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Mise en service de la navette ferroviaire de Lyon-Saint Exupéry

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Gil Roy

La plate-forme aéroportuaire lyonnaise est devenue, le 9 août 2010, le premier aéroport français relié à son centre-ville par une liaison ferroviaire dédiée, baptisée Rhônexpress.

Il faut désormais 30 minutes pour relier l’aéroport Lyon-Saint Exupéry depuis la gare SNCF de la Part-Dieu, c’est-à-dire le centre de Lyon, grâce au nouveau service de navette ferroviaire mise en service, lundi 9 août 2010, à 5h du matin. Le cadencement est d’un train toutes les 15 minutes. Avec ce nouveau tram-train capable de pointe à 100 km/h, Lyon est devenu le premier aéroport français doté de sa propre desserte ferroviaire. Ceci a été rendu possible grâce à l’existence du tracé d’une ligne de chemin de fer désaffectée depuis près de quarante ans et reliant le cœur de la ville au département de l’Isère, passant à proximité de l’aéroport. Le Conseil général du Rhône a toujours protégé cette emprise foncière dans le but de l’affectée aux transports collectifs. Divers projets ont été envisagés avant d’arrêter celui qui a vu le jour officiellement le 9 août 2010. L’investissement de 121 M€ s’inscrit dans un partenariat public-privé La réalisation de l’infrastructure en site propre (121 Meuros) par un concessionnaire privé, dans le cadre d’un partenariat public/privé et d’une délégation de service public qui permet de partager les risques. Ainsi, le Département du Rhône a apporté une subvention d’investissement de 41,3 Meuros pour la construction initiale de l’infrastructure; le concessionnaire, la Société RHÔNEXPRESS, apportant un financement de 17,7 Meuros auxquels s’ajoute un emprunt de 62 Meuros remboursé par le Département sous forme d’une subvention annuelle pendant 30 ans, durée de la concession. Le Département garantit ainsi l’investissement total de l’exploitant et ce dernier assume la totalité du risque trafic..

Il existe une vingtaine de liaison ferroviaire express de ce type à travers le monde. Les premières ont été mises en place à la fin des années 90 à Londres (Heathrow, Gatwick et Stansted), Oslo, Stockholm, Hong Kong, Kuala Lumpur ou encore Brisbane. Elles ont en commun de permettre aux passagers aériens de rejoindre l’aéroport avec des temps de parcours garantis et plus rapidement que par la route. Les voitures sont également adaptées aux besoins des passagers aériens voyageant avec des bagages volumineux. Ce qui n’est évidemment pas le cas, par exemple, du RER B qui dessert Roissy-CDG… L’autre avantage est que ces liaisons suppriment les ruptures de charges en arrivant directement dans les terminaux. C’est le cas à Lyon-Saint Exupéry où le quai de la navette Rhonexpress est aménagé dans la gare TGV de l’aéroport, reliée aux aérogares par un trottoir mécanique.

Partout où un tel service a été mis en place, les résultats de trafic ont dépassé les prévisions. Lyon évoque la barre du million de passagers à brève échéance (moins de deux ans). Cela sera d’autant plus facile que contrairement à d’autres aéroports, à Lyon, la navette routière a été supprimée au moment de l’arrivée du tram-train. Le report de passagers devrait donc se faire sans problème. Par ailleurs après des mois de débats, les tarifs initiaux ont été revus à la baisse (13 € le trajet simple) et une tarification spécifique a été instaurée pour les salariés de la plate-forme (4,20 €).

Avec des temps de déplacement garantis et une tarification intéressante, un report de la voiture sur le tram-train est également attendu. Si la direction du développement durable s’en félicite, la direction financière fait la grimace. Moins de voitures, c’est aussi moins de recettes pour les parkings qui comme chacun le sait sont une des sources importantes de revenus des aéroports. Quoi qu’il en soit, les actionnaires de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, à commencer par les collectivités locales et en particulier le Conseil général du Rhône, ont choisi d’aller dans le sens de l’histoire.

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Mise en service de la navette ferroviaire de Lyon-Saint Exupéry
    Enfin! Je me demande parfois si les gens qui conçoivent les aérogares prennent l'avion avec des valises. J'en doute vraiment, le nez collé sur leur planche à dessin, ils ne semblent pas sensible à la rupture de charge, et au temps hors vols à rouler et à chercher à marcher à travers les parkings immenses. La CUB de Bordeaux a refusé le tracé de l'extension du Tram vers l'aéroport de Mérignac qui aurait permis de réduire les mouvements routiers, elle a préféré doublé les brettelles de la rocade!

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