemple Blériot XI, Caudron G3…
        Conserver le patrimoine n’est pas QUE conserver « une pièce » mais aussi conserver le savoir-faire qui va avec. Ceci afin d’en tirer un savoir, une expérience utilisable pour le futur. Donc savoir tirer de nos anciens « ce qui marche » et éviter de refaire « ce qui marche pas », ce qui est l’un des gros intérêt de l’histoire et de la conservation du patrimoine.
        Accumuler des objets sous cloche, donc « morts », sans savoir à quoi ils servent ni comment on s’en sert, n’a que peu d’intérêt.
        Donc conserver un avion, c’est aussi conserver son dossier technique (plans, rapports d’essais, tables de perfos, manuel de vol…), c’est aussi conserver la maîtrise des techniques de construction (outillages, entoilage, usinages, assemblages…), des techniques de réglages (qui sait régler les soupapes d’un Hispano V-12, les commandes de vol), et donc par extension, c’est aussi conserver les techniques de pilotages et d’utilisation.
        Et le meilleurs moyen d’obtenir cet objectif, n’est-il pas de conserver le matériel, ici un avion, en état de marche, et de le faire marcher afin de conserver la compétence tant qu’elle existe et peut se transmettre ?
        Une poule mise devant une fourchette n’y comprend rien.
        Une poule qui voit comment on se sert d’une fourchette… s’échappe discrètement par la première fenêtre !…

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    • Aucun des trois Dewoitine D-520 connu, existant encore, ne revoleront.

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