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Google fait appel au CNES pour son projet Loon

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Aerobuzz

Le CNES et les équipes du projet Loon de Google vont collaborer pour connecter le monde à Internet en mettant en oeuvre une flotte de plusieurs milliers de ballons stratosphériques dérivant entre 18 et 20 km d’altitude.

Des milliers de ballons permettant de connecter à Internet les zones blanches du globe, tel est l’objectif de l’ambitieux Projet Loon de Google. Le CNES soutient le projet en y apportant son expertise technique sur les ballons, fort d’un demi-siècle d’un savoir-faire reconnu internationalement dans ce domaine.

En dépit des différentes technologies existantes (connexions filaire, optique, satellite, etc.), deux tiers de la population mondiale est aujourd’hui encore privée d’Internet, située dans ce que l’on appelle les « zones blanches ». C’est de ce constat qu’est né le Projet Loon de Google[x], dans sa quête de nouvelles approches pour se rapprocher d’une connexion totale de la planète.

Le projet est simple sur le papier : s’appuyer sur une flotte de ballons stratosphériques dérivant dans la stratosphère et capables de relayer un accès à Internet vers des zones de la planète éloignées et non-desservies. Les ballons croiseraient entre 18 et 20 km d’altitude, plus haut que les avions commerciaux, s’affranchissant ainsi des aléas météorologiques et seraient alimentés en énergie par des panneaux solaires. Utilisant une liaison bidirectionnelle, le signal serait envoyé depuis le sol vers les ballons qui pourraient ensuite le relayer vers d’autres ballons avant d’être finalement renvoyé vers le sol où il pourrait être capté par des antennes extérieures ou des téléphones équipés de la technologie LTE (Long-Term Evolution). La vitesse de connexion actuelle permet de lire des vidéos en streaming et les ballons ont d’ores et déjà parcouru plus de 3 millions de kilomètres au total.

Cette coopération permettra au CNES et à Google de mettre en commun leurs ressources et leurs recherches. Le CNES contribuera aux analyses de vols qui ont lieu actuellement ainsi qu’au développement d’une nouvelle génération de ballons. Le CNES recevra l’assistance de Google pour mener des projets de campagnes de ballons de longue durée du type « Stratéole », similaires au projet Concordiasi mené en 2011 mais avec une couverture plus large de la stratosphère.

Pour Jean-Yves Le Gall, Président du CNES : « Ce projet est des plus actuels à l’heure où sont étudiés tous les moyens de supprimer les « zones blanches » et c’est pour le CNES une expérience unique de travailler avec Google, véritable emblème de la Silicon Valley. C’est grâce à de telles collaborations que les barrières tombent, que naissent de nouveaux projets transverses et nous sommes fiers d’apporter notre expertise et de bénéficier en retour de l’aide de cette entreprise globale unique qu’est Google. »

Mike Cassidy, Vice-Président de Google en charge du projet Loon, a déclaré : « La connexion à Internet peut améliorer la vie de chacun, mais plus de 4 milliards de personnes n’y ont toujours pas accès aujourd’hui. Il n’existe pas de solution simple pour résoudre un problème d’une telle complexité. C’est la raison pour laquelle nous collaborons avec des experts du monde entier, comme ceux du CNES, pour investir dans de nouvelles technologies comme le Projet Loon, capable d’utiliser les vents d’altitude pour fournir un accès Internet aux zones rurales et lointaines. »

Aerobuzz.fr

Les ballons seront alimentés en énergie par des panneaux solaires
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Pour le CNES, le projet Loon constitue une expérience unique de travailler avec Google
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View Comments

  • Google fait appel au CNES pour son projet Loon
    C’est un véritable scandale qu’un établissement public se mette au service de « private Big Brother », qu’ont-ils dans la tête au CNES ?

  • Google fait appel au CNES pour son projet Loon
    "Science sans conscience n'est que ruine de l’âme"
    RABELAIS

  • Google fait appel au CNES pour son projet Loon
    Je ne sais pas ce que le CNES peut attendre de Google, mais j'ai l'impression que les bénéfices de ces recherches circuleront de manière assez unilatérale.
    Le devenir de ce projet me semble assez improbable dans la mesure ou la couverture devant être assurée par ces ballons suppose une flotte en vol assez conséquente, puisque constament en dérive.
    Je doute fort que nos amis chinois ou nord-coréens voient d'un bon oeuil ces objets transiter dans leur espace aérien...

    • Google fait appel au CNES pour son projet Loon
      sauf erreur, l' espace aérien est limité à une certaine altitude, en principe lié plus ou moins, à l ' apesanteur.

      comme tout porte à croire que les chinois vont coopérer, Google sait faire , peut probable qu'il y a des grincements de dents à ce niveau, pour les autres, ils seront trop comptant d'en profiter. probablement sans payer, puisque ce sont d'eternels demandeurs sans moyens financiers, sauf pour l' achat d' armes de guerre.

      Ce qu'il y a ç craindre, c'est que le CNES fasse le travail, et que Google empoche les royalties, je dirai que ce n'est pas nouveau !

  • Google fait appel au CNES pour son projet Loon
    peut - on espérer, à terme, voir disparaitre les pilones pour le moins disgracieux qui ornent nos bâtiments à partir du moment où ils sont un peu élevés ?
    ceux qui se plaignent , souvent sans apporter de preuves, que les ondes émises pourraient leur " casser la tête " pourront ainsi retrouver le sourire
    seul problème, les municipalités et autres propriétaires qui ont pris goût aux redevances que procurent ces installations risquent de faire la grimace, il leur faudra trouver une autre source de revenus...suivez mon regard !
    de ce fait, nous n'aurions plus de zones blanches...que du bonheur, mais pas pour demain

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