Jean-Michel GUEHO

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Jean-Michel Gueho – Il y en a eu deux. Mon premier avec mes parents au dessus de La Baule début des années 70, j’avais à peine 10 ans. J’ai encore le souvenir de mes mains sur le manche. Puis celui qui à mis le feu aux poudres en Mai 2010 lors des portes ouvertes de l’Aéroclub Angers Marcé. Le mois suivant je faisais un vol d’initiation et la semaine suivante je commençais les cours pratique.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Soyons un peu chauvin, pour l’aviation civile c’est l’A380 avec tout de même un petit regret de ne plus voir de Concorde en état de vol. Pour ma pratique de l’aviation, mon chouchou est le Robin cette avion a été conçu par un pilote pour les pilotes mais aussi pour les passagers.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
E-Fan ou Solar-Impluse, je vois par ces deux concepts l’avenir de l’aviation. J’espère voir un jour un aéroclub avec un appareil propulsé à l’électrique.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Le Zilio, ben oui, je suis un jeune pilote et je continue à le feuilleter à l’occasion. Mes références sont plus audiovisuelles avec la série histoire de l’aviation de Danielle COSTELLE.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Les ailes du défits de Daphné Desrosiers

Quel est votre film aéronautique préféré ?
J’en choisirai deux. Les faucheurs de marguerites pour la musique, les images pas toujours bien cadrées et un jeu d’acteurs d’un autre temps, et l’Etoffe des héros pour l’esprit d’aventurier du 20ème siècles.

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Le doux son du Trent 900 lors de la mise en puissance pour le decollage sur un A380.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Buzz l’Eclair parce qu’il va vers l’infini et au-delà ….. j’ai gardé mon âme d’enfant.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
La traversée de La Manche, on en rigolerait presque aujourd’hui mais lorsque l’on voit avec quoi cela a été réalisé en son époque cela me laisse pensif et admiratif.

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
La banalisation du déplacement dans les airs. C’est un milieu hostile même si la technologie et les connaissances acquises nous permettent d’en faire à grande échelle, nous devons toujours avoir à l’esprit que ce n’est pas naturel pour l’humain d’évoluer autrement qu’avec les pieds sur terre.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De rester en régime VFR.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Mis à part le saut de Félix Baumgartner en 2012, je ne vois que des évolutions logiques. Je dirai même pour être provocateur qu’à l’arrêt du Concorde l’aéronautique a reculé puisqu’il n’y a plus de vol supersonique civil. J’attends avec beaucoup d’impatience le tour du monde de Solar Impluse. A nouveau nous serons dans une dynamique de conquête.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Jamais, même si quelques fois j’ai une appréhension lors que je prends l’avion pour un déplacement professionnel ou privé, c’est sans doute le syndrome du passager qui préférerait être devant pour voir la route. En vol loisir, j’ai parfois regretté de ne pas l’avoir pris parce que j’ai surévalué une mauvaise météo mais ça c’est tant mieux.

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
C’est le voyage, le dépaysement, la découverte.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Volé pour moi c’est un défit perpétuel qui nécessite de mettre en œuvre des techniques et des connaissances et puis voir nos paysage d’en-haut m’émerveille à chaque instant.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
Ma carrière n’a rein en lien avec l’aéronautique, exceptée qu’elle m’a permis de financer ma formation PPL et maintenant l’usage que j’en fais et c’est déjà beaucoup.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Du vol à voile, si (je ne dis pas ça sur le ton du regret) j’avais commencé plus jeune, je pense que je serai devenu vélivoliste.