Le combat aérien moderne met à rude épreuve hommes et matériels. Mais une chose reste inchangée depuis toujours : l’effet de surprise est le meilleur des atouts dans une confrontation. © Frederic Lert/Aerobuzz.fr
La perte d’au moins un Rafale au combat par l’Inde est confirmée. Voici ce que l’on sait pour l’instant de l’attaque menée le 7 mai 2025 par l’Inde, contre le Pakistan…
Hier mercredi 7 mai 2025 à une heure du matin heure locale, l’Inde lance un vaste raid contre une dizaine de cibles situées au Pakistan, particulièrement dans la partie du Cachemire sous contrôle d’Islamabad. Les Pakistanais parlent de 75 à 80 avions mais ce chiffre semble très exagéré. La plupart des cibles se trouvent tout au plus à quelques dizaines de kilomètres de la « ligne de contact » qui séparent les zones sous contrôle indien et pakistanais.
Les Indiens utilisent une large gamme d’aéronefs, Mirage 2000, Rafale, Sukhoi 30MKI et MiG29. Ils tirent 24 missiles de croisière SCALP-EG et Brahmos ainsi que des bombes propulsées AASM. Des drones de surveillance sont également de la partie.
La mission a été très courte, une demi-heure environ selon certains médias indiens. Les avions seraient restés dans l’espace aérien indien (un fait confirmé par les deux belligérants) et pourtant il y aurait eu des pertes. Les pakistanais revendiquent la destruction de cinq avions, dont trois Rafale.
Les journalistes présents dans le cachemire indien ont recueilli les témoignages de villageois et de source locales qui font état de l’écrasement de trois avions en trois lieux distincts, mais tous en territoire indien donc.
Les zones en question ont été bouclées par l’armée indienne mais des photos et de courtes vidéos n’ont pas tardé à émerger sur les réseaux sociaux. On y voit notamment un réservoir supplémentaire avec des marquages en français, puis un morceau de dérive qui permet une identification sans équivoque : l’inscription « Rafale », le code « BS001 » et le drapeau indien désignent clairement le premier Rafale C monoplace livré à l’Inde. Le module SPECTRA accroché au sommet de la dérive est absent, on souhaite aux indiens de remettre rapidement la main dessus.
D’autres images montrent également la tuyère d’un réacteur M88 et ses volets, facilement identifiables. Sans avoir reconnu officiellement leurs pertes, les officiels indiens ont expliqué qu’aucun pilote n’avait été perdu au cours de ce raid, ce qui signifie que tous les membres d’équipage des avions abattus ont pu s’éjecter.
En l’absence de toute information fiable, l’explication de ces pertes passe aujourd’hui par des hypothèses. Un avion peut s’écraser en raison d’une panne mécanique, d’une erreur de pilotage (désorientation spatiale par exemple), d’un tir fratricide ou d’un tir ennemi. En situation de combat, au cours d’un vol aussi court, la quatrième hypothèse est sans doute la plus crédible.
Ces pertes posent donc beaucoup de question sur la préparation de mission qui a été faite par les indiens, l’évaluation de la menace, les moyens de brouillage mis en oeuvre, l’organisation du soutien électronique, le profil de vol retenu, etc. Les Indiens ayant tiré leurs armements depuis leur espace aérien, ils n’ont pu se faire surprendre que par des armements à longue portée.
L’intérêt de tirer des munitions aussi coûteuses que des missiles de croisière ou des bombes propulsées est pourtant de pouvoir le faire à distance de sécurité, hors des zones d’engagement des systèmes ennemis. Encore faut-il bénéficier des bons renseignements sur le dispositif de l’adversaire. La théorie veut que les batteries de missiles sol air soient localisées avec précision et que l’emploi de missiles air-air à longue portée soit anticipé. Mais la pratique montre (par exemple en Ukraine) que des embuscades peuvent être montées avec succès par des batteries mobiles ou/et des chasseurs emportant des missiles air-air à longue portée.
Pour assurer leur défense, les pakistanais disposent de batteries de missiles sol air HQ-9BE (équivalent des S300 russes) et du missile air-air chinois PL-15 à très longue portée (on parle de 200km dans un scénario de tir favorable), qui n’avait jusqu’à présent jamais été utilisé au combat. Des sous-ensembles de ce missile ont été retrouvés dans la région des combats, ce qui en fait pour l’instant un coupable idéal.
Dans le duel qui s’est joué, les pakistanais ont été très malins et/ou les indiens trop confiants. Ces derniers ont aussi eu l’insigne honneur d’être les premiers à faire face à un nouveau missile particulièrement redoutable. On leur souhaite maintenant d’analyser avec rigueur et honnêteté les combats récents pour en tirer tous les enseignements possibles !
Textron Aviation a livré un 2e biturbopropulseur Beechcraft King Air 360C destiné à renforcer les… Read More
Dans le cadre de son opération « Sindoor », l’Inde a lancé la nuit dernière (6 mai… Read More
Le NTSB a publié un rapport préliminaire sur l'enquête après l'accident qui a entraîné le… Read More
Le 6 mai 2025, un abordage du box arrière de la patrouille nationale italienne a… Read More
Le constructeur d'avions hybrides Heart Aerospace a annoncé le transfert de son siège social de… Read More
Alors qu’elle n’a pas fini de digérer la crise du Covid, la filière aéronautique française… Read More
This website uses cookies.