La lecture des paramètres de vol et l’analyse métallurgique sont en cours. Les enquêteur se sont réunis du 24 au 26 mai à Marignane, chez Airbus Helicopters. L’accident du H225 Super Puma exploité par CHC avait fait 13 morts le 29 avril, près de Bergen (Norvège).
Les acteurs de l’enquête sur l’accident mortel d’un Airbus Helicopters H225 (EC225 LP) près de Bergen, en Norvège, se sont réunis du 24 au 26 mai à Marignane, au siège du constructeur. Dans un rapport sorti le 27 mai, le bureau d’enquête norvégien (AIBN) confirme se concentrer sur le bloc rotor.
Quatre semaines après l’accident, les ingénieurs d’Airbus Helicopters ont donc reçu, outre les représentants de l’AIBN, ceux du BEA, de l’AAIB UK (le BEA britannique), de l’AESA, de la CAA UK (la DGAC britannique) et de l’exploitant, CHC. La rencontre visait notamment à discuter des scénarios possibles de détachement du rotor principal en vol.
Les enquêteurs ont retenu trois explications plausibles. Il peut, selon eux, s’agir soit de la rupture du module épicycloïdal, soit de celle d’une fixation de jambe de suspension ou de celle du carter conique de la boîte de transmission principale (BTP). Airbus Helicopters estime que la rupture d’une fixation de jambe est la seule probable. Le constructeur note que l’historique des opérations de maintenance commence tout juste à être analysé.
Les dernières indications de l’enregistreur de vol CVFDR montrent qu’une défaillance catastrophique s’est développée en une à deux secondes. Il s’est alors arrêté de fonctionner. L’enregistrement sonore n’a permis de détecter aucune anomalie avant son interruption.
En revanche, le BEA a réussi à lire les paramètres de vol du système FDM, habituellement utilisé pour surveiller l’application des procédures par les pilotes. Ces paramètres vont jusqu’à 13 secondes après l’arrêt du CVFDR. Les analyses métallurgiques ont commencé le 19 mai.
L’hélicoptère était en croisière à 2.000 ft quand la tête et le mât rotor se sont brusquement détachés. Il s’est écrasé sur une petite île et a pris feu. La majeure partie de l’épave s’est retrouvée dans la mer, où elle gît par un à neuf mètres de profondeur.
Thierry Dubois
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Accident de l'Airbus H225 : trois scénarios étudiés
Laissons faire les experts avant de tirer une conclusion