Thibaut CHANTEGRET

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Thibaut Chantegret – C’était sur une Alouette III, rouge, qui est venue me chercher dans le champ derrière la maison familiale. J’avais 12 ans.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
La plus belle c’est difficile à dire. La machine qui m’a le plus impressionné, c’est le Concorde, notamment lorsqu’il est venu quelques fois à Nice fin des années 70 ou début des années 80, et que je le regardais depuis la plage.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un planeur moderne de performance, à grandes plumes.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire « Le plus beau bureau du monde » de Jacques Darolles, cdb Air France, qui raconte son quotidien sur 747 cargo et A320. Un job de rêve, des récits palpitants, un grand moment.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Le Guide de l’Instructeur Voltige, de Gautier Guérard. Une référence d’après les spécialistes, et j’y ai contribué à ma modeste façon, en poussant Gautier à faire éditer ce bouquin.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
En général, les films aéronautiques sont soit plein d’invraisemblances, soit bourrés de conneries, soit faits de belles images sur un scenario creux. Alors, je dirai « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? », tellement drôle, tellement culte.

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Pour le ciel, l’attirance pour le vol, c’est Learning to fly, de Pink Floyd.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Charles Lindbergh pour son incroyable courage dans sa transatlantique improbable et tellement risquée. Catherine Maunoury que j’ai eu le plaisir de cotoyer, pour son palmarès et le sens du partage.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Forcément, gagner une course à Reno en catégorie Unlimited, sur le September Fury.

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Les footballeurs ? De quoi s’agit-il ? J’ignore tout de ces gens et de leurs frasques.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De moins écouter son père, de faire réviser son altimètre avant le départ et de craindre plus que tout le feu à bord !

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Indéniablement, le vol 32 Qantas Londres – Sydney. Incroyable d’avoir pu sauver l’avion et les passagers, compte tenu des dégâts énormes sur l’A380.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Une fois. Passager d’un vol vers Calvi. Le pilote du monomoteur dont j’étais passager était dépassé par sa machine trop complexe, perdu en navigation malgré l’équipement conséquent, pas informé des conditions du jour, etc. Heureusement, un ami a joué les copis de secours. Bien content d’être arrivé sain et sauf. Il a fallu revenir…

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Le voyage, mais parfois aussi beaucoup de contraintes et de temps perdu.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Mon bac ! Et l’envie de passer les sélections EOPN/ORSA de l’Armée de l’Air.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
D’avoir pris part activement à la création de deux magazines aéronautiques.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Pilote de transport militaire, ou pilote de ligne. Attiré par les grosses machines, le côté technique m’a toujours attiré. Contrôleur aérien, métier que j’ai pu découvrir trop tard, me fait aussi rêver.