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Un ATR 72 finit sur le ventre lors de son atterrissage à Rome.

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Philippe Chetail

Un ATR 72 de la compagnie Roumaine Carpatair, en provenance de Pise, a raté son atterrissage à Rome Fiumicino samedi soir, finissant sa course hors piste. La polémique enfle en Italie sur la fiabilité de la compagnie roumaine, sous-traitante d’Alitalia. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’accident.


Il était 18 h 15 TU samedi soir lorsqu’un un ATR 72 de la compagnie Roumaine Carpatair mais volant sous les couleurs d’Alitalia a terminé son atterrissage hors piste à Rome-Fiumicino, train d’atterrissage brisé. A son bord 46 passagers et 4 membres d’équipage. L’accident n’a heureusement fait que 3 blessés. L’un des trois blessés le plus gravement atteint est une hôtesse roumaine de 30 ans qui souffrirait d’un traumatisme à la colonne vertébrale mais sa vie ne serait pas en danger. « Pendant l’atterrissage, l’avion a touché le sol violemment à deux reprises. La deuxième fois, le train d’atterrissage s’est plié et l’avion a terminé hors piste », a expliqué à l’agence Ansa un passager encore traumatisé.

Même si le vent, particulièrement violent à ce moment pourrait être la cause de cet atterrissage manqué, l’incident a soulevé la polémique en Italie car il fait suite à plusieurs autres problèmes techniques importants ces derniers mois : défauts de pressurisation, débuts d’incendie, atterrissages d’urgence, autant d’incidents qui se sont multipliés, mettant en cause à la fois la maintenance des appareils et la compétence des équipages. « Nous sommes impressionnés par le nombre d’avaries et problèmes subis par cette compagnie, j’ai d’ailleurs alerté les autorités de l’aviation civile mais je n’ai pas eu de retour », a déclaré Marco Veneziani, secrétaire national du syndicat Uil Trasporti. L’Agence nationale de la sécurité en vol, la compagnie Alitalia et le parquet de Civitavecchia ont ouvert des enquêtes pour établir avec exactitude les circonstances de l’accident.

Au 1er janvier 2013, la compagnie roumaine (créée en 1999 par un pilote de ligne) basée à Timisoara dessert 15 destinations. À partir de son hub de l’aéroport international Traian-Vuia (Timisoara), elle propose principalement des vols intérieurs en Roumanie ainsi que des liaisons vers et depuis l’Allemagne et l’Italie. A ce jour, sa flotte se compose de 2 ATR 72-200 (aux couleurs d’Alitalia, dont YR – ATS concerné par l’accident), 1 Boeing 737-300, 1 BAe 146-200, 2 Fokker 70, 2 Fokker 100 et 5 Saab 2000.

Alitalia a annoncé la suspension de tous les vols assurés en Italie par Carpatair et reprend pour le moment à son compte les lignes exploitées par sa compagnie partenaire. L’aéroport de Rome-Fiumicino est resté ouvert au trafic mais la piste concernée par l’accident a été fermée.

Philippe Chetail

L'ATR 72 de Carpatair aux couleurs d'Alitalia
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Philippe Chetail

Président d’Airshow, spécialiste de l’organisation de manifestations aériennes, Philippe Chetail a organisé plus de 230 meetings aériens depuis 1973. Egalement co fondateur de France Spectacle Aérien, il est l’un des meilleurs connaisseurs européens de tous ceux qui gravitent autour des spectacles aériens. Il a rejoint Aerobuzz en juillet 2011. Philippe Chetail couvre, en particulier, l’aviation de collection et les évènements aéronautiques.

View Comments

  • Un ATR 72 finit sur le ventre lors de son atterrissage à Rome.
    Il serait intéressant de savoir si par exemple l'anti-skid fonctionnait au moment du crash et si la piste était mouillée.

  • Un ATR 72 finit sur le ventre lors de son atterrissage à Rome.
    il et un fait certain que le pilote à bien maîtrisé l'appareil, et les dégats auraient été
    plus graves, cela peut arriver à n'importe quel pilotes!!!!! soyons modeste dans
    les propos et faire une analyse de ce qui et réellement passé.

  • Un ATR 72 finit sur le ventre lors de son atterrissage à Rome.
    La compagnie va d'ailleurs pouvoir se rebaptiser Carpaterre LOL

  • Un ATR 72 finit sur le ventre lors de son atterrissage à Rome.
    Samedi le meme avion a failli avoir un autre incident, au départ de Pise, car les pilotes n'ont pas compris ce que disait ATC. L'article du Corriere Della Sera ne dit pas si c'est au roulage, ou en vol.

    "lo stesso Atr nel volo precedente - da Roma a Pisa - ha rischiato una collisione con un altro velivolo Alitalia a causa dell'incomprensione tra il pilota e la torre di controllo dell'aeroporto toscano."

    Par ailleurs a Rome, Fuimicino la tour avait annoncé 25 Kts du vent venant de la mer ( ouest).

    L'article de CORRIERE décrit un posé sur RWY 3 -- piste qui n'existe pas, en expliquant que la # 2 était fermé pour travaux et que le vent était trop for pour un posé sur la # 1.
    --Adam

    >http://roma.corriere.it/roma/notizie/cronaca/13_febbraio_2/aereo-fuori-pista-fiumicino-2113823813605.shtml%5D

    Voici les RWY a Fiumicino:
    07/25: 10,856 x 148 ft (3,309 x 45 m) — paved — lighted— threshold 07 displaced 1,365 ft (416 m)
    16L/34R: 12,795 x 197 ft (3,900 x 60 m) — paved — lighted
    16R/34L: 12,795 x 197 ft (3,900 x 60 m) — paved — lighted— threshold 34L displaced 1,053 ft (321 m)

    • Un ATR 72 finit sur le ventre lors de son atterrissage à Rome.
      Tu es polyglotte cher Adam, mais tous les lecteurs d'Aérobuzz ne le sont peut-être pas. Une petite traduction du texte en Italien s'impose donc : Le Coriere delle Sera précise effectivement que le même ATR, lors du vol précédent de Rome a Pise a risqué une collision avec un autre appareil à la suite d'une incompréhention entre le pilote et le contrôle aérien de l'aéroport de Pise..."
      Ne trouves tu pas que c'est beaucoup pour un seul équipage non ? Les pilotes de Carpatair auraient-ils, à l'instar des PNT (et PNC d'ailleurs) d'autres compagnies (voir brève d'Aérobuzz du 24 janvier : Equipages épuisés...) un trop plein de fatigue qui viendrait entamer dangereusement leur vigilance ?
      Cet "incident" (ayant quand même fait 3 blessés sérieux) qui se termine plutôt bien n'est-il pas une alerte supplémentaire ? Le moment de réfléchir aux conditions de travail des équipages semble de plus en plus opportun.

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