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Le 16 janvier 2013, Bombardier a enregistré une nouvelle commande de 26 appareils pour son CS300. Le même jour, le constructeur canadien annonçait un nouveau retard de six mois pour son programme CSeries, sans pour autant avancer de raisons.
Les spécialistes s’interrogent : pourquoi le biréacteur C.Series de Bombardier, qui a effectué son premier vol le 16 septembre dernier, poursuit-il ses essais de certification avec une lenteur inattendue ? Officiellement, tout va pour le mieux, aucune modification notable ne s’avère nécessaire mais le rythme des vols est étonnamment lent. Aussi l’annonce d’un nouveau retard ne constitue-t-elle pas une surprise, l’avionneur de Montréal venant de reporter la première livraison à la seconde moitié de 2015 (sans autre précision) pour la version initiale CS100 et « environ six mois plus tard », c’est-à-dire début 2016, pour le CS300.
C’est ce dernier qui s’efforce de contrer A319 et 737-7 et, à ce titre, est susceptible de briser la partie basse du duopole Airbus-Boeing. Ce qui n’est pas une mince affaire.
« Nous prenons le temps nécessaire pour assurer une entrée en service impeccable », explique Mike Arcamone, directeur général de la branche avions commerciaux de Bombardier, apparemment réticent à en dire davantage. Peut-être le constructeur a-t-il tout simplement sous-estimé l’ampleur de la tâche dans la mesure où c’est la première fois qu’il aborde ce segment du marché.
Quoi qu’il en soit, l’essentiel est de savoir si Bombardier réussira son pari, une hypothèse de plus en plus plausible. Saudi Gulf, une nouvelle venue dans la mesure où il s’agit d’une compagnie en cours de constitution, vient d’indiquer sa décision d’acheter seize CS.300 et de prendre des options sur dix exemplaires supplémentaires. C’est une commande qui a valeur de référence dans la mesure où elle résulte d’un choix parfaitement neutre venu d’une entreprise qui n’est pas encombrée par des habitudes ou la nécessité d’harmoniser sa flotte. Saudi Gulf, qui commencera à fonctionner dans deux ans environs, a été créée en Arabie saoudite par l’Al Qahtani Aviation Co., basée à Dammam, et qui appartient au groupe Tariq Al-Qahtani & Brothers.
La nouvelle compagnie, à vocation régionale, se prépare à mettre en place un réseau de lignes courtes et à desservir le sous-continent indien en même temps qu’un certain nombre de points européens. Cette initiative confirme, si besoin est, que les compagnies du Golfe abordent à présent une nouvelle phase de leur essor en tissant un réseau capable d’alimenter leurs services long-courriers.
Au lendemain de la décision de Saudi Gulf, le carnet de commandes du C.Series porte sur 198 avions, 445 exemplaires étant placés en tenant compte des options et intentions d’achats, un bilan qui mérite à présent d’être qualifié d’honorable. D’autant que des négociations se poursuivraient avec plusieurs autres acheteurs, prélude à un démarrage commercial moins timide qu’on ne pouvait encore le penser récemment.
Pierre Sparaco
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Bombardier repousse la livraison du premier CSeries
Un bon avion ce n'est déjà pas une mince affaire. Un bon support client c'est essentiel! Les clients de ce segment ne supportent pas l'à peu près.