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Inauguration du hall de l’hélicoptère au Musée de l’Air et de l’Espace

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Martin R.

Le Musée de l’Air et de l’Espace organise, en partenariat avec Aviaxess et l’Union Française des Hélicoptères et à l’occasion du centenaire de l’hélicoptère, un fly’in de 100 voilures tournantes le samedi 15 décembre 2007 sur la plate-forme historique du Bourget.


Valérie André, première femme Général et pilote d’hélicoptère et le Ministre de la Défense, Monsieur Hervé Morin inaugureront ce nouveau hall entièrement consacré aux voilures tournantes.

Pour la 1ère fois, des pièces uniques au monde seront exposées dans un même espace. Les visiteurs pourront ainsi explorer l’extraordinaire histoire, vieille de 500 ans, du vol vertical : des projets de Léonard de Vinci aux réalisations les plus marquantes de cette extraordinaire conquête humaine.

Parmi les appareils figurent des pièces uniques qui font la richesse du Musée de l’Air et de l’EspaceMusée de l’Air et de l’Espace

Aéroport de Paris-Le Bourget

93352 Le Bourget

A moins de 10 min de Paris en voiture ou en bus direct depuis la Porte de la Chapelle

Ponton d’Amécourt : le seul appareil original au monde

Cet appareil à vapeur est le prototype unique du modèle de démonstration conçu en 1863 par le français Gustave de Ponton d’Amécourt. Merveille de mécanique et de précision, il est constitué de deux cylindres en bronze placés verticalement sur une chaudière cylindre en aluminium qui ne pèse que 2,7 kg. C’est le premier emploi de ce métal dans l’aéronautique.

La vapeur produite fournit la puissance nécessaire à l’entraînement de deux hélices contrarotatives. Mais la portance est encore insuffisante. L’appareil s’allège mais ne décolle pas. La démonstration est pourtant concluante : un plus lourd que l’air doit pouvoir s’envoler verticalement en apportant sa propre force motrice. Ponton d’Amécourt, le premier, donne à cette réalisation le nom d’ “ hélicoptère ”.

Renard, un prototype unique au monde

Directeur de l’Etablissement central de l’aérostation militaire de Chalais-Meudon, le colonel Charles Renard est un partisan convaincu du “ plus lourd que l’air ”. En 1903, il élabore une importante théorie des hélices sustentatrice qui inspirera tous les grands pionniers de l’hélicoptère, de Paul Cornu à Louis Breguet.

Pour en démontrer le bien fondé, il entreprend la construction d’un modèle expérimental à deux rotors parallèles de 2,50 m de diamètre montés de chaque côté d’une armature en “ V ” et entraînés par un petit moteur bicylindre de 3 ch. L’appareil, aujourd’hui conservé au Musée de l’Air et de l’Espace, ne parviendra pas à voler. Mais les brefs soulèvements obtenus permettront à Charles Renard d’approfondir ses calculs sur la portance et la résistance de l’air.

Pescara : un prototype unique au monde

Raoul Pateras, marquis de Pescara, met au point en France et en Espagne, différents modèles d’hélicoptères pilotés qui, entre 1922 et 1924, établissent plusieurs records de distance (736 m) et de durée (10 min). C’est à cet ingénieur d’origine italienne, né à Buenos Aires, que revient le mérite d’avoir le premier compris la possibilité d’atterrissage en autorotation et d’avoir concrètement exploré, sur des rotors complexes, les problèmes de contrôle liés au passage du vol horizontal au vol vertical.

Le modèle conservé par le Musée de l’Air et de l’Espace est l’unique prototype du Pescara 2-F aux commandes duquel furent réalisés en 1923 les premiers vols d’un hélicoptère sur le terrain d’Issy-les-Moulineaux. Une grande première pour l’actuel héliport de Paris.

Oehmichen, un prototype unique au monde

Le 4 mai 1924, l’ingénieur français Etienne Oehmichen bouclait le premier kilomètre en circuit fermé d’un hélicoptère. Une performance historique qui pourtant ne peut, à elle seule, résumer l’étendue des travaux accomplis dans le domaine des voilures tournantes par cet homme de sciences, à la fois inventeur, constructeur, philosophe et expérimentateur.

Etienne Oehmichen était habité par l’idée d’un hélicoptère “ autostable ” à une époque où la stabilité de ces machines était loin d’être acquise. Pour cela, il eut l’idée de leur adjoindre un ballon dont la poussée statique interviendrait comme un élément stabilisateur. Il baptisa cette solution mixte du nom d’ “ hélicostat ”. L’appareil et son ballon de 6 m de diamètre, conservé et restauré par le Musée de l’Air et de l’Espace, est le dernier du genre à avoir été essayé en 1935 à Orly par Oehmichen.

La Cierva : un autogyre

C’est un ingénieur espagnol, Juan de La Cierva, qui permet aux voilures tournantes de passer du stade expérimental à l’utilisation pratique. En développant une formule hybride baptisée “ autogyre ”, Juan de La Cierva trouve, en 1923, une des clés du problème : l’articulation des pales qui permet le vol contrôlé. Un principe fondateur qui sera universellement adopté par la plupart des hélicoptères.

Le Musée de l’Air et de l’Espace détient un modèle d’autogire La Cierva unique en son genre. Construit en Grande-Bretagne par les ateliers Avro, le C.8L-II immatriculé G-EBYY, est la première voilure tournante à avoir franchi la Manche, de Croydon au Bourget, le 17 septembre 1928. Un exploit réalisé vingt ans après celui de Louis Blériot aux commandes d’un aéroplane.

Alouette III “ JBL ” : un hélicoptère citoyen :

Le 2 juin 2007, la plus fameuse des Alouette III françaises a rejoint les collections du Bourget à l’issue d’un dernier vol aux couleurs de la Gendarmerie. Une retraite avec les honneurs pour “ Juliette – Bravo Lima ” indicatif de l’Alouette III SA-319B (n° 2009) qui en 32 ans de service et quelque 15.000 h de vol a permis de sauver plus de 16.000 humaines.

La “ JBL ” a à son actif des milliers d’hélitreuillages dans le massif du Mont-Blanc mais aussi une carrière bien remplie de secours en mer, de transport d’accidentés, de recherches de disparus et de poursuites de malfaiteurs. A ce jour, cette Alouette III est certainement l’hélicoptère qui a sauvé le plus de vies au monde. Elle figurera en bonne place dans le futur “ hall de la voilure tournante ” du Musée de l’Air et de l’Espace.

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Martin R.

Martin R. est le développeur et webmaster d’Aerobuzz depuis sa création en 2009. Développeur de formation, il a fait ses classes chez France Telecom. Il lui arrive d’oublier ses codes le temps de rédiger un article sur un nouveau produit multimedia ou sur un jeu.

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