En 2014, la filière aérospatiale française a recruté 10.000 personnes et créé 2.000 emplois nets. La formation en alternance progresse.
Selon le GIFAS, 2014 a été une année record en termes d’emplois avec 180.000 hommes et femmes dans la profession (177 000 en 2013), 10.000 recrutements, 2.000 emplois nets créés. « Après trois années toniques et une année de respiration dans la politique de recrutement de la profession » a déclaré Marwan Lahoud, président du GIFAS « les prévisions 2015 tournent autour de 8.000 recrutements dans le cadre d’une stabilisation de l’emploi ». Ces recrutements porteront en particulier sur...
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L’industrie aéronautique et spatiale française prévoit 8.000 recrutements en 2015
A propos d’emplois, l’heure n’est pas à l’embauche à Airbus. Quand je dis embauche, traduisez CDI. Un jeune (- 30 ans) après avoir fait 18 mois en intérim très bien noté par ses chefs, travaillant de nuit, les WE, effectuant de nombreux déplacements, se voit refuser son CDI. 30 minutes d’entretien avec une personne des RH ont suffit. Il semble que les RH ont pris le pouvoir chez Airbus et les chefs de service n’ont plus le dernier mot. S’ils veulent embaucher des moutons, ils sont sur la bonne voie. Il ne faut pas s’étonner ‘il n’y a plus de projet.
L’industrie aéronautique et spatiale française prévoit 8.000 recrutements en 2015
C’est beau comme un communiqué de presse… Mais si on lit un peu entre les lignes:
« 8.000 recrutements dans le cadre d’une stabilisation de l’emploi », ça veut dire 0 emplois nets créés.
« Ces recrutements porteront en particulier sur les techniciens et les opérateurs qualifiés (ajusteurs, monteurs, soudeurs, chaudronniers …). », ça veut dire qu’en contrepartie, la population des bureaux d’études va diminuer.
C’est exactement ce que dénonce la CGT depuis 2013 sur la base des études des cabinets d’expertise indépendants. Et c’est ce qu’on constate depuis 2014, avec déjà l’année dernière des centaines d’emplois supprimés rien que dans la sous-traitance toulousaine. Et ce sera encore pire en 2015 et 2016. Il y a environ 5 000 emplois menacés ! Tout ça parce que les grands donneurs d’ordre (Airbus en particulier), selon les souhaits de leurs actionnaires, arrêtent d’investir et refusent de lancer de nouveaux programmes.
On est entrain de perdre toute une partie de notre savoir-faire. On aura l’air malin dans 10 ans quand il faudra concevoir le successeur de l’A320 ! Sans parler des conséquences humaines et sociales de ces décisions…
Mais n’en parlons pas, il ne faut surtout pas abimer l’image du dernier (seul ?) fleuron industriel européen. Et tant que le peuple pense que l’avenir sera meilleur, il ne se pose pas de question.