L’hydrosurface Martigues-Henri Fabre est désormais une réalité

Le 28 Septembre 2013, l’hydrosurface Martigues-Henri Fabre a été inaugurée au cœur de la « Venise provençale ». Il aura fallu trois années à l’Hydro Club de France soutenu par la ville, pour obtenir la création de cette nouvelle hydrosurface permanente sur le territoire français.

Les hydrosurfaces permanentes se comptent sur les doigts de deux mains en France. « A part celles de Berre et Biscarrosse, les hydrosurfaces sont plutôt rares.
La plupart sont en mer (Atlantique et Méditerranée) donc avec les problèmes de sel, de houle, de clapot et de marées. Les autres sont temporaires, limitées à un évènement, ou très contraintes, comme celle de Lisa Airplanes à Chambéry », résumé Jean-François Monier, le président d’Hdro Club de France. Dans ce contexte de reconquête, la création d’une nouvelle hydrosurface est un événement…

En mars 1910, Henri Fabre effectuait le premier vol d’un hydravion, sur l’étang de Berre, face à Martigues. Cent ans plus tard, en mars 2010, le Comité Fabre et France Hydravion fêtaient le centenaire de cet exploit en accueillant quelques hydravions sur une hydrosurface temporaire spécialement créée pour l’occasion. « L’excellent accueil de la municipalité nous avait alors motivés pour donner une suite à cet événement ».

Pendant près de trois ans, Yves Kerhervé, membre de l’Aéro-Club de France, et ancien chez-pilote d’essais de Dassault Aviation, a mené les discussions entre la Ville de Martigues, porteuse du projet, et les différents organismes (DGAC, port de Marseille, base militaire d’Istres, préfecture maritime…), pour aboutir le 24 septembre 2013 à la promulgation d’un arrêté de création d’hydrosurface.

Samedi 28 septembre, jour de l’inauguration, les conditions météo n’étaient pas spécialement favorables. Malgré tout, un Seamax et un Transat Aérolac ont pu évoluer sur l’hydrosurface Martigues-Henri Fabre. « Mouillage près du petit canal assisté du chef du port, toujours disponible et efficace », surenchérit Jean-François Monier. Un Canadair, est même venu s’entraîner en début d’après-midi…

Dans son discours jugé « très encourageant et concrètement engageant pour un développement durable de l’hydraviation de loisir à Martigues » par le président de l’Hydro Club de France, le Député-Maire de Martigues, Gaby Charroux, et son adjoint à la Culture, Florian Salazar- Martin ont tenu à associer l’histoire et l’avenir martégal pour que leur ville-port en devienne un nouveau pôle actif et privilégié.

L’hydrosurface étant désormais ouverte, l’Hydro Club de France assure la diffusion de l’information nécessaire aux pilotes et tient à jour la liste des aéronefs et commandants de bord habilités à utiliser la plate-forme. «La nouveauté de Martigues, souligne Jean-François Monier. C’est la volonté d’une municipalité de faire les démarches et de gérer (avec nous) le plan d’eau. Nous espérons que d’autres suivront».

La rédaction