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Le Brésil vient de signer un partenariat avec Boeing et Embraer dont l’objectif final est la mise en place d’un circuit d’approvisionnement en biocarburant destiné à l’aviation. Il s’agit de dupliquer au secteur de l’aéronautique ce qui a été fait au niveau de l’automobile… tout en corrigeant les défauts.
Fini le temps des éprouvettes de laboratoire, le Brésil passe aux camions citernes. Le Brésil qui fait figure de pionnier en matière d’expérimentation de biocarburants pour véhicules terrestres vient d’annoncer sa volonté de mettre en place une véritable industrie de production de bio carburants couplée à un circuit de distribution. Boeing et Embraer sont associés à ce projet auxquels sont appelés à se joindre, Azul, GOL, ATM et Trip, autrement dit, tous les transporteurs aériens brésiliens de premier plan. Le Brésil enclenche la vitesse supérieure. Il en a les moyens…
Le Brésil est, en effet, aujourd’hui, le deuxième producteur d’éthanol au monde après les Etats-Unis. Il est le premier exportateur mondial de biocarburant. Fin 2010, on estimait que cet immense pays comptait plus de 10 millions de véhicules automobiles pouvant fonctionner aussi bien avec de l’essence que de l’éthanol. La consommation d’éthanol au Brésil est actuellement supérieure à celle du pétrole. Dans le domaine des biocarburants pour l’automobile, le Brésil est déjà entré dans l’ère opérationnelle. A travers le Brésil, on recense 74 usines d’une capacité totale de production de 6 millions de mètres cubes de biocarburant par an. En 2010, leur production a ainsi atteint 2,4 millions de mètres cubes, selon un processus de fabrication qui a impliqué 276.000 agriculteurs. Mais l’éthanol brésilien produit à partir de bagasse de canne à sucre est confronté à des problèmes de régularité dans l’approvisionnement et de stabilité des prix. Début 2011, le pétrolier Shell et le brésilien Cosan ont annoncé la création d’une entreprise commune de production d’éthanol. Baptisée Raizen (d’après «racine» et «énergie» en portugais), cette nouvelle société, devrait employer 40.000 personnes et être capable de traiter 62 millions de tonnes de canne à sucre par an dans ses 23 usines. Sa valeur est estimée à 12 milliards de dollars. Elle sera la cinquième plus grosse entreprise brésilienne.
Fort de son expérience et de ce savoir-faire en la matière, le Brésil ambitionne aujourd’hui de dupliquer ce qui existe pour l’automobile, à l’aéronautique. São Paulo State Research Foundation (FAPESP), en partenariat avec Embraer et Boeing, a annoncé, le 26 octobre 2011, qu’elle lançait un plan de développement à long terme d’une filière de production et de distribution de biocarburant au Brésil. La technologie et la feuille de route seront rendues publiques fin 2012.
Depuis 2008, des expérimentations sont menées à travers le monde. Récemment, Air France a fait voler un Airbus A321, entre Toulouse et Paris, avec un mélange à base de biocarburant. Plus ambitieuse, Lufthansa mène des tests en vraie grandeur sur la ligne Hambourg – Francfort – Hambourg, avec un A321. L’expérimentation doit durer six mois à raison de quatre allers retours quotidiens. Le dernier salon du Bourget a également offert l’opportunité à des constructeurs de réaliser des premières dans ce domaine. Chacun s’essaye…
L’OACI a identifié 300 initiatives concernant la production et l’utilisation généralisée de carburants
alternatifs. Près de 30 vols d’essai ont été réussis.Toutefois, au début de l’année, pendant deux jours, des scientifiques et des professionnels de l’aéronautique réunis à Toulouse à l’invitation de l’Onera (dans le cadre de l’étude SWAFEA), ont dressé un état des lieux, sans concession, ni angélisme, de l’avancement des recherches sur les carburants alternatifs. Il reste, à l’évidence, encore beaucoup de problèmes à régler, mais le Brésil a, apparemment, décidé de relever dès à présent le défi de la production industrielle.
Gil Roy
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Avec Boeing et Embraer, le Brésil développe la filière biocarburant
bonjour,
Je suis français et en phase d'élaboration d'un biopétrole.Et je voudrais savoir s'il y a des possibilités de sociétés pour s'implanter au Brésil. frasse@sfr.fr
cordialement