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Pour faire face à la congestion de Heathrow, de Gatwick et de Stansted, un projet d’aéroport va être présenté cette semaine au gouvernement britannique. Il s’agit d’un aéroport d’une capacité annuelle de 200 millions de passagers construit sur une île artificielle de plus de 2.000 hectares dans l’estuaire de la Tamise.
Si le projet devient réalité, en 2029, le Royaume-Uni sera doté de la plus grande plate-forme aéroportuaire d’Europe : quatre, puis six pistes, une capacité estimée à 172 millions de passagers annuels, 200 millions en un deuxième temps. Ainsi seraient résolus pour longtemps les problèmes de congestion qui handicapent lourdement les aéroports de Heathrow et Gatwick et, dans une moindre mesure, celui de Stansted.
Le projet, porté par un groupement baptisé Thames Estuary Research and Development (Testrad), présenté cette semaine aux autorités gouvernementales, est pharaonique. Il consiste en effet à construire une île artificielle d’une surface de 2.190 hectares dans l’estuaire de la Tamise, c’est-à-dire à distance respectable des premiers habitants du sud-est de Londres. Coût estimé de l’opération : environ 47 milliards de livres. Parallèlement, Heathrow serait fermé et livré aux promoteurs immobiliers qui y installeraient un district créé de toute pièces et devant accueillir environ 300.000 habitants. Cette opération produirait de recettes importantes qui viendraient en déduction de la mise de fonds requise par a création de l’île et de l’aéroport.
Le London Britannia Airport, tel est son nom, serait situé à 94 km du centre de Londres, une distance dont les inconvénients seraient effacés par la mise en place d’une liaison ferroviaire à grande vitesse. Les compagnies aériennes, à commencer par British Airways, observent actuellement une réserve prudente tout en admettant qu’il leur faut inéluctablement se préparer à un tel projet, Heathrow, qui ne compte que deux pistes, étant d’ores et déjà aux limites de l’asphyxie. Gatwick, pour sa part, établit jour après jour de bien involontaires records en traitant 33 millions de passagers annuels avec une seule piste.
Les problèmes posés par le London Britannia Airport sont nombreux et complexes. Le choix de ce site est loin d’être nouveau, il avait déjà été envisagé dans le passé et s’était heurté à une vive opposition des écologistes, l’estuaire de la Tamise étant considéré comme une réserve ornithologique d’une importance exceptionnelle. En revanche, l’éventualité de construire des pistes supplémentaires à Heathrow et Gatwick s’est constamment heurtée à l’opposition véhémente des riverains et, au fil des années, plusieurs avant-projets ont été prudemment enterrés.
Cette fois-ci, il en va autrement dans la mesure où le bon sens le plus élémentaire indique clairement que Londres perdrait son statut de première plaque tournante aérienne du Vieux Continent en cas d’immobilisme prolongé. Le charismatique maire de Londres, Boris Johnson, défend bec et ongles le projet, l’île artificielle ayant d’ailleurs été très officieusement baptisée Johnson Island. Mais le sujet n’en est pas moins politiquement délicat, au point de susciter le report de la décision d’aller de l’avant au-delà des élections prévues pour 2015. Mais la U.K. Airports Commission n’en prévoit pas moins de publier sous peu un rapport circonstancié et d’énumérer diverses hypothèses de travail.
Les intérêts en jeu sont considérables. BAA, gestionnaire d’Heathrow, tente par tous les moyens de faire capoter le projet. La société, ex-British Airports Authority, avance des arguments financiers (une piste supplémentaire serait évidemment peu coûteuse), met en avant les difficultés de tous ordres impliquant que le travail de près de 80.000 personnes soit déplacé de plusieurs dizaines de kilomètres. Un sacré remue-ménage en perspective.
Jamais l’Europe aérienne n’a connu précédemment un projet aéroportuaire de cette ampleur, pas même la création de Paris-Charles de Gaulle dans les années soixante-dix ou celle plus récente de Munich 2. C’est un rappel à l’ordre pour le transport aérien tout entier : il ne suffit pas de concevoir des avions sans cesse plus performants pour permettre au trafic de doubler tous les 15 ans. Sans pistes en nombres suffisants, sans « slots » en nombres adéquats, les indispensables créneaux de décollage et d’atterrissage, tôt ou tard la machine serait dangereusement grippée. D’où la curiosité considérable que soulève le London Britannia Airport, alors qu’il n’a pas encore dépassé le stade préliminaire des croquis d’architecte.
Pierre Sparaco
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London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
J ajouterai aux precedents commentaire que NDDL n a pas ete choisi par hasard dans une zone situee de faible urbanisation situee entre Rennes et Nantes et que ce projet n est pas tant de satisfaire les Nantais ou les Rennais mais bien de desengorger les plateformes parisiennes que sont CDG et Orly.Seul point comparable au projet british qui veut desengorger Londres.
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
Il est déjà possible de désengorger Roissy-Orly, en faisant s'arrêter le TGV face au Tarmac de Nantes Atlantique, mais ils ont oublié de faire la Gare ! (Ils l'ont fait exprès...)
De même le tram ne déssert pas l'aéroport non plus (délibérément aussi).
Tout ce développement, cette croissance, et cette arrivée massive de Chinois et autres touristes à Nantes est déjà possible avec l'existant !
Rappellons aussi que Nantes-Atlantique possède DEUX PISTES, mais que l'une d'elles (la N° 31) est recouverte par un parking...lol
L'espace est très loin de faire défaut dans l'enceinte de l'aéroport : Google Maps permet d'ouvrir les yeux en comparant avec TOULOUSE, la densité urbaine...
Mais il n'y a pas de projet d'aéroport qui passe en force là-bas, faute d'élu mégalo ?
Depuis toujours, des avions sont déroutés d'urgence (encore hier !) vers Nantes-Atlantique pour transférer des malades vers le CHU (Transplantations, Organes, Sang, Patients...). Eloigner l'aéroport peut être dramatique dans certains cas.
Nombreuses sont les villes survolées par les avions autour du Globe, et il ne saurait y avoir d'exception pour Nantes (ou Jean-Marc Ayrault-City plutôt).
Que les Français se sentent concernés par les problèmes d'aménagement des environnements critiques, Zones Humides, Bioréservoirs, est une très bonne chose, car combien seront les villes à vouloir emboiter le pas Nantais, si ce projet (qui n'en est pas un) voit le jour ?
Les Rennais se sentiront fortement lésés avec la fermeture de Rennes-Bretagne, l'aéroport qui monte qui monte :) Ouvertures de lignes en cascade là-bas...et croissance positive. Disons qu'à Nantes on noie le poisson et Rennes tire son épingle du jeu.
Mais la vrai question est : En matière d'aménagement des Zones Humides, peut-on se passer de l'avis du peuple, à contourner les lois par décrêts et arrêtés préfectoraux, en faisant de la répression sanglande un outil de décision pseudo-démocratique imposé ?
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
Les aeroports ou aerodromes ameliores inutilement avec des nouvelles pistes pour accueillir des compagnies qui ne sont jamais venues et qu on a ferme peu d annees apres pour manque de rentabilite font preuves du peu de pragmatisme des francais. Le pragmatisme british est peut etre meilleur dans ce domaine. NDDL fait il partie des illusions perdues...La France a t elle les moyens de courir des risques supplementaires avec un bilan si mauvais a l heure ou d autres priorites pointent a l horizon.
Libre a chacun de se faire une opinion.
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
Moi qui prend l'avion une fois par mois pour LONDRES, je dis OUI à cette nouvelle plate-forme.Sachez que je dois prendre un avion à NIMES, pour attérrir à LUTON, et 70 km, d'autoroute pour venir au centre de Londres. J'habite le Sud de la France.
Mais d'ici là, je serais à la retraite, alors FAITES !!!!!!!
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
NDDL n'est pas financé à 100% par les contribuables, par ailleurs le déséquilibre de notre système social et 1800 milliards de dettes générant 60 milliards d’intérêts chaque année devraient vous concerner un poil plus que le plan d’aménagement d'une région qui n'est pas la votre, dont vous maitrisez mal les tenants et aboutissants, et dont vous vous contreficherez une fois ce combat stérile gagné ou perdu.
Si c'est un pays figé dans le temps et le développement qui vous intéresse, ne parlez pas avion sur aerobuzz, retournez dans le Larzac. Pas d'aeroports là bas, pas de rien d'autre d'ailleurs c'est parfait !
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
Fermer Heathrow plus nouveaux aéroports très bienvenue à augmenter les vols domestiques en Europe.
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
Question peut-être naïve : si on ne peut augmenter les nombre de slots, n'est-il pas plus simple d'imposer une augmentation de la taille des avions à Heathrow et Gatwick ? Et Luton n'a-t-il pas encore beaucoup de potentiel ?
Pragmatisme Anglais VS lenteur administrative Francaise
Il est interessant de comparer ces 2 projets (UK & NDDL) car pour le premier il faudrait environ 16 ans alors que pour le second les premiers debats ont commence dans les annes 70, donc 43 ans apres nous sommes toujours enlises dans les meandres polito-administratives Francaises!!!
Par ailleurs l'aeroport de Geneve traitent # 12 M de pax/an avec aussi une seule piste...
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
A Londres l ete les airprox se multiplient.
Le trafic de Nantes-Atlantique n est qu une 'plaisanterie' compare a celui de Londres.
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
A la lecture de cet interressant article, on ne peut s'empecher de penser au projet de Nantes qui pour un traffic tres modeste veut intaller un nouvel aeroport avec 2 pistes.
Avec le meme ratio passagers/pistes, il devrait y avoir 10 pistes LGW ou 40 a LHR.
Ah le pragmatisme anglo-saxon ...
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
pour répondre au message précédent : les personnels spécialisés nécessaires au fonctionnement d'un aéroport habitent rarement la région proche. De plus en plus on constate que les gens qui en ont les moyens fuient ces régions polluées et bruyantes. Elles sont de plus en plus étendues avec l'accroissement du trafic, touchent des populations captives et souvent défavorisées sous les trajectoires. Des régions entières en Ile de France subissent une dévalorisation, une dépréciation et un déficit d'attractivité du fait des nuisances aériennes.
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
Mettre un aérodrome très loin du centre ville, que ce soient les improbables 3e aéroport parisien, NDDL, Britannia Airport, ça n'a pas de sens. C'est une utopie de ceux qui ne prennent jamais l'avion et qui ne comprennent pas comment fonctionne une plateforme. Déjà une gare TGV au milieu des champs de betteraves, ça ne marche pas. Il n'y a pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre pourquoi. Pourquoi ça fonctionnerait avec un aéroport, comme par miracle ? Les aéroports isolés se spécialisent dans le point à point low-cost subventionné. Les compagnies aériennes n'ont pas besoin de ça, les territoires non plus. Pour remplir les avions, et fournir la main d'œuvre qualifiée et les services qui leur sont nécessaires il faut un bassin d'activité économique accessible à moins de 45 min de trajet. Pas de développement aéroportuaire sans dynamique urbaine. Pas d'écologie là dedans, juste un peu d'économie et de bon sens.
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
Ah ?! Tous les contribuables français ne sont-ils pas concernés ?!
London Britannia Airport : un projet d’aéroport géant sur la Tamise à 47Md£
déjà ce n'est pas juste 'Nantes' mais la fusion à terme de deux aéroports de deux villes.
ensuite tant qu'à faire, une ou deux pistes ne change pas fondamentalement les coûts d'un tel projet (alors que deux pistes c'est effectivement beaucoup plus pratique à gérer, surtout si elles sont d'orientation différentes) , qui comprend aussi de l'intermodalité, des voies rapides et SNCF, c'est un "pack" qui permet aussi la récupération de milliers de m² urbain sur tout ou partie des anciens aéroports, et une meilleure orientation des pistes.
Mais c'est vrai qu'on peut bloquer sur les détails sans fin (bouh les pauvres champs, non aux méchants constructeurs et bétonneurs, ah qu'ils sont bêtes de pas vouloir garder leur aéroport intra muros etc...) .
Comme le signalait le reportage de LCP : la majorité écrasante et super bruyante des 'Antis' ne sont pas de la région, ils viennent faire chier des 4 coins de france alors qu'ils ne sont pas concernés