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Lionel GUERIN

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Aerobuzz

Après avoir mis en piste Transavia, la low cost version Air France, il est en train de relever le défi d’imposer Hop!, le pole régional de la compagnie nationale. Malgré les obstacles et le contexte pénalisant, Lionel Guérin garde le cap. Et quand il veut souffler, il s’évade aux commandes d’un avion léger.


Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Lionel GuerinJe ne peux pas m’en souvenir car j’avais trois mois ! C’était en DC3 avec mon père aux commandes sur un vol entre Paris et la Corse. C’est ce que m’a raconté ma mère ; mon père était pilote dans l’Armée de l’air.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Un planeur. Un beau planeur blanc, fin, silencieux volant parmi les rapaces…

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
J’aurais toujours aimé être un oiseau. Les oiseaux m’intéressent autant que les avions. Les voir voler est un bonheur…

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Saint Exupéry. J’ai lu et relu toute l’oeuvre. Surtout « Vol de nuit ». Pour apprendre le vol, Jonhatan Livingston le goéland est très bien !

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
« Nos grands mères savaient – Petit dictionnaire des plantes qui guérissent » de Jean Palaiseul.
J’aime y découvrir les vertus des plantes qui nous entourent.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
« Les chevaliers du ciel ». La série télé avec Tanguy et Laverdure. C’était super. Il y aussi Aviator et bien sûr Top Gun, plus spectaculaire. Le meilleur reste « l’Etoffe des héros ». Mais « Les chevaliers du ciel », cela correspondait certainement à une période de ma vie… même si je n’ai jamais revu cette série, elle correspond au métier de pilote à la fois très professionnel et très décontracté, parce que passionné sans se prendre au sérieux !

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
La chanson du générique de la série TV « Les chevaliers du ciel » interprétée par Johnny Halliday. L’aérospatiale étant l’avenir de l’aviation, la musique de la guerre des étoiles est devenue mythique, c’est ma préférée.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
La plus grande aviatrice est Catherine Maunoury. Elle est toujours en activité. Elle est d’une gentillesse remarquable. C’est une femme pour laquelle j’ai beaucoup d’estime. Elle est naturelle, désintéressée et passionnée. C’est une grande aviatrice.
Le plus grand aviateur ? Saint Exupéry était un écrivain, pas un grand aviateur. Les plus grands sont ceux qui ont réalisé les plus grandes traversées. Ce qu’a fait Lindbergh est vraiment extraordinaire, la force était avec lui….

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Passer le mur du son pour la première fois afin de découvrir ce qu’il y avait derrière !

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Ce sont les limites de la médiatisation contemporaine. Toutefois, l’aviation fait toujours rêver, mais il ne faudrait pas que cela reste un domaine réservé. Il s’agit de ne pas confondre voler et voyager en avion. Voler reste le rêve de l’Homme. Le transport aérien est devenu un produit de consommation courante, il est devenu d’une importance capitale, il permet le rapprochement des peuples, des familles, des échanges, les contacts humains sont mieux en vrai. Pouvoir voler, c’est autre chose, piloter, c’est réaliser un rêve et il serait souhaitable que cela puisse être accessible à un plus grand nombre.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Reste dans ton domaine de vol ! Mais continue de rêver ! Le rêve est le propre de l’Homme, mais quand on est pilote, il faut savoir rester dans son domaine de vol. Qu’Icare continue à rêver, mais sans se brûler les ailes, bel exemple pour l’humanité qui oublie que sans son vaisseau terrestre, elle ne peut survivre.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
La navette spatiale. Rentrer de l’espace en planant et se poser. Même si la navette était un gros fer à repasser, elle me fait rêver. L’avenir est de pouvoir sortir de notre Terre et d’y revenir. De se déplacer très rapidement à la surface de la planète en sortant de la stratosphère. Nous devrions investir dans cette voie plutôt que dans des armes de destruction massive ou tout simplement dans la destruction de notre vaisseau terrestre, la terre. Reprendre le rêve d’Icare, sans se brûler les ailes et continuer à progresser. Je rêve de nouveaux moyens de voler et surtout de voyager dans l’espace. Un jour cela deviendra une question de survie pour l’humanité.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Oui quand je quittais quelqu’un. En tant que passager, prendre l’avion peut être triste comme être sur un quai de gare. Mais en tant que pilote, je n’ai jamais regretté d’avoir pris l’avion. Au contraire ! Je me détends énormément dans un avion. J’ai passé mon brevet de planeur très jeune. Je me sens dans l’air, comme un poisson dans l’eau. Je suis à l’aise. Je vis les trois dimensions. Quand j’ai arrêté de piloter des avions de ligne, pendant longtemps après, je rêvais la nuit que je volais. L’aviation légère me permet de poursuivre le vol !

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Un grand champ d’aviation. Pour moi, un aéroport c’est un grand espace vert où nous réalisons notre rêve de liberté, voler ! Peux de gens savent que les aéroports sont les dernières réserves de steppes naturelles qui ne sont pas polluées ni par les engrais ni par les pesticides. Ils constituent une grande richesse en terme de biodiversité. Certes il y a un peu de bruit, mais un aéroport est une zone naturellement riche à protéger.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Mon père. Il était militaire. Puis pilote d’aviation d’affaires. J’ai volé très jeune avec lui. J’ai participé à des camps aéronautiques pendant mes grandes vacances j’ai passé le Brevet d’Initiation Aéronautique, j’ai obtenu des bourses,…

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
Ma plus grande fierté est quand j’ai été lâché. Pas en planeur, mais en avion. C’était un NC850, j’avais 17 ans. J’ai ressenti une impression extraordinaire de fierté mêlée de peur.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Astronaute pour aller dans l’espace. J’ai essayé. Je ne suis pas allé très loin dans les recrutements. Voir la Terre de l’extérieur… C’est mon rêve. Piloter une navette spatiale. Revenir sur Terre en planant…vous imaginez comme cela doit être extraordinaire.
A une autre époque, découvrir des terres vierges, des peuples, une faune et flore inconnue, aurait été ma passion. En fait, j’ai toujours voulu être explorateur.

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