Aura Aero regarde du côté des drones

Alors qu’il débute la livraison de ses monomoteurs Integral et qu’il poursuit le développement de son avion électrique de transport régional ERA, le constructeur aéronautique toulousain Aura Aero révèle son intérêt pour les drones militaires.

C’est un concours de circonstances qui amène Aura Aero à s’intéresser au marché des drones militaires. C’est d’abord un environnement économique porteur lié au réarment des nations à travers le monde et la place prise par les drones sur le champ de bataille. C’est ensuite le passage progressif de ses propres programmes aéronautiques vers la production qui, selon l’avionneur, libère du temps au bureau d’études d’Aura Aero.

Pour entretenir la motivation des ingénieurs, il faut leur proposer de nouveaux projets, explique Jérémy Caussade, le président, cofondateur d’Aura Aero, au salon Aero, à Friedrichshafen. C’est aussi une opportunité pour une entreprise en quête de fonds d’obtenir plus facilement des financements, reconnaît-il.

Aura Aero a fait cette étonnante déclaration au salon Aero 2025 de Friedrichshafen (9-12 avril 2025). Le constructeur toulousain a souligné qu’il ne s’agissait pas de « droniser », ni son biplace monomoteur Integral, ni son futur avion de transport régional de 19 places ERA, mais de concevoir un modèle original dans la catégorie MALE (Medium Altitude Long Endurance), c’est-à-dire capable d’évoluer à moyenne altitude (entre 1.500 et 9.000 m) et sur de longue durée (environ 24 heures).

Aura Aero n’est pas le seul acteur de la filière française de l’aviation générale à être prêt à prendre part à l’effort de réarmement de la France comme ont pu le constater les plus observateurs des visiteurs du salon Aero 2025.