Airbus prend le contrôle financier d’une partie des actifs industriels de Spirit AeroSystems.

Airbus a annoncé, le 28 avril 2025 qu’il avait conclu un accord définitif avec Spirit AeroSystems pour l’acquisition d’actifs industriels dédiés à ses programmes d’avions commerciaux. Boeing a en charge le démantèlement de l’équipementier aéronautique américain depuis son rachat en juillet 2024.

A travers ce dernier accord, le partage de Spirit AeroSystems entre Boeing, et Airbus est conclu. Le constructeur européen a désormais la main sur un de ses principaux sous-traitants stratégiques. Dans le cadre de cet accord, Airbus deviendra propriétaire des actifs suivants de Spirit AeroSystems :

• le site de Kinston, Caroline du Nord, États-Unis (sections de fuselage A350)
• le site de St. Nazaire, France (sections de fuselage A350) ;
• le site de Casablanca, Maroc (composants A321 et A220) ;
• la production de pylônes A220 à Wichita, Kansas, États-Unis
• la production d’ailes A220 à Belfast, Irlande du Nord
• la production du fuselage central de l’A220, à moins que Spirit AeroSystems n’identifie un acheteur approprié pour la partie du site où se situent ces activités.
• Airbus acquerra également la production de composants d’ailes pour l’A320 et l’A350 à Prestwick, en Écosse. Spirit AeroSystems a l’intention de vendre le site de Subang, en Malaisie, à un propriétaire tiers.

A travers cette opération, Airbus pense pouvoir garantir la stabilité de l’approvisionnement de ses programmes d’avions commerciaux. Les difficultés de Spirit AeroSystems freinent la montée en cadence du constructeur européen. Ce sont elles aussi qui ont mis en difficulté Boeing, d’où la décision de l’avionneur américain de racheter Spirit AeroSystems en juillet 2024 ; il s’en était séparé en 2005.

Airbus a annoncé qu’il prévoyait de fournir à Spirit AeroSystems des lignes de crédit sans intérêt d’un montant total de 200 millions de dollars, qui seront utilisées par l’équipementier aéronautique pour soutenir les programmes d’Airbus.