Marseille-Provence pousse ses dessertes long-courrier

Après avoir obtenu la réouverture d’une ligne directe sur New York avec XL Airways France, l’Aéroport Marseille-Provence fonde, à présent, de gros espoirs sur la mise en place d’une liaison sur Dubaï.

Les gros efforts commerciaux menés ces dernières années par l’Aéroport Marseille-Provence pour développer les dessertes long-courrier de la plateforme ont été couronnés de succès. Depuis la reprise des vols sur New York le 31 mai 2013, elles sont, en effet, désormais au nombre de sept. Quatre sont régulières à
l’année : La Réunion et Mayotte avec XL Airways France, Antananarivo avec Air Madagascar et Tel Aviv avec El Al. Etonnamment, cette ligne est classée dans les dessertes long-courrier par l’aéroport alors que son temps de vol la situe plutôt dans le moyen-courrier. Trois autres lignes sont desservies en saisonnier : New York avec XL Airways France et Montréal et Québec avec Air Transat. En 2012, le trafic long-courrier au départ de Marseille a représenté 250 000 passagers, en croissance de 12% par rapport à l’année précédente.

L’Aéroport Marseille-Provence s’est d’autant plus battu pour obtenir la réouverture de la ligne sur New York que ce trafic est évalué à 100 000 passagers par an. Jusqu’au 31 mai 2013, les passagers étaient contraints de passer par les principaux hubs européens que sont Paris-Charles de Gaulle, Londres-Heathrow et Lufthansa. Avec sa desserte bi-hebdomadaire en Airbus A330-200 de 364 sièges, XL Airways France devrait transporter 13 500 passagers avec un coefficient de remplissage estimé de 83 à 84%.

Une partie de l’enjeu sera de faire venir les américains en France. Et pour cela, l’aéroport phocéen peut compter sur l’excellente publicité que lui a fait le célèbre quotidien New York Times en classant Marseille au deuxième rang des villes à visiter en 2013 derrière Rio de Janeiro. Sans doute l’effet Marseille, Capitale européenne de la Culture, aura une incidence sur cet engouement à l’avenir mais cela ne devrait pas être le seul.

La Direction Marketing de l’aéroport travaille, en effet, très étroitement avec les croisiéristes pour attirer la clientèle américaine au départ de Marseille.
Ces perspectives porteuses de développement ne font pas oublier, cependant, que l’aéroport a dû déplorer l’arrêt des opérations régulières d’Air Austral sur la Réunion en début d’année. En conséquence, la croissance du trafic long-courrier de la plateforme ne devrait pas dépasser les 10% en 2013.

A l’instar de Bordeaux et de Toulouse, ses concurrents sur ce dossier, l’Aéroport Marseille-Provence attend impatiemment que la compagnie Emirates obtienne de nouveaux droits de trafic sur la France pour bénéficier d’une nouvelle ligne long-courrier à destination de Dubaï. Là encore, les premiers contacts ne datent pas d’hier puisqu’ils remontent à au moins cinq ans.

Pour Julien Boullay, Directeur Marketing et Communication de l’Aéroport Marseille-Provence, « l’aéroport a un bon dossier. Le potentiel de trafic en correspondance est infiniment plus élevé à Marseille. Ce sont, en effet, 180 000 passagers qui voyagent chaque année sur le réseau d’Emirates. Il y a donc le potentiel pour une desserte à l’année à raison d’un vol quotidien. Nous discutons aussi avec Etihad Airways sur Abu Dhabi et Qatar Airways sur Doha mais là, c’est plutôt du développement à moyen terme« . A ces dessertes long-courrier sur les Pays du Golfe pourraient venir s’en ajouter d’autres comme Abidjan, par exemple.

Olivier Constant