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L’initiation française du voltigeur japonais Obata

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Gil Roy

Shigeto Obata s’est classé 12ème à son premier championnat de France monoplace, cette année à Moulins (25-28 juin 2013). Le voltigeur japonais est venu en France, pour décrocher sa place en équipe nationale nippone.



Les membres de l’AVA (Amicale de voltige aérienne) l’ont vu débarquer sur l’un de leurs stages d’entraînement, à Montluçon, en 2010. Ils l’ont adopté. Depuis, chaque saison, Shigeto Obata passe plusieurs semaines, en France. Son objectif est de participer au championnat du monde « unlimited », au sein de l’équipe nationale japonaise. A Moulins, cette année, il volait pour la première fois en monoplace, dans une compétition officielle.

Ce jeune pilote de 25 ans, originaire de Sendai (Japon), n’a pas choisi la France au hasard. Pour lui, c’est la nation qui lui offre le plus de chances de réussir dans son projet. Contrairement à la Russie, l’autre grande nation de la voltige, où il aurait aussi pu aller, la France est structurée à travers des clubs et elle sait faire la place aux jeunes voltigeurs.

La voltige japonaise repose essentiellement sur un pilote, Yoshihide Muroya, qui possède son propre avion (Edage 540). Il n’y a pas d’école de formation et l’heure de vol dépasse les 1.000 euros. Pour Shigeto Obata, il y a effectivement une carte à jouer. Cette année, il participera en indépendant au championnat d’Europe Advanced, en Pologne. Ce sera sa première compétition internationale. Il espère ainsi gagner sa place en équipe du Japon.

Pour des raisons pratiques, la Direction technique nationale ne souhaite pas ouvrir les nationaux à des pilotes étrangers. Le japonais de l’AVA est une exception. Obata bénéfice d’un statut spécial parce qu’il a été adopté par les voltigeurs tricolores. En revanche, elle a donné une nouvelle orientation à la coupe de France de Châteauroux, en la transformant en « open de France » et ainsi accueillir tous les pilotes étrangers qui souhaitent venir se mesurer aux voltigeurs français dans une compétition de haut niveau.

Gil Roy

Shigeto Obata est membre de l'Amicale de Voltige Aérienne
Le voltigeur japonais Shigeto Obata
Shigeto Obata vole sur Cap332
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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • L'initiation française du voltigeur japonais Obata
    Hormis les rares pilotes qui arrivent, à très haut niveau, à décrocher un sponsor qui prend en charge une bonne partie des frais (je pense à Nicolas Ivanoff qui vole aux couleurs d'Hamilton et Mika Brageot aux couleurs de Breitling, mais je ne connais pas les détails des budgets), la plupart des compétiteurs volent sur leurs deniers personnels, avec parfois l'aide de quelques sponsors (on peut apercevoir ceux de l'AVA sur les photos Cap 332).

    Il faut tout de même ajouter les aides de la FFA sous plusieurs formes : les voltigeurs débutants peuvent profiter de bourses lors de leur première année de compétition, les clubs labellisés Haut Niveau reçoivent également une aide, et les pilotes sélectionnés en équipe de France ont également droit à des subventions. Tout ceci dans le cadre du plan de relance du sport aérien, déjà évoqué dans les colonnes d'Aérobuzz par Gil et le DTN Loïc Logeais.

    Pour ceux qui se demandent comment "boucher le trou" entre la première année subventionnée et l'éventuelle sélection en équipe de France quelques années plus tard, il faut savoir que les vols étant très courts, on ne fait pas forcément beaucoup d'heures en entraînement. Si l'on compte 30h de Cap 10 à 200€ (et je suis pessimiste sur les deux chiffres), cela fait un budget de 6000€ sur l'année. Avec le même budget on peut faire 20h de Cap 232 à environ 300€ (là je suis optimiste), c'est le chiffre que j'avais lu dans la presse pour Alexandre Leboulanger il y a quelques années. C'est un budget conséquent mais pas inabordable pour un passionné.

    • L'initiation française du voltigeur japonais Obata
      20 ou 30 heures / années pour arriver à ces niveaux de talents...
      c'est miraculeux,
      300 euros de l'HDV de un CAP 232 ? Ca ne me parait pas exagéré voire sous évalué...
      Pour revenir au sujet de notre ami Japonais, ça coûte combien de venir s’entraîner en France, puis de concourir à ses frais au Japon ?
      Si j'ai bien compris, à par être un pilote doué, ç'est côute pas plus cher de devenir voltigeur de compétition que de voler 50 heures par an en aéroclub ?

  • L'initiation française du voltigeur japonais Obata
    Shigeto est un pilote brillant que nous prenons beaucoup de plaisir à voir évoluer et progresser d'années en années lorsqu'il vient s'entraîner à LFCU. Sa présence au club est très appréciée. Nos meilleurs voeux l'accompagnent.

  • L'initiation française du voltigeur japonais Obata
    @Piere, très bonne question...

    en France, selon que vous serez puissant ou misérable,et des appuis, principalement politiques, ce qui est interdit dans le cadre d'une association, vous aurez , ou pas, des subventions.

    On ne peut qu'être TRES perplexe sur la façon dont les fonds d' ETAT, donc ceux du contribuables sont distribués.

    • L'initiation française du voltigeur japonais Obata
      je rejoint tout à fait l'exposé de rouletabille, mais je souhaite bonne chance et bon vol
      à notre voltigeur japonais Obata,sur le sol Français, il ne doit pas avoir de frontiére pour
      la passion de l'aéroneautique!!!!!!

  • L'initiation française du voltigeur japonais Obata
    De Shigeto à Shigeno Kiyotake, pilote japonais en 1917 au sein de l'escadrille des cigognes, il n'y a qu'un pas! Bravo à lui

  • L'initiation française du voltigeur japonais Obata
    En référence à la F1, un pilote de course est amené à produire de fortes sommes d'argent souvent via des sponsors ou en provenance de fortunes diverses.
    Dans le cas de ce jeune Japonnais, il serait aussi intéressant de connaître comment arriver à ce stade de la compétition. Mais aussi de connaître quels sont les coûts de ces entraînements, mêmes questions pour les compétiteurs Français à l'heure de la crise (en clair : qui paie et combien ?)
    Pierre

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