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Des infirmiers formés pour assister les pilotes d’hélicoptère sanitaire

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Thierry Dubois

De nouvelles règles vont bientôt imposer un second membre d’équipage à bord des vols sanitaires. Les hôpitaux veulent éviter un surcoût. Leurs médecins ont peut-être une solution.



Les médecins utilisateurs d’hélicoptère de SMUH (service médical d’urgence par hélicoptère) ont voté une motion appelant à former le personnel hospitalier pour tenir le rôle de second membre d’équipage. La réglementation européenne IR-OPS va rendre obligatoire un second membre d’équipage, pour certaines missions, en octobre 2014. Or les hôpitaux ne pourraient supporter le coût d’un second pilote, estime l’Association Française des médecins utilisateurs d’Hélicoptères Sanitaires Hospitaliers (AFHSH).

D’où l’idée que ce membre d’équipage soit issu du personnel hospitalier, vraisemblablement des infirmiers qui, dans certaines phases de vol, seraient une « seconde paire d’yeux » – en place gauche – explique Nicolas Letellier, président de l’AFHSH. Selon les règles en vigueur l’an prochain, il faudra un équipage à deux lors d’un atterrissage hors hélistations et hélisurfaces. Concrètement, il s’agit du secours « primaire », lorsque l’hélicoptère vient chercher une victime sur le lieu d’un accident. Pour autant, il ne s’agit pas de missions de recherche et sauvetage comme celles de la Sécurité Civile.

Le second membre d’équipage aiderait le pilote à « voir et éviter » lors d’un atterrissage en vol à vue (VFR) de jour, propose l’AFHSH. Il regagnerait sa place à côté du patient, avec le médecin, pour le vol retour vers l’hôpital.

Dans de rares cas, ces vols « primaires » ont lieu la nuit, quand l’atterrissage peut avoir lieu sur un terrain éclairé et connu du pilote, comme un stade. Avec le patient à bord, l’infirmier pourrait alors passer tout le vol retour en place avant gauche. Derrière lui, le médecin serait seul avec le patient. Pour Nicolas Letellier, si la réglementation l’exigeait, ce ne serait pas un problème. D’une part, l’équipement médical à bord est très complet. D’autre part, ces vols de nuit sont très courts – 10 à 15 minutes maximum.

Le second membre d’équipage serait formé par l’exploitant. La DGAC devrait formellement approuver le programme de formation. Ce qui ne ferait qu’officialiser un rôle que tiennent déjà souvent les infirmiers à bord, note Nicolas Letellier.

En dehors de certaines zones montagneuses comme la Corse, où le secours primaire domine, la plupart des vols sanitaires en France sont des transferts urgents d’hôpital à hôpital, en VFR de jour ou de nuit. Ces vols inter-hospitaliers resteront monopilotes, sans autre membre d’équipage. Selon Nicolas Letellier, la France est le seul pays européen dans ce cas. « Sans accident depuis 1997 », insiste-t-il.

L’idée d’un « second salaire » pour mettre en œuvre les hélicoptères de SMUH est depuis longtemps le cauchemar des hôpitaux français. Le ministère de la Santé ne veut rien savoir : aucun budget supplémentaire n’est prévu. L’AFHSH espère donc que la DGAC accueillera favorablement sa proposition.

Thierry Dubois

Les médecins proposent de former des infirmiers pour aider le pilote à « voir et éviter » dans certaines phases de vol.
Pour les missions où l'hélicoptère va chercher la victime sur le lieu de l'accident, un second membre d'équipage sera bientôt exigé en place avant.
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Thierry Dubois

Thierry Dubois est journaliste aéronautique depuis 1997. Ingénieur Enseeiht, il s’est spécialisé dans la technologie – moteurs, matériaux, systèmes — et la sécurité des vols. Chef du bureau français du magazine Aviation Week, il anime aussi des rencontres comme les tables rondes du Paris Air Forum. Pour Aerobuzz, Thierry Dubois couvre notamment les hélicoptères civils et des sujets techniques.

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  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
    [quote]Kifer...
    ex ,, pour les vols "" TP""" transport public (ts les vols samu sont classés TP )
    les helico doivent tous etre " """""" BI MOTEUR "" ! categorie class 1
    en france les pilotes samu sont les seuls pilotes prof a etre virés a 60 ans = aux assedic et perdent leur emploi simplement parce que les vols samu sont classés "TP"" alors que la securité civile elle classe ces meme sanitaires samu en " TA" travail aerien ainsi les pilotes sécu civile peuvent continuer a voler jusqu’à 65 ans et garder leur job !!!
    douce France beau pays de mon enfance
    pays de contradiction !!!
    d autres diront """ joyeux bordel inorganisé """
    par une administration anarchique DGAC DRAC INPSECTION DU TRAVAIL ECT[/quote]
    Les appareil sont en catégorie A et non 1
    les pilotes ne sont pas virés à 60 ans mais seulement limités par la règle du mono-pilote établie par l'état à 60 ans.
    Ils ne sont pas virés ils atteignent leur régime de retraite dans ce registre du mono-pilote mais peuvent poursuivre en équipage, c'est parfaitement différent.
    la protection civile n'agit pas en mono-pilote mais en équipage ils peuvent donc bénéficier d'une limite à 65 ans.
    Les pilotes qui ont acceptés de faire des heures en dehors de leur cadre de travail défini par leur contrat avait peut être pas d'autres options possible dans ce métier sinon ils auraient fait autre chose ailleurs dans une cade plus serein et mieux rémunéré !
    Encore un pseudo du fameux GN, toujours pour ne rien dire ou presque !

  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
    pampi a dit : Je pense aussi que les places avant sont réservées à l’équipage (pilote ou mécanicien) et que le personnel médical a assez de travail auprès du patient ; en tout cas, bon courage à tous les jeunes pilotes, vous avez un des plus beaux métiers de Monde

    '''' aux nouveaux pilotes qui arrivent en samu si je pouvais je leur dirais
    jeunes pilotes samu volez sauvez la planete ,, mais un petit conseil ne regardez pas au bas de vos feuilles de salaires , et encor moins ne ch pas a comparer avec celle d autres pilotes qui sont dans la meme branche prof (ex ; pilotes helico sécu civile ou pilotes helico sanitaires des pays limitrophes de la France ,
    vous seriez très déçu par la situation a la " ramasse" de la profession du fait qu aucun ne défend les intérêts prof au grand bonheur des petits patrons ;

  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire

    Ambulanciers ou pilotes du SAMU: les temps d'attente de garde sont les mêmes sauf que...

    Par flecher83 AVOCAT

    Fort curieuse divergence de jurisprudence à la Cour de cassation, chambre sociale, sur un sujet somme toute assez banal:

    - un pilote dhélicoptère du SAMU réclame des heures d'astreinte pour le temps d'attente passé en salle de gardes. Il obtient satisfaction et la Cour de Montepellier confirme. Mais la chambre sociale de dire:

    "Attendu, cependant, qu'aux termes de l'article D 422-10 du

    code de l'aviation civile, il est admis qu'à la durée du travail effectif prévue

    à l'article L. 212-1 du code du travail correspond une durée mensuelle de

    75 heures de vol répartie sur l'année, ou une durée mensuelle moyenne de

    78 heures de vol répartie sur l'année selon l'option choisie par l'entreprise ;

    Qu'en statuant comme elle l'a fait, alors que le temps d'inaction

    ne constitue pas un temps de travail effectif, auquel doivent seules être

    assimilées les heures de vol effectuées dans les conditions déterminées par

    l'article D. 422-10 du code de l'aviation civile, la cour d'appel a violé les

    textes susvisés ;"

    Et la Chambre Suprême casse et annule l'arrêt de Montpellier....

    Parallèlement, un conducteur d'ambulance du SAMU forme une demande quasiment identique, pour des temps d'attente passés en salle de gardes.Le Conseil de Prud'hommes de Pau la rejeté sa requête et l'intéressé forme un pourvoi en casstion.

    La Chambre sociale lui donne raison, casse et annule le jugement de Pau, aux motifs que:

    "Attendu cependant, qu'est un travail effectif au sens du texte

    susvisé, le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de

    l'employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer

    librement à ses occupations personnelles ;

    Qu'en statuant ainsi alors que pendant les heures de nuit

    passées dans les locaux du SAMU à attendre une intervention, le salarié

    devait se tenir en permanence à la disposition de l'employeur et se

    conformer à ses directives, sans pouvoir vaquer à des occupations

    personnelles, ce dont il résultait qu'à défaut de régime d'équivalence

    invoqué par l'employeur, ce temps n'était ni un temps de repos, ni une

    astreinte, mais un temps de travail effectif qui devait être décompté en

    totalité, le conseil de prud'hommes a violé le texte susvisé ;"

    Alors, vaut-il mieux être ambulancier du SAMU ou pilote d'hélicoptère pour le SAMU?

    Cherchez l'erreur!

    .

  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
    LASCAMANA bjr pour repondre brièvement a ta question

    ,,,les USA ce n est pas l europe !!!
    et la reglementation y est différente en europe l’ EASA organisme qui supervise ts le domaine aero , et impose la reglementation et le prespect des lois promulguées pr L UE

    ex ,, pour les vols "" TP""" transport public (ts les vols samu sont classés TP )
    les helico doivent tous etre " """""" BI MOTEUR "" ! categorie class 1
    en france les pilotes samu sont les seuls pilotes prof a etre virés a 60 ans = aux assedic et perdent leur emploi simplement parce que les vols samu sont classés "TP"" alors que la securité civile elle classe ces meme sanitaires samu en " TA" travail aerien ainsi les pilotes sécu civile peuvent continuer a voler jusqu'à 65 ans et garder leur job !!!
    douce France beau pays de mon enfance
    pays de contradiction !!!
    d autres diront """ joyeux bordel inorganisé """
    par une administration anarchique DGAC DRAC INPSECTION DU TRAVAIL ECT

  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
    les helicapiens ont assurés les vols de nuit pendant des dizaines années exemple a toulouse ou un potantiel de 1200 hs de vols etaient alloués et 20 % des hs de vols etaient realisées de nuit (et aucune heure de services de nuits inscrites sur les feuilles de salaires des pilotes samu
    vols de nuit realisés par un seul pilote ,,,
    alors evidement que les petits patrons tirent la gueule en biais de devoir sortir un nouveau salaire de deuxieme pilote qui ne sert a rien daprés eux puisque pendant 20 ans un seul pilote assurait les vols !!!
    et meme plus fort que chez ASSEDIC
    les pilotes helico en samu ont tous pris pendant des années les services de nuit sur les lieu demploi en samu et bien
    quand ils ont réclamé que les heures de services effectuées soient reconnues ( aucune ne figuraient bien sur sur les feuilles de salaires )
    toutes les cours d appels des prudhommes ont donné raison aux demandes des pilotes samu en question ,, mais cetait sans compter sur un juge de la cour de cassation ( mr B,,,,,,N) qui en a décidé autrement ,,,,
    estimant que les pilotes samu etaient des pilotes comme les autres donc comme les pilotes de lignes ( sans leur salaire lol) et donc que dit le CAC en matiere d heures supp, ,, ?
    ARTICLE D422-10 = seuil des 75 hs de vols / mensuel minimum imposé pour commencer a compter des hs supp ,,,,
    ce qui est quasi impossible dans le domaine des samu heliporté un seuil qui n a jamais été atteint par aucun pilote de samu en mission au cours de 35 ans des helico en samu !!!

  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
    Bonsoir,

    Cette version du Dr LETELLIER n'est absolument pas sérieuse, lorsque l'on examine les textes européens IROPS, le membre d'équipage ne sert pas "simplement de paires d'yeux", mais est bien un second membre d’équipage. Imaginez dans une salle d'opération chirurgicale, un assistant pilote d'hélicoptère qui aiderait un chirurgien dans sa tâche médicale... Croyez vous que ce praticien serait d'accord d'être assisté par un amateur, tantôt pilote, tantôt "faisant fonction d'infirmier" ?
    Soyons sérieux, ce nouveau métier ne doit pas être "bâclé" en raison d'économie de budget. Dans un cockpit c'est un personnel navigant formé sérieusement qui est garant de la sécurité des passagers, le pilote doit pouvoir compter sur un spécialiste capable de l'aider en cas de panne ou pendant un vol avec des jumelles à vision nocturne. Nous n'avons pas besoin d'un personnel qui pourrait représenter un danger à bord si les paramètres du vol se dégradaient !
    Si membre d'équipage il doit y avoir, ce doit être un personnel navigant avec une licence adaptée. L'Aviation civile porterait une lourde responsabilité si elle acceptait une autre solution en cas d'accident aérien !

    • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
      bonjour,
      Ce système de paramédicaux ( ide, iade ) existe depuis très longtemps en SUISSE et cela ne pose pas de problème ! Certes il faut être formé sérieusement. Dans le même genre, enfin je trouve, les médecins ( notement les chefs de services ) qui se retrouvent confinés à des tâches administratives sont pléthores et ils ne sont pas formé à cela ! Donc pour moi c'est la même chose alors laissez évoluer nos fonctions respectives.
      et tout ce fera avec une sécurité maximale car je n'ai nullement l'intention de risquer ma vie aveuglement !

  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
    LE RAPPORT QUI "" FOUT LE FEU """"" AUX HELICO ROUGES SECU !!!

    le RAPPORT CARLI "sur les hélico secours sanitaires , un rapport " ACCABLANT " concernant les helico sécurité civile ,?

    (page 124) on apprend ! que

    - la CEE demande a la SC de produire son certificat de transporteur ,?,,
    - la Sécurité Civile n est pas autorisée a transporter des patients ,
    - en cas d accidents les patients et les équipes médicales ne seraient pas assurés ?,?,?

    • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
      Et que doit on dire des gendarmes, CRS etc qui sont secouristes (forcément dépassant également leur rôle ) dans les PGHM, mais aussi sur les plages etc ... pour ma part, ils serait plus utiles ailleurs mais c'est un autre débat !

  • Des infirmiers formés pour assister les pilotes d'hélicoptère sanitaire
    alors si j ai bien compris les explications de l avocat maitre flecher

    HALLUCINANT MAIS BIEN REELL !

    http://avocats.fr/space/fppf/content/_192159AA-5F34-4893-A2CB-0595B3E10D2B

    un ambilancier qui attend au samu la nuit ses heures la sont comptées en services dont rémunérées au taux legal et au dela de 35 h par semaine en HS SUP ?,
    ok voyons avec le pilote de samu

    qui est avec l ambulancier a prendre les memes gardes au meme endroit la nuit et lui ces heures de services ne lui sont pas comptées BRAVO
    A TOUS
    MR LES JUGES DE LA COUR DE CASSATION
    MLES SYNDICATS qui n ont rien défendu estimant que defendre la branche professionnelle des pilotes helico samu c est négligeable !
    et de plus ca risquait d indisposer les petits patrons des stés en question!!!

    alors tous ont joué aux """ 3 singes """
    et la justice a pondu un arret complement foireux !!! appliquant larticle D422-10 qui ne compte que des heures de vols pour déclancher les heures supp
    lolooll ces nul a ch i er et personne n a rien relevé a cela !!!

    alors pour démontrer la nullité de cette decision

    avec un petit patron félon tordu avec un oursin dans la poche comme on en connait dans cette branche helico en samu

    il mettrait un seul pilote dans un samu 24 h/ 24h
    en lui disant d appeler quant il aura atteint les 75 h / mois de vols PR LE FAIRE RELEVER

    il sera tranquille notre petir patron car cela ne sest jamais fait en 35 ans de présence des helico en samu et comme ca il ne paiera jamais d heures supp a ces pilotes samu meme si ceux la font tous le mois complet sans jour de repos !!

    ilny a pas d heure supp ,,car le pilotes na pas FRANCHIT cette fameuse barrier des 75 hs de vols CEST """" FOR MI NA BLE """"""""
    """" PI TOY ABLE """"""
    """"""""""""" LA MEN TA BLE """"""""""

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