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Aviation Générale

Le Kitty Hawk Flyer, entre ULM et jouet de plage

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Gabriel Gavard

 

A contre-courant des drones habités et autres taxis futuristes, Larry Page, fondateur de Google, invente un nouveau fun-flying avec un ULM électrique multirotor.La vidéo de présentation le rend très désirable… d’autant que Larry Page l’affirme « sûr, testé et légal aux USA« . Hélas, il laisse son prix en suspend, et très peu de précisions sont publiées à ce jour par sa sa start-up Kitty Hawk pour le Flyer mû par plusieurs petits groupes électriques et autant de mini-hélices.

Le peu d’images diffusées à ce jour n’est lui-même qu’un avant-goût : le modèle définitif, promis comme disponible dès cette fin d’année, portera des « différences significatives« .

Le Flyer sera utilisable librement aux USA, mais limité par son producteur au survol de l’eau : pas de vol sur terre, ni en ville insiste Kitty Hawk. Du moins pour ce premier modèle, car rien moins qu’une « nouvelle génération du transport aérien » est annoncée.

Conforme à la réglementation américaine

Depuis octobre 1982, les USA « déréglementent  » (absence de contrôle technique et de licence de pilotage) en catégorie dite Part-103 les ULM monoplaces de moins de 115 kg à vide, volant uniquement de jour à moins de 101 km/h max et 43 km/h mini hors des zones urbaines ou réglementées. Revers de la médaille, les 115 kg max de la Part-103 imposent au Flyer une autonomie a priori faible. Mais l’apprentissage de son pilotage ne prendrait que « quelques minutes ».

Signez dès aujourd’hui

Kitty Hawk prépare la commercialisation du Flyer pour fin 2017, mais offre dès aujourd’hui la possibilité de rejoindre son Fan-club. Pour 100 $, vous disposerez d’un rabais de 2000 $ pour votre Flyer, vous serez informé en avant-première des avancées de la machine, disposerez d’un accès exclusif aux démonstrations en vol, voire au simulateur de vol et même, si vous être sélectionné, à voler à son guidon.

Kitty Hawk promet un pilotage intuitif… © Kitty Hawk

L’aviation facile promise : un goût de déjà vu

Avec la référence au site d’envol des frères Wright, Larry Page associe son ULM à l’avènement d’une aviation devenue ludique et accessible. Il est loin d’être le premier ; Henri Mignet lui-même ne manquait pas de précurseurs. L’électronique limite sans doute aujourd’hui au maximum le risque induit par la machine. Mais elle n’agit pas sur les éléments extérieurs, à commencer par la météo. S’élever reste toujours périlleux.

Gabriel Gavard

 

 

 

 

 

 

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Gabriel Gavard

Pilote avion et ULM depuis 1984, c’est par la construction amateur et les revues techniques (Fox-Echos, qu’il a créée, puis Experimental dont il sera rédacteur en chef) que Gabriel Gavard a abordé la presse aéronautique en 1994. Rédacteur en chef d’Aviasport de 2005 à 2011 et d’ULM-Info de 2017 à 2020, collaborateur à Aerobuzz.fr depuis 2012.

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