Les simulateurs d’Air Campus en courte finale à Lyon-Saint Exupéry

Les deux premiers simulateurs « full flight » (A320 et 737NG) du nouveau centre de formation implanté sur l’aéroport lyonnais entreront en service mi-mai 2011.

Les deux simulateurs sont arrivés à Lyon-Saint Exupéry, d’Amsterdam, par la route, en éléments séparés, fin mars 2011. Depuis, une dizaine de techniciens du constructeur hollandais Sim Industries s’affairent au remontage. Les premiers créneaux sont bloqués à partir du 14 mai 2011. « Une vingtaine de compagnies aériennes ont déjà réservé des heures et nous avons une trentaine de clients individuels qui se répartissent à parts égales, entre les deux simulateurs », détaille Laurent Japhet, le président d’Air Campus, qui ne cache pas sa satisfaction. C’est lui qui depuis sept ans porte ce projet ambitieux.

Air Campus va démarrer ses activités avec deux simulateurs « full flight » de niveau D, l’un d’Airbus A320 et l’autre de Boeing 737NG, et un agrément de TRTO qui l’autorisera à dispenser des qualifications de type. La direction du centre a été confiée à Patric Mac Donald, un ingénieur aéronautique canadien, qui a notamment travaillé pendant huit ans chez CAE, le numéro un mondial des simulateurs de vol. Il a pris ses fonctions en août 2010. La structure emploie huit salariés permanents. Les instructeurs sont tous des vacataires qui travaillent en compagnies.

Les premières compagnies clientes sont européennes, africaines et asiatiques. « Nous ferons agréer nos simulateurs par la FAA lorsque nous aurons des demandes de compagnies américaines », souligne Patric Mac Donald. Quant aux clients individuels, ils sont tous français. « En fonction de l’expérience sur réacteur et de la possession ou non de la qualification MCC (travail en équipage), une qualification de type, sur 737NG ou A320, est vendue entre 25 et 30.000 euros. Le vol sur avion est inclus », précise Laurent Japhet.

Le hangar à l’architecture contemporaine dans lequel ont été installés les deux premiers simulateurs a été dimensionné pour quatre appareils. Un autre hangar symétrique est prévu sur plan. Pour l’heure, Laurent Japhet se contente de ses deux premiers simulateurs tout en évoquant, la possibilité à court terme, d’un troisième dédié à l’A330. Il a des demandes en ce sens.

Cet ensemble qui va entrer en fonction mi-mai 2011 n’est, en principe, que l’amorce de la création d’un vaste campus qui devrait réunir en un même lieu tous les services dont a besoin le personnel navigant d’une compagnie pour le maintien de compétences et même la formation de base. La création d’une école de pilotage en fait partie. A suivre…

Gil Roy