L’ONERA signataire de la déclaration Zero Emission Aviation (ZEMA)

Treize institutions de recherche à travers le monde ont uni leurs forces pour constituer l’initiative «Zero Emission Aviation» (ZEMA), afin de lancer une recherche pionnière pour une aviation durable. L’ONERA en fait naturellement partie.

Le Sommet de l’Aviation de Berlin a réuni, le 24 novembre 2020, les principaux acteurs de l’industrie et de la recherche aéronautique. A cette occasion, 13 pays ont déclaré leur engagement pour une aviation durable et respectueuse de l’environnement.
L’objectif est de rendre un vol d’avion sans pratiquement aucun impact environnemental négatif. Pour réaliser cette transformation, des instituts de recherche – l’ONERA, BME, CAE, CIRA, DLR, ILOT,  INCAS, INTA, KARI, NLR, TsAGI, TU Vienna, et VZLU – ont uni leurs forces pour former l’initiative «Zero Emission Aviation» (ZEMA).

L’initiative ZEMA considère que l’aviation durable ne sera pas réalisée si l’industrie se limite à une démarche d’évolution incrémentale, et recommande notamment le développement de nouvelles technologies et de carburants durables. Ainsi les chercheurs prévoient de considérer des sources d’énergie alternatives associées au développement de nouvelles technologies de propulsion pour réduire les émissions.

Une autre piste : optimiser le trafic aérien

Les signataires de la déclaration souhaitent également travailler à l’optimisation du trafic aérien, un autre volet d’intervention qui nécessite des évolutions techniques pour la mise en œuvre en toute sécurité de routes aériennes optimales compte tenu des contraintes climatiques ; la mobilité urbaine et les avions électriques sont aussi des domaines d’intérêt pour atteindre cet objectif d’aviation durable.

Pour chacun des instituts de recherche, la déclaration ZEMA marque également un engagement à développer une aviation durable qui répond aux besoins et aux attentes de la société.

Cinq années ont déjà passé depuis l’accord de Paris sur le changement climatique, accord qui prévoyait que les émissions nettes des gaz à effet de serre devraient être nulles à partir de la seconde moitié de ce siècle. Le Green Deal européen appelle l’Europe à être climatiquement neutre d’ici 2050,  un objectif qui, comme l’a souligné la Commission européenne, nécessitera des investissements considérables.

L’ONERA : multidisciplinarité pour préparer le futur

Depuis plusieurs années déjà, l’ONERAL’ONERA, acteur central de la recherche aéronautique et spatiale, emploie environ 2000 personnes. Placé sous la tutelle du ministère des Armées, il dispose d’un budget de 237 millions d’euros dont plus de la moitié provient de contrats commerciaux. Expert étatique, l’ONERA prépare la défense de demain, répond aux enjeux aéronautiques et spatiaux du futur, et contribue à la compétitivité de l’industrie aérospatiale. Il maîtrise toutes les disciplines et technologies du domaine. Tous les grands programmes aérospatiaux civils et militaires en France et en Europe portent une part de l’ADN de l’ONERA : Ariane, Airbus, Falcon, Rafale, missiles, hélicoptères, moteurs, radars… Reconnus à l’international et souvent primés, ses chercheurs forment de nombreux doctorants. mène de nombreux projets présentant des concepts d’avion innovants  (NOVA, AMPERE, DRAGON…), avec un objectif commun : réduire leur impact environnemental. Il n’a pas attendu que cette problématique soit dans l’air du temps pour s’y atteler.

En France, les instances institutionnelles (CORAC, GIFAS) se sont d’ailleurs tournées vers l’ONERA, expert neutre pluridisciplinaire de son domaine, pour contribuer à faire émerger une vision nationale sur les trajectoires d’émissions de CO2 pour l’aviation en 2050.

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