Qatar Airways annonce la remise en service « de manière temporaire » de cinq de ses 10 A380 arrêtés depuis 18 mois en attendant de pouvoir opérer à nouveau ses 19 A350 cloués au sol pour raison technique. Un nouvel épisode dans le bras de fer qui oppose Qatar Airways à Airbus.
Difficile d’être plus explicite. « La Direction de Qatar Airways a pris la décision à contrecoeur de réintroduire cet appareil dans la flotte opérationnelle pour pallier au manque de capacité auquel elle fait face. ». C’est en ces termes, que Qatar Airways annonce la remise en service d’une partie de sa flotte d’A380 dont elle avait décidé de se séparer.
Il est prévu qu’au moins cinq des dix A380 de la compagnie aérienne soient remis en service de manière temporaire au cours des prochaines semaines afin de soutenir les besoins accrus en capacité sur les principales liaisons hivernales, notamment Londres Heathrow (LHR) et Paris (CDG), à partir du 15 décembre 2021.
La compagnie nationale de l’État du Qatar se dit « actuellement confrontée à d’importantes limitations de la capacité de sa flotte suite à la récente immobilisation au sol de 19 de ses Airbus A350 en raison d’un état de dégradation accélérée de la surface de l’appareil sous la peinture, comme le prescrit l’Autorité de l’Aviation Civile du Qatar (QCAA). » Elle a également réintroduit récemment un certain nombre d’appareils de sa flotte d’A330.
« La récente immobilisation au sol de 19 A350 de Qatar Airways ne nous a pas laissé d’autre choix que de ramener temporairement une partie de notre flotte d’A380 sur les principales liaisons hivernales. Ces immobilisations sont dues à un problème permanent de dégradation accélérée de la surface du fuselage sous la peinture qui n’a pas encore été résolu entre Qatar Airways et le constructeur et dont la cause profonde n’est pas encore connue. », explique Akbar Al Baker, PDG du Groupe Qatar Airways. « Cette décision difficile reflète la gravité du problème de l’A350 et se veut une mesure à court terme pour nous aider à équilibrer nos besoins commerciaux. Elle ne signifie pas une réintroduction permanente de notre flotte d’A380, qui ont été cloués au sol en faveur d’avions bimoteurs plus économes en carburant au début de la pandémie de COVID-19. »
Le PDG de Qatar Airways ajoute qu’il continue « d’exhorter fortement Airbus à donner la priorité à ses enquêtes sur la cause profonde concluante du problème affectant le type d’avion A350 et à proposer une solution permanente dès que possible pour réparer les dommages et corriger la cause profonde sous-jacente. » En d’autres termes, pour le PDG de Qatar Airways, il ne fait aucun doute qu’Airbus va devoir passer à la caisse.
Gil Roy
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Pénible, le Qatar...
Qatar airways a besoin de sous ?