Dans la pénombre des salles de contrôle et à l’écart des média, la DGAC et les aiguilleurs du ciel se livrent à un bras de fer. Les usagers risquent d’en payer les pots cassés.
Depuis le 7 juin 2010, les contrôleurs aériens français sont tenus de pointer. C’est le moyen qu’a trouvé la DGAC « pour vérifier leur présence effective ». Cette mesure qui n’est évidemment pas du goût des « aiguilleurs » découle directement de la condamnation, par la Cour des comptes, en février 2010, du système des « clairances ». En période de faible trafic, les contrôleurs étaient autorisés, jusqu’à présent, à ne pas se présenter sur leur lieu de travail. Cela revenait à leur octroyer officieusement des jours de congés. La Cour des comptes estime à 56 (soit 11 semaines), le nombre de jours de congés supplémentaires. La DGAC qui pour sa part, parle plutôt de 10 environ, a été sommée d’y mettre fin.
Cette mesure est entrée en vigueur le 7 juin 2010 dans la plus grande discrétion. Les contrôleurs courbent l’échine, mais ne rendent pas les armes pour autant. A la grève impopulaire, ils ont préféré l’excès de zèle qui perturbe le trafic.
Gil Roy
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Les contrôleurs aériens obligés de pointer
Tout le monde sait qu'à force de tirer sur la corde, elle finit par se rompre...
Le travail des centres de contrôle les plus importants est certes stressant mais les divers avantages (souvent exorbitants tels que toutes ces semaines de congés), obtenus en prenant régulièrement en otages les clients des compagnies aériennes, finissent par devenir déraisonnables.
Les contrôleurs aériens devraient réfléchir au-delà du bout de leurs nez de personnages très égoïstes car de tels comportements ont toujours une fin souvent douloureuse.