En tablant sur une croissance annuelle moyenne du trafic aérien de 4,1%, IATA (International Air Transport Association) affirme que le nombre de passagers aériens doublera au cours des 20 ans à venir. Alors que l’Europe se maintiendrait sensiblement en retrait avec seulement 2,7% de croissance annuelle moyenne, la Chine deviendrait le premier marché mondial, devant les USA.
L’IATA persiste et signe : le trafic aérien, sur base de prévisions qui viennent d’être mises à jour, devrait plus que doubler au cours de deux prochaines décennies pour atteindre 7,3 milliards de passagers en 2034. Ce qui correspond à une croissance annuelle de 4,1 %. Cette évolution variera dans des proportions notables selon les régions du monde.
Ainsi, dans 20 ans, la Chine s’inscrira nettement en tête du palmarès mondial, avec 1,3 milliard de passagers, les Etats-Unis devenant numéro 2, à peu de distance. En Europe, la croissance sera moindre qu’ailleurs, 2,7 % par an en moyenne. A l’opposé, certains pays feront beaucoup mieux que les autres, outre la Chine, notamment l’Inde, le Brésil et l’Indonésie et le Vietnam.
Les travaux de l’IATA, dont le bien-fondé a été prouvé dans le passé, tiennent compte de l’évolution démographique du monde, du pouvoir d’achat et des tarifs aériens, lesquels, en valeur constante, tendent à diminuer de 1 à 1,5 % par an.
Le Cabinet français ID Aéro, sans être fondamentalement en désaccord avec le groupement professionnel, estime pour sa part que le trafic augmentera un peu plus vite, ce qui conduira à 7,9 milliards de passagers en 2034. A propos de la Chine, ses experts confirment une croissance très soutenue illustrée par une augmentation de trafic de 10,6 % au cours des huit premiers mois de 2014, à comparer à 3,1 % pour les Etats-Unis, un marché mature.
A noter, par ailleurs, le poids considérable du transport aérien sur le plan de l’emploi, avec non moins de 58 millions de personnes occupées, tous métiers confondus, et plus de 100 millions dans 20 ans.
Ces points de repère, qui s’inscrivent dans la continuité de données publiées précédemment, affaiblissent la crédibilité d’observateurs aéro-sceptiques que l’on retrouve, notamment, au sein de l’Académie de l’air et de l’espace de Toulouse.
Reste à savoir comment le secteur maîtrisera cette croissance. On est en droit de s’interroger, par exemple, sur les capacités aéroportuaires qui pourraient peu à peu se révéler insuffisantes, les créneaux de décollage et d’atterrissage devenant peu à peu une denrée rare.
Pierre Sparaco
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IATA fait de la Chine son futur numéro 1 mondial du transport aérien
Illustrer cet article sur la Chine d'une photo d'un 77W China Airlines, c'est soit une ignorance de la nationalité taïwanaise de cette compagnie aérienne, soit un ferme soutien de la revendication de la Chine populaire sur Taïwan.