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Donald Trump à Paris : place à Air Force One !

L’Aéroport d’Orly est le point d’arrivée traditionnel des chefs d’état en visite en France. Les contrôleurs à la tour ont l’habitude d’en voir de toutes les couleurs quand c’est le POTUS qui débarque… © USAF

Le déplacement d’un président américain est un barnum insensé qui mobilise plusieurs avions gros porteurs et impose d’incroyables contraintes aux autorités aériennes des pays visités. Les contrôleurs aériens racontent…

D’abord la logistique. Les Boeing 747, alias VC-25 dans la nomenclature de l’US Air Force, sont précédés par une quantité phénoménale d’avions cargo et d’appareils de transport chargés d’amener sur place l’échelon précurseur. Les C-32 (Boeing 757 militaires) ont aujourd’hui remplacé les VC-135 et VC-137 (Boeing 707) dans les voyages officiels.

Pendant les cérémonies du 6 juin 2014, le VC-25 Air force One ne pouvant se poser à Caen, un Boeing 757 est venu spécialement des Etats-Unis pour faire la liaison...

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9 commentaires

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  • Et on est en pleine transition énergétique où on essaie, en cassant les pieds à tout le monde, de faire faire des économies et surtout de tout faire pour balancer le moins de CO2 possible dans l’atmosphère.
    Il est temps que des gens comme Macron arrêtent d’inviter la Terre entière, et qu’on laisse tout ce beau monde à la maison.
    Il va falloir apprendre à vivre sans tous ces frasques, et à faire autrement, afin que le monde ait un comportement globalement cohérent.
    On hallucine devant cette inconscience collective.

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  • Pas de polémique, il faut simplement être conscients que les Etats Unis ont été traumatisés pour l’éternité après l’assassinat de Kennedy en 1963.
    D’où des exigences impressionnantes en matière de sécurité lors des déplacements de leurs présidents, et des moyens déployés tout aussi démesurés.

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  • Quand on est pilote de ligne ou contrôleur aérien, on sait pertinemment que des 14 juillet ou 11 novembre ( particulièrement 2018) il risque d’y avoir la venue de présidents étrangers sur le territoire national pour telle ou telle célébrations…! Pas besoin de sortir de polytechnique voire de l’ENAC pour l’imaginer et le prévoir.
    Alors cette année il s’agit du président Donald Trump, le président haï de la presse « serve » et de la pensée unique! Alors donc ça dérange, mais quand il s’agissait de B. H. Obama , pas de problème, tout allait bien…….

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    • Ce n’est pas du tout dans cet état d’esprit que Frédéric Lert a rédigé son article. Il a fait témoigné des contrôleurs aériens. Personne ne se plaint.

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    • bonjour HG,
      J’évoque dans mon papier les exemples de 1994 et 2014. Donald Trump n’était pas à la Maison Blanche à l’époque. Je précise également que si les avions d’autres chefs d’état s’intègrent bien dans le trafic et les opérations aériennes courantes, les Etats-Unis sont les seuls à poser des exigences particulières, et à les obtenir. Rien à voir avec la couleur de cheveux de l’occupant de la Maison Blanche, c’est juste un comportement consubstantiel à l’Empire.

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  • Mais quel fantastique ASR ! On se croirait dans la bataille d’Angleterre….
    Je ne vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire dans tout ça – ni quel besoin on a de rentrer dans tous ces détails.
    Pour des raisons de sécurité, des crénaux sont mis en place, que cela soit pour Barack Obama (que l’on est supposé aimer) ou Donald Trump (que l’on est supposé détester)
    On est pilote de ligne, on fait avec et on s’adapte ( j’aime bien  » en accord avec l’OPL », ça fait pro, le gars qui est bon en CRM)
    ……. sauf que là, un matin de 14 juillet, tout cela pouvait s’anticiper avec un peu de nez – et que tout le monde allait dégager et imposer ailleurs de l’attente supplémentaire, là aussi avec un peu de métier on le prend en compte au calcul pétrole – sans chercher à noyer le poisson ensuite dans l’ASR.

    777EK

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    • Et avec ton application « un peu de nez » la prise en compte carburant est faite avec précision? Ou faut que je télécharge également la suite « reprend du pétrole, on triera les patates plus tard « .
      Tu fais comment quand tu te poses dans la province Russe ou Chinoise ou même pas aussi loin au Maroc? Tu télécharges l’almanach du representant fédéral/Maire /Roi de la région ainsi que les fêtes Nationales? Parce que perso, la seule chose que je connaisse c’est l’application: « je me suis déjà fait avoir » donc je reprends du pétrole. In fine, ton avion n’est que très rarement optimisé – et je ne trouve pas cela souhaitable en ligne et encore moins en France.

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      • Merci de me donner des leçons, mais depuis 41 ans j’y arrive très bien. Là s’agissant d’un vol HOP intérieur, pour une arrivée à Paris qu’il a faite 200 fois, si l’individu n’est pas capable de sentir les moments où ça va être chaud (14 juillet, sommet international – suffit de lire les journaux et de s’intéresser un peu au reste du monde) et d’anticiper ce que va être le déroutement, c’est que c’est encore un jeunot qui se rattrape ensuite en nous pondant un ASR que Clostermann, Chuck Yeager et Jack Broughton en ont encore les mains qui tremblent de l’avoir lu…. et pour l’optimisation pétrole, c’est vrai que c’est tellement bon de se retrouver en l’air avec un pétrole dans les chaussettes et de se faire la peur de la décennie ! mais comme ça au moins il aura appris …..
        Sinon pour l’étranger (russe et chinois que l’on vient de me citer) c’est fou le nombre de collègues qui n’ont pas la moindre idée de là où ils vont, géographique, historique, politique, naturelle… pourtant c’est intéressant, non ? et puis c’est peut-être pour ça qu’on est devenu pilote de ligne……..
        777EK

        Répondre
  • Voici un ASR que j’ai rédigé en juin 2017, pour justement parlé de ce probléme.
    Pour cette matinée, le Bilan HOP AIR AIRFRANCE a été très lourd: 9 dégagements sur CDG.
    Il faut noter que l’ASR n’a jamais été publié, ni par le BEA, ni par la compagnie. On m’a fait comprendre que ADP n’avait pas publié de Notam, pour ne pas avoir à prendre en compte contrepartie financière vis à vis des compagnies. On ne parlera pas du bilan d’ADP, qui soit disant est très soucieuse de son image sur l’environnement mais passe son temps à faire du GREEN WASHING!

    ASR:Décollage vers un aéroport de destination fermé aux opérations aériennes.

    Ce vol AF 7475, était notre sixième étape après une nuit courte à Quimper. A aucun moment nous n’avons eu dans le dossier de vol une quelconque information sur les cérémonies du 14 juillet, ni sur le stationnement à Orly de Air Force 1 du Président des Etats Unis. En atterrissant à Quimper, le contrôleur nous informe que nous avons écopé d’un créneau de 1 heures 34 de retard (10H29 UTC au lieu de 8H55 UTC).
    Après contact avec le CCO, nous avons compris qu’il n’y aurait pas d’amélioration de ce créneau, du fait des mesures de sûreté inhérentes aux vol présidentiel. Avec la chef de cabine, je suis allé faire une annonce en salle d’embarquement. L’avion était prévu à 68 passagers. J’ai annoncé que l’embarquement aurait lieu 1 heure avant le créneau et que nos opérations travaillaient de pieds ferme pour obtenir un nouveau créneau moins pénalisant. Malgré cela , 11 personnes ont renoncé à prendre ce vol. Nous n’avions donc plus que 57 passagers avec un nombre important de correspondance (NCE, FDF, MPL, FRA , BIQ ,CDG, ZRH TLN, PTP, …).

    En accord avec l’OPL, il avait été décidé de fixer le BLOC FUEL à 2100. Cela correspondait au pétrole minimum + 225 KG soit 1875 KG en retenant un seul dégagement CDG. Si nous avions su que la destination n’était pas accessible nous aurions évidement décidé d’un BLOC FUEL supérieur pour avoir au moins LILLE en dégagement N° 2 avec une marge de fuel suffisante. Cela n’a pas été le cas.

    Le créneau de décollage a été amélioré par 2 fois et finalement nous avons pu décollé à 10H10 UTC. Peu après le transfert avec le CCR de Brest, les messages radio nous laissent entendre que le terrain de d’Orly est fermé. De nombreux avions se déroutent sur CDG.Nous avons adopté une croisière LONG RANGE pour économiser le fuel.L’OPL a immédiatement demandé et exigé des informations pertinentes sur la situation d’Orly. Il a su harceler le contrôle intelligemment pour obtenir ainsi une heure d’approche prévue alors que cela n’est pas dans les prérogatives du CCR. De ce fait le transfert avec le CCR de Paris a été un peu plus rapide. Paris a bien réagit également et nous a fixé enfin une HAP sur LUMAN à 11H46 au FL 200. La charge de travail a été intense. Il a fallu préparer les approches sur ORLY et CDG (météorologie, cartes approches , cartons d’atterrissages et FMS, gestion du Kérosène, définition des totalisateur de dégagement sur Orly et sur CDG…). Les nombreux tours d’attente en hippodrome ont nécessité des explications complètes avec le système d’ adresse aux passagers. Les PNC ont été parfaitement à la hauteur pour la gestion de la cabine.

    Après 20 minutes nous avons été enfin transféré à ORLY . Nous avons effectué un dernier tour d’attente sur ODILO, avec une nouvelle HAP. Le temps de vol total a été de 1H55, plus de 1 H35 de retard. Il nous restait exactement 1000KG de kérosène à l’arrivée.

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