La BEI finance le futur Terminal 1 de Lyon-Saint Exupéry

D’une capacité de 10 millions de passagers et une surface neuve de planchers de 70.000m2, le futur Terminal 1 représente un investissement total de 180 M€ d’ici à 2020. La Banque européenne d’investissement (BEI) qui est la banque de l’Union européenne, a décidé d’accorder un prêt global de 140 millions d’euros.

Après avoir entièrement réaménagé le Terminal 2 et créé la Jetée pour les besoins spécifiques du groupe Air France et de son hub euro-régional, après avoir implanté au milieu du parking avion une aérogare à services simplifiés dédié au trafic low cost, Aéroports de Lyon s’attaque maintenant au Terminal 1 qui fleure bon les années 70, mais qui ne correspond plus depuis longtemps aux besoins des compagnies et aux attentes des passagers.

Le terminal historique va s’intégrer dans un nouvel ensemble d’une surface neuve de planchers de 70.000m2, équivalente à celle de tous les terminaux actuels réunis. C’est donc un redimensionnement des infrastructures et une réorganisation en profondeur qui sont entreprises. Le futur Terminal prolongera le Terminal 1 existant, remplacera la partie métallico-textile actuelle du Terminal 3, et se raccordera au satellite d’embarquement low cost via la galerie souterraine. Le projet comprendra la construction du terminal tout équipé, mais aussi l’aménagement des espaces extérieurs « côté ville », avec une esplanade piétonne et les infrastructures nécessaires à l’ensemble des accès terrestres (dépose-minute, arrêts navettes, station de taxi, gare routière…), et l’aménagement « côté piste » avec les postes de stationnement avion et tous les équipements associés. La capacité de l’ensemble « futur Terminal 1 et satellite d’embarquement » sera portée à 10 millions de passagers à l’horizon 2020, en plusieurs phases.

Ce projet représente un montant de 180 M€, et se découpe en 2 phases, la première de 2013 à 2016 (133 millions €), la seconde (47 millions €). La première phase de 133 millions s’intègre dans le plan d’investissement de 260 millions de 2012 à 2016 d’Aéroports de Lyon. La Banque européenne d’investissement (BEI) accompagne le financement de ce programme à 5 ans par un prêt global de 140 millions € dont 70 millions s’effectueront en prêt direct auprès de la BEI, et 70 millions en prêts intermédiés via des banques commerciales. Ce montant est mobilisable en plusieurs tirages jusqu’à fin 2016 pour un maximum de souplesse.

Pour les architectes, l’enjeu était de créer une nouvelle identité du site et de rendre cohérente l’hétérogénéité actuelle des bâtiments, sans pour autant entrer dans une confrontation avec l’architecture remarquable de la gare TGV. Le parti architectural du cabinet Rogers Stirk Harbour & Partners Le cabinet RSHP a une expérience confirmée dans le domaine aéroportuaire :
Heathrow Terminal 5 (2008, 415.000 m2, 5.3 Mds€), Madrid Barajas Terminal 4 (2005, 158.000 m2, 530 M€), Aéroport de Genève, aile Est (En cours, 40.000 m2, 232 M€). Richard Rogers a été récompensé en 2007 par le prix Pritzker. se distingue par un bâtiment principal de 16 mètres de hauteur de forme circulaire. Une géométrie en courbe inversée permet de greffer naturellement l’extension dans le prolongement sur les terminaux existants, tout en proposant une entrée généreuse et clairement identifiable qui signe le bâtiment. Les travaux doivent démarrer à l’été 2014. La mise en service sera progressive, à partir de l’été 2016. Elle s’achèvera en 2020.

La rédaction