Jean-Paul Troadec (à droite), ancien directeur du BEA, expert des questions de sécurité aérienne. © Aerobuzz.fr
Jean-Paul Troadec, l’ancien directeur du Bureau enquêtes et analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), est arrivé à Kuala Lumpur (Malaisie). Celui qui a bouclé le dossier du Rio-Paris AF447 d’Air France reprend du service aux côtés des enquêteurs malaysiens pour les aider à élucider l’affaire du vol MH370.
Jean-Paul Troadec, qui a récemment quitté la direction du Bureau enquêtes et analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), s’installait dans une retraite bien méritée, après une fin de carrière difficile, dominée par l’accident du Rio-Paris AF447 d’Air France de 2009. Une enquête exceptionnellement compliquée, débutée sans épave, sans enregistreurs de vol, sans images radar. Mais qui, on le sait, a fini par aboutir, grâce à la persévérance de l’équipe de haut niveau mise en place par le directeur du BEA et Alain Bouillard, chef d’enquête. Ce dernier, lui aussi parti en retraite il y a peu, avait précédemment dirigé l’enquête sur la catastrophe du Concorde d’Air France de juillet 2000, autre événement dramatique et très médiatisé à travers le monde entier.
Si Jean-Paul Troadec, polytechnicien promotion 1967, envisageait de trouver le calme et le repos au cœur de son Finistère natal, le voici qui se retrouve contre toute attente en Malaisie, dans la grande agitation née de la disparition du vol MH 370 de Malaysian Airlines. Non moins de vingt-cinq pays participent aux recherches tous azimuts, le Boeing 777-200ER s’étant littéralement évaporé. Une situation pire que celle enregistrée par le BEA au lendemain de la disparition de l’AF447, une situation qui justifie une véritable « sidération », a reconnu Jean-Paul Troadec au micro de France Info, avant de mettre le cap sur Kuala Lumpur. Et d’ajouter : « dans ce cas-ci, on ne sait rien du tout ».
Faire appel à l’ancien directeur du BEA relève d’une saine logique. Il y a un peu moins de 5 ans, il a été confronté au pire des scénarios, la disparition d’un long-courrier, avec 228 personnes à bord, à un endroit non déterminé de l’Atlantique. Qui plus est dans une région où la profondeur des eaux peut atteindre 4.000 mètres. Finalement, l’épave a été localisée, les enregistreurs récupérés (une prouesse technique), qui plus est en bon état de fonctionnement. Un rapport très détaillé a pu être rédigé, mettant en évidence les conséquences néfastes du givrage des tubes Pitot de l’A330 et l’incompréhension des pilotes face à une situation tout à fait inattendue de perte de vitesse non maîtrisée.
On retient, aujourd’hui, que le BEA a finalement évité le pire, c’est-à-dire le cas de l’accident inexpliqué, hantise de tous les experts de la sécurité aérienne. D’où l’espoir que le MH 370, d’une manière ou d’une autre, finisse par livrer ses secrets. Mais, à la différence de l’AF 447, accident très technique, ce MH 370 a peut-être été victime d’un acte terroriste. Cela à condition d’entériner l’hypothèse qui est actuellement privilégiée par les Malaisiens, celle de la déconnection volontaire du transpondeur de l’avion qui aurait ainsi poursuivi son vol impunément, peut-être pendant 7 heures. Les pilotes ont-ils disjoncté ? Un terroriste s’est-il introduit dans le cockpit ? A partir de là, un bon auteur pourrait construire une trame conduisant à un atterrissage sur une piste désaffectée, perdue au milieu de nulle part, accompagné d’une revendication sonnante et trébuchante. Rien n’interdit, à ce stade, de fantasmer ainsi.
Du coup, Jean-Paul Troadec reprend du service en beauté. Sa carrière, au fil des années, l’a aussi conduit à plonger dans les questions de sûreté, une expérience qui pourrait lui être utile. Etonnant départ en retraite !
Pierre Sparaco
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Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Quid de fissures au niveau des sorties d'antennes Acars et transpondeur craquant successivement et dépressurisant la cabine.
sans intervention humaine(pilote ou autre)
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Et si tout n'etait qu'un leurre...
J'essaye de suivre comme toute personne ici, sans pour autant connaitre tous les details (vrai ou faux).
Du peux que j'ai pu lire, je cherche encore des traces de communication de Boeing sur le sujet.
Je reste terre a terre... l'avion a fait plouf !
Mais avec un peu d'imagination, et en excluant l'erreur militaire, serait il possible de croire a un detournement avec, une communication des autorites visant a desinformer le publique, et du coup les terroristes.
Ou pire, une action de terroristes, visant a detourner la vgilance de ces autorites ???
La strategie de communication est des plus mauvaise... J'espere juste qu'elle servira a ameliorer la securite des futurs voyageurs (y compris moi-meme)
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Là vous évoquez la théorie du complot.
Comment la Malaisie pourrait-elle faire croire au monde entier que l'avion aurait été détourné pour aller se crasher au fin fond de l'Océan indien, alors qu'en réalité il aurait détourné par un ou des terroristes et aurait atterri dans un lieu inconnu.
Je n'y crois pas trop.
Ou alors l'équipage ou le(s) terroriste(s) auraient été fan de la série "Lost" et nous feraient un remake.
@+
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
questions et suggestion de reportage avec 7h de range plus les réserves ou peut on aller depuis le point de retournement du MH370?
question combien vaudrait un 777/200 en pièces détachée sur le marché noir des spare parts. (les triades seraient passé de la voiture de luxe à bien plus lucratif?)
que faire des passagers
une dépressurisation volontaire à haute altitude et on a plus besoin de s'en préoccuper
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Bonjour,
Il n'y pas lieu de calculer un PNR (point de non retour) puisque le vol MH370 n'est pas un vol transocéanique, c'est plutôt un vol côtier. Dans ce cas l'équipage a prévu dans son plan de vol des aérodromes ou aéroports de déroutement.
Concernant le PNR, c'est le point limite à partir duquel l'avion ne pourra plus revenir à son point de départ compte tenu de la réserve en carburant qu'il doit se garder pour la procédure à l'arrivée.
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Le CVR n''enregistre t il pas les 2 dernières heures de vol?
''A standard CVR is capable of recording 4 channels of audio data for a period of 2 hours. The original requirement was for a CVR to record for 30 minutes, but this has been found to be insufficient in many cases, significant parts of the audio data needed for a subsequent investigation having occurred more than 30 minutes before the end of the recording.''
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Bonjour,
Encore faudrait-il avoir retrouvée l'épave du MH370, localisées et récupérées les boites "noires" pour ensuite analyser toutes les données et à condition que rien ne soit trop endommagé.
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
La loi du destin s en est peut etre tout simplement melee .
Par exemple si il s agissait d une decompression explosive ou d une cause qui n aurait pas donne le temps aux occupants de donner l alerte suivie de la desintegration de l avion heurtant la planete a tres grande vitesse.
La zone de recherches est immense et retrouver des debris reste un challenge.
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Bonjour,
La décompression en altitude est forcément explosive.
La question serait de savoir à quel endroit elle aurait eu lieu. Et quand bien même, décompression il y aurait eu lieu, l'explosion n'aurait pas pu "atomiser" le B777 dans l'atmosphère. De grosses pièces auraient probablement résistées (ailes, empennage, etc.).
Si une charge explosive avait été placée en soute plus ou moins en dessous du cockpit, ceci pourrait expliquer probablement que l'équipage n'est pu envoyer de message au sol. Je ne sais pas par contre si le B777 n'est justement pas blindé à ce niveau.
Maintenant, quant à la désintégration totale de l'avion, ce n'est pas un satellite, un météorite ou une navette spatiale qui entre dans l'atmosphère à une vitesse vertigineuse. Le B777 vole à 0.83M et il est essentiellement composé de matériaux composites (environs 70%).
La disparition du MH370 reste encore un mystère.
De vous à moi, je ne comprends pas trop la direction prise, après sa disparition des contrôles radar", plein sud de l'océan indien.
@+
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
si l'hypothèse du détournement par un pilote ou équivalent se confirme, il faut alors s'attendre à ce que CVR et FRD aient été eux-aussi déactivés. de plus, si le vol a bien duré plusieurs heures après le moment de la disparition, alors le temps aura fait son office et le CVR ne dira rien de cet instant crucial. il est donc possible, que contrairement au vol rio-paris, même le plus talentueux des experts ne puisse résoudre l’énigme complètement.
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Cockpit Voice Recorder et Flight Data Recorder, le nom officiel des fameuses "boîtes noires".
En revanche, étant OPL sur 777, je ne sais absolument pas comment les désactiver en vol. Je ne pense pas que ce soit possible, à moins peut-être de descendre en soute électronique pendant le vol et de connaître parfaitement l'architecture de l'avion.
En même temps, n'ayant pas prévu de faire disparaître mon avion dans les prochains jours, je ne me suis pas penché sur le problème...
Vol MH 370 : J-P Troadec sur les traces du 777 de Malaysia Airlines
Que sont CVR et FDR?