Les vols au départ de Lyon annulés pour cause de grève

L’aéroport Lyon-Saint Exupéry est le plus impacté de tous les aéroports français par la grève des personnels de sûreté aéroportuaire, déclenchée vendredi 16 décembre 2011 à 0h00. On attendait la tempête Joachim et c’est un mouvement social qui perturbe le transport aérien, à la veille des vacances de fin d’année.

Le transport aérien guettait l’arrivée de la tempête Joachim, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2011, sur le territoire français et c’est la grève des personnels qui assurent le contrôle de sécurité à l’embarquement qui a pris les compagnies aériennes et les aéroports au dépourvu, par son ampleur. Prudemment, Air France avait annulé une vingtaine de vols prévus entre le 15 et le 16 décembre 2011 au départ et à l’arrivée de Nantes-Atlantique où des rafales de vent à 130 km/h étaient annoncées. De leur côté, les aéroports avaient demandé aux passagers de se présenter plus tôt à l’embarquement, afin d’anticiper l’attente aux postes d’inspection filtrage. A Lyon, personne n’avait imaginé que le mot d’ordre de grève lancée par l’intersyndicale des employés de la société Brink’s, en charge des opérations de sûreté, serait aussi suivie.

Selon la direction de l’aéroport lyonnais, 80% des 360 salariés de Brink’s se sont déclarés en grève, vendredi 16 décembre, à 0h00. Les premiers départs du matin ont pu être assurés avec le personnel non gréviste, mais très vite, l’aéroport a vu qu’il ne pourrait pas assuré un service normal. Le terminal T3 dédié au trafic low cost a été le premier à être fermé. Puis ce fut le terminal T1 où opèrent les compagnies extérieures au groupe Air France – KLM. A 13H30 Aéroports de Lyon a du se résigner à fermer le terminal T2, dédié au groupe Air France – KLM.

Depuis 13h30, les panneaux d’affichage des départs sont au rouge. Sur les 180 vols prévus au départ de Lyon-Saint Exupéry, le 16 décembre 2011, seulement 32 ont eu lieu, entre 6h00 et 11h00. Tous les départs de l’après-midi et ceux de la soirée sont annulés. Aucune information n’est disponible pour les vols de samedi 17 décembre 2011. La balle est dans le camp des grévistes de la société Brink’s.

Lyon-Saint Exupéry est l’aéroport le plus touché par ce mouvement social qui impacte plus ou moins les aéroports français. A Toulouse-Blagnac, à la mi-journée, nous avons pu assister au jeu du chat et de la souris entre les grévistes et les forces dans l’aérogare. Les grévistes bloquant alternativement les postes d’inspection filtrage. Seul, le hall D était épargné. Tous les postes y étaient ouverts et le personnel faisait preuve d’une remarquable efficacité. L’attente était raisonnable. Le début de matinée a été plus laborieux à Paris-Roissy, particulièrement dans le terminal 2F où Aéroports de Paris a décompté environ 40% d’agents grévistes. En milieu de journée, les aéroports de Lille Marseille, Montpellier et Nice n’étaient pas affectés par le mouvement social. Pour les milliers de passagers bloqués à Lyon-Saint Exupéry, les vacances de fin d’année commencent mal.

Gil Roy