La Fédération Française Aéronautique s’engage pour la biodiversité aux côtés de l’association Aéro Biodiversité. La FFA met dans la corbeille de mariée ses aérodromes en herbe.
Les usagers des aérodromes le savent depuis longtemps. Les aérodromes sont des réserves naturelles insoupçonnées peuplées d’oiseaux souvent rares et de toutes sortes de petits animaux qui trouvent refuge à l’abri de ces dizaines d’hectares grillagés couverts d’herbes et fleurs épargnées par le Glyphosate. Ils en ont conscience, mais ils ne savent pas se servir de cet atout, contrairement aux grands aéroports qui ont décidé d’en faire un argument écologique pour tenter de contrebalancer des critiques dont ils sont l’objet.
Le transport aérien a soutenu la création de l’association Aéro Biodiversité qui a pour objectif d’identifier, protéger et valoriser la biodiversité présente sur les prairies aéroportuaires dans le respect des contraintes de sécurité. Depuis sa création, il y a 7 ans, l’association a démontré que la cohabitation entre environnement, industrie et loisirs peut être une réalité.
Pour les grands aéroports, la démarche est évidemment plus intéressée que bucolique : il s’agit de présenter un autre visage du site afin de faciliter la réalisation de leurs projets de développement et de limiter les entraves à leur activité. Pour les aérodromes d’aviation générale, l’enjeu est encore plus crucial.
Les riverains d’un grand aéroport peuvent tout au plus freiner un projet, obtenir un couvre-feu voire un plafonnement des mouvements comme à Orly. En revanche, il est beaucoup plus facile de rayer des cartes aéronautiques un aérodrome sur lequel sont basés une poignée d’avions légers et d’ULM. Les exemples ne manquent pas…
En rejoignant Aéro Biodiversité, l’aviation générale a tout à gagner. « Notre adhésion à Aéro Biodiversité va nous permettre de disposer de mesures et d’outils qui devraient à terme nous permettre de mettre en avant la qualité environnementale de nos plateformes, argument à ne pas négliger pour défendre nos terrains face à certains appétits » déclare Jean-Luc Charron Président de la FFA.
Depuis sa création en 2013, Aéro Biodiversité a cumulé à travers toute la France plus de 28.000 données d’observation permettant le recensement de 250 espèces d’oiseaux soit la moitié des oiseaux réguliers en France, 1 ?300 espèces végétales, 50 espèces de mammifères et 185 espèces de papillons. Autant d’arguments tangibles, irréfutables…
Dans le cadre du partenariat avec FFA, Aéro Biodiversité a pour mission d’étudier et de promouvoir la biodiversité présente sur les aérodromes, avec pour la première année la mise en place des protocoles sur 5 plateformes réparties sur l’ensemble du territoire. « Ce partenariat nous conduit vers un terrain nouveau de recherches le plus souvent caractérisées par les pistes en herbe », précise Roland Seitre, Directeur d’Aéro Biodiversité. Il s’agit donc de tester de nouvelles méthodes de recherches et d’analyses d’espèces animales et végétales sur des plateformes plus petites qu’étudiées habituellement.
Avec Paris CDG, Orly ou Bastia, la FFA veut faire des oiseaux, des papillons et des fleurs ses ambassadeurs de charme. Reste à prendre le temps pour aller au devant des riverains et de trouver les mots justes pour leur expliquer qu’une prairie libre de tout produits phytosanitaires vaut toujours mieux qu’une zone commerciale ou industrielle. Aéro Biodiversité peut les y aider.
Gil Roy
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LFLK est un adorable petit aérodrome niché au cœur de la Plastique Vallée d'Oyonnax, cité industrielle également connue pour son club de Rugby. Il héberge des activités vol à voile et moteur. Malheureusement, la plate forme est (trop) belle et convoitée... Nous pouvons aider l'équipe qui l'anime et la défend à l'adresse suivante :
http://lepoumonvert.fr/soutien.php
Merci pour eux !
Demander si les habitants de Guyancourt sont mieux maintenant. Certainspoly tocards pretendent que "les aerodromes sont deformidables reserves foncieres". Tant que ces predateurs du systeme capitaliste seront aux manettes notre activité sera menacee. Guy
Les aérodromes, et si on y cultivait des légumes bios à partir d'énergie participative électro-propre ?
YES, très belle idée !
Pour cela il faudrait un electro-choc sociétal, dans un décor fait d'electro-nefs (aéronefs electriques), d'electro-culteurs (pour travailler le sol), d'electro-seeder (pour semer le vent), des electro-ramaseurs (qui s'en mettent plein les poches), des electro-contrôleurs (qui ont prit le jus) pour superviser et des electro-arroseurs arrosés, les pilotes qui se mouillent pour le climat...
Electro-salutations, d'un electro-cupé à proposer des solutions electrologiques...
L'idée est intéressante mais ... pour être "bio", quid des effluves des échappement de moteurs : kéro, particules fines, et autres ?
bonjour cette vente est un vrai scandale , en principe dans une concession , a la fin25 ou 30 ans , l exploitation revient au propriétaire exploitant d origine , et bien la non c est la qu est le scandale a la fin de la concession soit ça continue et si l état veut récupérer il faudra qu il rachète au prix du marché du moment, une fortune compte tenu de l évolution et du développement du traffic ou et comment l état perd encore un moyen de gagner des sous !!!
Pour mémoire l'info de l'institut français du pétrole fait l'écho d'un étude dont les auteurs doivent certainement faire autorité, prévoit que la pénurie de l'énergie issue du pétrole viendra à manquer dès 2025.
https://ogst.ifpenergiesnouvelles.fr/articles/ogst/full_html/2019/01/ogst190315/ogst190315.html
Sans nul doute que Mme Michu fera une association entre les causes (les pollueurs - dont l'aéro, "sport de riche inutile") et les conséquences (je ne peux plus utiliser ma voiture à essence).
Il n'est pas trop tôt pour trouver les biais d'une contribution avant d'arriver sur l'heure de la crise...
Tous les acteurs de l'aérien travaillent sur des mesures de compensation, pour éviter d'apparaitre seulement comme des "utilisateurs à titre gratuit" de l'atmosphère.
La FFAéro a donc raison de s'impliquer et trouver de quoi pérenniser ses infrastructures, tant qu'il est encore temps.
-"On répare son toit à la bonne saison..."
Bonne nouvelle si la pénurie vient à manquer...
Manquer l'information, par manque d'attention, par manque d'ouverture, manque de vigilance... quand tout contrarie nos convictions.
J'aimeraix juste que la transition se passe sans tensions,... j'imagine les réactions si l'on devait réduire une toute petite partie de nos libertés, espèrant que les faits me donnent tord.
Comment donner le bon argument pour optimiser collectivement "notre" empreinte écologique, adopter des solutions vertueuses qui changent peu notre quotidien, notre confort apparent.
Vert-tueuse ?
Carbone vertueux ?
Si ADP est vendu comme le voudrait "un certain", ce sera béton, béton, béton ...
Pour garder la biodiversité, signer pour le référendum exigeant le maintien dans le giron public !!!
Même les États-Unis, à la pointe de l’ultralibéralisme économique, ont conservé la propriété publique de leurs aéroports considérés comme des infrastructures stratégiques ! Sans séparation d’Orly et de Roissy, la privatisation d’ADP constituerait un véritable monopole concédé à un unique opérateur privé
https://www.referendum.interieur.gouv.fr
Un site à consulter sur le sujet https://referendum-adp.fr