L’Empire du Milieu s’apprête à ouvrir davantage son espace aérien à l’aviation générale. D’alléchantes prévisions commerciales devraient devenir réalité.
La Chine pourrait bien tenir ses promesses de nouvel eldorado de l’aviation générale, si l’on en juge par l’ouverture progressive de l’espace aérien, estime l’association NBAA de l’aviation d’affaires aux Etats-Unis. Cette dernière prépare activement sa grand-messe annuelle à Las Vegas (du 10 au 12 octobre 2011) mais garde donc un œil sur l’autre rive du Pacifique nord. Jason Liao, son représentant en Asie, parle de « grand pas en avant pour tous les intérêts de l’aviation générale. »
C’est que l’armée de l’Air chinoise travaille à l’ouverture de nouveaux espaces aériens dans les régions de Shenyang, Guangzhou (Canton), Chengdu, Lanzhou, Jinan et Nanjing (Nankin). De premières réformes avaient été mises en place fin 2010 autour de Guangzhou et Changchun. En janvier et février, sur l’île touristique d’Hainan, des hélicoptères ont pu profiter d’une ouverture probatoire de l’espace aérien jusqu’à l’altitude de 1000 m.
Les projets de classification de l’espace aérien chinois laissent entrevoir trois classes pour les basses altitudes, du sol jusqu’à 1000 m. Dans la première, le plan de vol ne serait pas nécessaire. Il le serait dans la deuxième. La troisième classe requerrait un plan de vol et une autorisation gouvernementale. Entre 1000 m et 4000 m, il faudrait seulement un plan de vol. Au dessus, il faudrait un plan de vol et une autorisation gouvernementale.
Pour Jason Liao, ces avancées confortent les prévisions selon lesquelles la Chine doit devenir le second marché mondial (après les Etats-Unis) pour les hélicoptères et les avions turbopropulsés. La rapidité des changements est sidérante : jusqu’à récemment, la quasi-totalité de l’espace aérien chinois était contrôlé par les militaires. Et c’est seulement depuis 2003 qu’il n’est plus illégal de posséder un avion…
En juillet, Wei Chen, un citoyen chinois résidant aux Etats-Unis, avait accompli une première en se rendant de Hong Kong à Pékin aux commandes de son monoturbopropulseur TBM 700. Selon le constructeur Daher Socata, c’était la première traversée du pays dans la catégorie « aviation générale ». Ce n’était qu’une partie du tour du monde de Wei Chen.
Thierry Dubois
Twitter @aerodub_e
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