Le C2FPA se prépositionne sur les pompiers militaires

Le Centre Français de Formations des Pompiers d’Aéroport (C2FPA) de Châteauroux va prochainement recevoir un Mirage 2000. L’objectif est de sensibiliser les pompiers civils aux dangers spécifiques des avions d’arme. Le C2FPA entend aussi se positionner sur la formation des pompiers militaires, le cas échéant.

L’Armée de l’air vient de répondre favorablement à la demande du Centre Français de Formation des Pompiers d’Aéroport (C2FPA), en lui offrant un Mirage 2000. Dans un premier temps, il s’agit de sensibiliser de manière pratique, les pompiers d’aéroports civils aux dangers et aux risques propres aux avions d’arme comme le siège éjectable. La réglementation n’exige qu’une information sur le sujet, mais rien ne remplaçant un exercice pratique, la direction du C2FPA a souhaité aller plus loin. Il arrive, en effet, que ces professionnels soient confrontés à l’atterrissage d’urgence d’un chasseur sur une plate-forme civile. Le Centre ne cache pas non plus sa volonté d’anticiper une probable évolution de l’organisation de la formation militaire qui tendrait à déléguer à des centres civils une partie de la formation. Si l’Armée de l’air décide de fermer son centre de formation des pompiers de Cazaux, ou de réduire sa voilure, le C2FPA sera prêt à prendre le relai…

Le futur Mirage 2000 va venir compléter un impressionnant outil de formation. Le centre de Châteauroux s’affiche, en effet, comme le plus grand au monde. Il revendique aussi les plus grands simulateurs, notamment un simulateur de Boeing 747 qui avec 65 m, est le plus long au monde. Le C2FPA met également en œuvre un simulateur d’A320. Air France lui a cédé un 747-200 entièrement équipé qui permet aux pompiers en formation d’aborder les phases d’investigation de cabine et de sauvetage. Les membres du GIGN et du RAID l’utilisent également.

Implanté sur 15 hectares reproduisant l’environnement d’un aéroport, le C2FPA dispose de moyens performants. Il est le seul centre spécialisé au monde certifié par l’OACI. Cette certification internationale décrochée en 2011, lui permet d’aller chercher de nouveaux clients à l’étranger. Pour l’heure, l’export ne représente que 7 à 8% des 1.200 stagiaires accueillis et des 7.000 journées dispensées par an. Le centre a été créé pour répondre, en premier lieu, aux besoins des aéroports français. Il a d’ailleurs été créé par l’UCCEGA devenue aujourd’hui l’Union des Aéroports Français. On retrouve dans son capital les 35 premiers aéroports français qui ont décidé, en 2001, d’investir 15 millions d’euros dans un outil leur permettant d’assurer un besoin réglementaire. Depuis, le C2FPA affiche de nouvelles ambitions.

Gil Roy