Bruxelles-Zaventem se prépare à une reprise partielle de son activité

Mardi 29 mars 2016, une semaine tout juste après les deux explosions criminelles qui ont détruit le hall Départ, Brussels Airport teste les infrastructures temporaires d’enregistrement. 800 salariés de la société aéroportuaire belge sont mobilisés. Le retour à la normale prendra des mois.

Comme pour la mise en service de toute nouvelle aérogare, les comptoirs d’enregistrement temporaires et le circuit passager vont être testés en vraie grandeur avant leur mise en service à une date qui n’est pas encore fixée. 800 employés de l’aéroport de Bruxelles seront sur le pont, mardi 29 mars. Brussels Airport a entamé jeudi 24 la mise en place de ces constructions provisoires avant même d’avoir été autorisé à effectuer une première visite d’inspection du hall dans lequel se sont produites les deux explosions.

Une équipe d’ingénieurs, de techniciens et d’experts externes indépendants ont mené une première analyse des dégâts, le vendredi 25. « Selon les résultats dont nous disposons pour l’instant, le bâtiment est stable et le bâtiment Connector comprenant les postes de contrôle pour les bagages à main et les personnes est intact », a indiqué l’aéroport à l’issue de cette inspection.

C’est donc au niveau du rez-de-chaussée du Connector épargné par l’attentat qu’a été aménagée une zone avec des comptoirs d’enregistrement temporaires. Les passagers pourront s’y présenter pour leur enregistrement à bord ainsi que celui de leurs bagages en soute. Le trajet se poursuivra via un escalier de service en direction de la plateforme de contrôle de sûreté du Connector. 
Le contrôle des passagers et des bagages à main s’effectuera tout à fait comme en temps normal. Pour les passagers atterrissant à Brussels Airport une solution de transport par bus est prévue pour les acheminer vers un hangar où ils pourront récupérer leurs bagages.

Ce sont donc ces différents circuits qu’emprunteront les passagers qui doivent faire l’objet de simulations en temps réel pour vérifier leur efficacité. Les autorités doivent également confirmer la conformité du système de sécurité mis en place. Cette simulation est organisée conjointement avec les différents partenaires de l’aéroport, la Police Fédérale, la Défense, la Direction Générale du Transport Aérien (DGTA) et avec le soutien de techniciens spécialisés. 
C’est à l’issue de ces simulations que les autorités donneront ou non le feu vert à la reprise partielle des activités de l’aéroport. Les compagnies aériennes pourront alors commencer à rapatrier leurs opérations à Bruxelles-Zaventem. A ce niveau aussi, la reprise des vols sera partielle.

Le retour à la normale à l’aéroport de Bruxelles National prendra des mois, affirme M. Feist, le PDG de Brussels Airport. Si le test est concluant, 20% du trafic pourrait reprendre le mercredi 30 mars.

Pour l’heure les compagnies aériennes opérant à Bruxelles naviguent à vue. Brussels Airlines a repositionné des vols à destination de l’Europe au départ des aéroports de Liège et d’Anvers, et les vols à destination de l’Afrique et de l’Amérique du Nord au départ des aéroports de Francfort et de Zurich. easyJet, l’autre principale compagnie de la plate-forme belge, s’est repositionnée sur Lille où elle est présente depuis 2012, ce qui a facilité le transfert.

A l’occasion de cet événement, le transport aérien a fait la démonstration d’une remarquable capacité d’organisation. Il a fallu quelques heures seulement aux compagnies aériennes pour redéployer leurs opérations sur les aéroports environnants où les équipes ont été renforcées pour faire face à cet accroissement inattendu du nombre de mouvements d’avions et du nombre de passagers, au moment même où débute leur programme Eté 2016.

Aerobuzz.fr