Publicité
Categories: Aviation Générale

Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an

Published by
Gil Roy

Si la baisse du nombre des licenciés a été enrayée en 2010, le renouvellement annuel de 20% des effectifs des aéro-clubs constitue un problème endémique depuis plusieurs années. La Fédération française aéronautique a-t-elle les moyens de faire face à ce phénomène ?


Depuis des années, un chiffre revient obstinément dans les bilans d’activité successifs de la Fédération française aéronautique. Il s’agit évidemment de celui du nombre de pilotes privés qui ne renouvellent pas leur adhésion à leur aéro-club. En 2010, cela concerne 8.448 pilotes. Dans le même temps, les associations ont accueilli 8.374 nouveaux membres. Entre les départs et les arrivées, la somme est quasiment nulle : -74 soit moins de 0,2% des effectifs totaux (40.113 licencies en 2010).

Le fait que les entrants équilibrent plus ou moins totalement les sortants atténue la perception du problème, mais n’est évidemment pas une satisfaction. Au niveau fédéral où les chiffres sont épluchés et analysés, le problème est évidemment connu et pose question. Les 8.448 pilotes qui ont quitté leurs aéro-clubs en 2010 (ils étaient 9.237 en 2009) ont a priori renoncé au lourd investissement (temps et argent) qu’ils ont consenti pour se former et maintenir à jour leurs licences et qualifications pendant quelques années.

Avant d’envisager des moyens de les retenir, il paraît judicieux d’identifier les raisons de ces abandons. Une partie des non renouvellements d’adhésion est liée à l’âge des pratiquants. Pour Pierre Podeur, secrétaire général de la FFA, « la courbe de l’âge des licenciés, très caractéristiques de la population de nos aéro-clubs explique en partie le turn over ». Cette courbe montre en effet un pic entre 17 et 20 ans qui est le résultat de la politique fédérale tournée vers les jeunes, avec notamment le BIA (brevet d’initiation aéronautique). Ce pic est suivi d’un creux entre 20 et 33 ans. C’est le temps des études supérieures, de l’entrée dans la vie professionnelle et de la création d’une famille. « Une fois bien installés dans leur vie sociale et professionnelle, ils commencent à revenir à l’aviation à partir de 33 ans, souvent plus tard vers 37 ou 38 ans. La courbe atteint son pic vers la soixantaine du fait du fort recrutement à la fin des années 80. L’âge le plus représenté est 62 ans ». La FFA a enregistré son nombre record de licencié en 1991 à près de 53.000.

A cette explication démographique et sociétale du turn over peut s’ajouter l’évasion vers d’autres formes d’aviation comme l’ULM. Celle-ci n’est pas chiffrée. La FFA fait toutefois remarquer qu’en faisant la somme de ses licenciés avec ceux de la FFPLUM, on retombe sur des chiffres comparables à ceux des années 90.

Au-delà de ces deux raisons (démographie et concurrence de l’ULM), il faut bien admettre que, passées la période dense de la formation et l’euphorie des premières saisons en tant que pilote privé à part entière, la motivation décline rapidement si le pilote ne voyage pas et si le club manque d’ambiance. Quand le seul objectif d’une saison n’est plus que le quota limite d’heures de vol pour renouveler sa licence, l’abandon est proche…

L’une des voies proposées lors de la dernière assemblée générale de la FFA, le 26 mars 2011 à Biarritz, est la relance des sports aériens. Loïc Logeais, directeur technique national, a annoncé que la fédération avait un budget de 250.000 euros sur trois ans, pour relancer les activités sportives. Il s’agit d’inciter un plus grand nombre de pilotes à venir à la voltige, mais aussi au rallye ou au pilotage de précision. C’est un début… Pour le DTN, il est indispensable aussi de plus communiquer en interne.

Il y a à ce niveau un déficit important. La communication est naturellement tournée vers l’extérieur et elle donne des résultats. L’accueil de 8 à 9.000 nouveaux membres chaque année en est une preuve. On remarquera aussi que le spot de publicité qui a été diffusé l’année dernière et qui le sera à nouveau cette année, renvoie aux membres des aéro-clubs une image positive d’eux-mêmes. Même si ce n’est pas la vocation de cette campagne, elle constitue une amorce de communication interne et on peut légitiment penser que ces spots ont pu différer l’abandon chez certains d’une saison ou deux.

Dans le cas des aéro-clubs et de leurs membres, la communication interne, ce n’est pas seulement des messages à vocation publicitaire, c’est aussi de l’animation. Le succès du Top Flying Tour Etoile FFA est la preuve de cette attente.

La tentation est de penser que si les aéro-clubs parvenaient à retenir une partie de ces 8 à 9.000 pilotes, ils pourraient augmenter de manière conséquente leurs effectifs, sachant que dans le même temps, ils enregistrent 8 à 9.000 nouvelles adhésions. Si le chiffre de 20% de non renouvellement d’adhésion est énorme, celui de 20% de nouveaux membres l’est tout autant. Il signifie que l’aviation de loisir continue à faire rêver une partie de la population et que les aéro-clubs sont perçus comme le moyen de concrétiser une envie latente. Peut-être faudrait-il mieux soigner l’accueil au sein des clubs et cela, ce n’est pas l’affaire de la seule FFA. L’accueil, mais aussi l’animation, concerne avant tout les adhérents tout autant que les dirigeants des aéro-clubs… et les élus fédéraux. C’est le fondement même de l’association et cette notion résiste de plus en plus difficilement face à l’individualisme montant. C’est un véritable phénomène de société qui dépasse largement le cadre des seuls aérordomes.

D’ici la fin de l’année, la FFA veut proposer un symposium sur le thème de « l’aéroclub de demain » pour entamer une réflexion collective sur « les évolutions souhaitées ou contraintes », qui attendent les aéro-clubs. L’idée est séduisante, reste maintenant à la concrétiser de manière à ce que cette initiative débouche sur du solide.

Gil Roy

||Evolution du nombre de licenciés FFA||
| |2005 |2006 |2007 |2008 |2009 |2010 |
|Hommes |41.202 |40.366 |39.601 |38.225 |37.358 |37.271 |
|Femmes |2.843 |2.900 |3.129 |3.011 |2.829 |2.842 |
|Total |44.045 |43.266 |42.730 |41.266 |40.187 |40.113 |
|moins de 21 ans|4.430|4.540|4.437|4.290|4.051|4.260|
|Nouveaux | 8.491| 8.512| 8.618| 8.072| 8.158|8.374 |
|Sortants |9.383 |9.291 |9.154 |9.536 |9.237 |8.448 |
|Solde |-892 |-779 |-536 |-1.464 |-1.079 |-74 |
|Ecart |-2,03% |-1,80% |-1,25% |-3,56% |-2,68 |-0,18% |

La flotte des aéro-clubs français se compose d'environ 2.400 dont 1.980 en propriété propre.
La FFA a recensé 4.260 pilotes de moins de 21 ans en 2010
62 ans est l'âge le plus représenté parmi les pilotes privés licenciés de la FFA
Les aéro-clubs comptaient 40.113 licenciés en 2010
L'aéro-club de demain devra intégrer les nouvelles aspirations de ses membres… et les contraintes de tout type.
Les pilotes privés, licenciés FFA, ont totalisé 558.730 heures de vol en 2010
Les avions en composite représentent à peine 8% du parc des aéro-clubs
Publicité
Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • bonjour a tous au travers de mes recherche dans les aeroclub j'ai recouvert une mauvaise ambiance je passe mon ppl a 71 ans je suis actuellement en recherche d'une location pour partir faire le ppl est j'attaque les cours de suite j'ai lue les arcticle est suit toutes a fais d'accord sur se qui se dit sur les aeroclub ses pas triste de toutes façon au travers de lmes recherche j'en deduit que 50% des aeroclub doive disparaitre et rassembler une structure pour faire le theorique pour touts les aeroclub d'un departement vous savais etant plus jeune je fesais des rallys avec une berlinette alpine 110 et il y avait des pilots qui rouler les mecaniques mes ses personne ne rester pas longt dans le circuit sa fais parti de la vie cordialement

  • Bonjour.

    J'ai lu votre article en juillet et je l'ai trouvé très intéressant. J'y reviens aujourd'hui pour y laisser un commentaire.

    C'est malheureusement un phénomène ce qui se passe localement dans bon nombre d'aeroclubs, pas qu'avion d'ailleurs. Je l'ai vu dans des clubs planeurs et ulm, au delà du clivage que nous, pilotes, nous pouvons faire dans nos propres pratiques aéro (je vole sur planeur, motoplaneur et ulm en tant que pilote et en dr400 de temps en temps avec des amis).

    Il y a des actions à mener aussi par les élèves pilotes ou les pilotes eux-mêmes, pour créer de la convivialité dans les clubs ou pour comprendre aussi qu'il y a un plateau dans les apprentissages. Il y a aussi le stress à gérer ou à apprendre à gérer. C'est un tout. Peut-être que cet article, écris initialement suite à un partage avec élève pilote ULM pourra aider d'autres pilotes.

    http://des-ailes-pour-rever.com/peur-deception-abandon-pilotage/

    Bien à vous

  • Bonjour à vous

    Très intéressant.
    Y aurait-il des études ou données récentes (au moins 2014-2015?) sur la courbe d'âge des licenciés svp ?

    Merci bien !!

    • Bonjour pour ma part j'ai la trentaine est dans mon club ulm L'âge varie de 20 à 60 ans mon instructeur niveau pratique rien à dire c'est excellent par compte tout ce qui est théorique le niveau est médiocre même critique pas le temps pour les explications passons à l'action . Une école de pilotage ulm qui est fournisseur d'appareil En plus! pour ma part plus jamais C'est la guerre avec l'école d'à côté pourtant ça devrait être la solidarité enfin je suis Écœuré du milieu que j'ai découvert mais bien sûr je pense qu'il y a toujours de vrais passionnés que j'ai hâte de rencontrer pour ma part je n'ai qu'une soixantaine d heures de vol et un lâché ça fait cher À 120 € de leur de vol en gros je trouve qu'il n'y a aucun suivi des élèves j'espère retrouver un vrai centre de formation tenu par des passionnés une vraie école le faite de payer ne me dérange pas mais c'est une école ça doit donner des cours il doit y avoir un suivi des élèves et là c'est je m'en fous Tistes voilà pourquoi il y a moins d'élèves merci de m'avoir lu et bon vol

      • Bonjour Sila, bonjour à tous.

        Je partage votre point de vue et malheureusement votre expérience. Mon fils a démarré sa PPL il y a environ 3 ans dans un aéroclub du nord-ouest. Pour se présenter à l'épreuve théorique, il lui a été dit par son instructeur "potasses ton bouquin" (manuel du pilote d'avion) et ça va aller. Bien sûr!!! C'est aussi simple que ça, pour aller droit dans le mur: il faut lire un bouquin!
        C'est là, après l'échec, que nous avons pris les choses en mains et avons fait un rapide bilan:
        1) 38 heures de vol au carnet, et avant de "potasser" par lui-même, puis avec moi et un autre pilote, il n'avait reçu absolument AUCUNE leçon de théorie. La météo? Il l'avait apprise vaguement en parlant avec d'autres membres du club. La carto? Quelques notions apprises seul encore, etc...

        2) les heures de vol, parlons-en: uniquement lorsque le temps n'est pas au beau fixe et à des heures ne convenant pas aux copains et aux cousins du club, sinon, jamais aucun appareil de dispo (sur 5). Ne parlons pas de Juin à Septembre, où là l'élève ne vole pas, vacances, balades, weekends, rallyes, baptêmes: pas d'avions pour les élèves.

        3) le suivi, là aussi un poème: c'est en arrivant à l'épreuve pratique, que quelqu'un s'est aperçu qu'il manquait 4 heures de solo. Sur 10 obligatoires, on se demande pourquoi si peu d'heures en solo. En fait on comprend vite que l'intérêt de l'instructeur est plutôt le duo, car bien sûr il est récompensé de son travail par des heures offertes par l'aéroclub, comme partout je suppose. D'où la pléthore de vols duo.

        4) l'aspect financier: nous n'avons pas fait traîner les choses, nous disposions du budget dès le départ, mais nous en arrivons à 3 ans pour 45 heures de vol!
        Il a fallu que par chance nous entendions parler de la prime accordée par la Fédé au lâché. Nous avons fait faire la demande 1 an plus tard, nous ne nous faisons pas beaucoup d'illusions sur les suites qui seront données... même chose pour la prime à l'obtention de la PPL, si nous n'avions pas alerté le secrétariat du club, nous serions passés à côté encore.

        J'ai deux questions:
        Comment se fait-il que des structures agréées par la FFA soient aussi peu compétentes?
        Comment peut-on prétendre être un club ouvert au public quand tout montre qu'on est une structure fermée, privilégiant un groupe de connaissances?

  • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
    Bien des vérités sont énoncées ci dessus mais ...
    Ancien breveté avion en club puis pilote planeur et enfin ulm, je fais une vraie différence entre les ambiances clubs.
    Un vélivole partage une passion qui dévore ses journées du matin au soir au terrain avec une camaraderie omniprésente.
    En club ULM, le partage de connaissances, le temps passé sur le terrain est un terreau fertile à la convivialité.
    En aéroclub, trop de pilotes arrivent, prennent la clef, volent et repartent dès le posé. Plus d'ambiance club comme je la connaissais dans le temps !
    Pourquoi les pilotes avions dédaignent ils tant les pilotes 3 axes ULM ?
    Les avions sur lesquels je volais dans le temps (piper cub, rallye, cessna, DR400...) sont moins performants et souvent moins enthousiasmants à piloter que certains ULM récents. Les pilotes ULM qui voyagent sont aussi sérieux que leurs confrères avion.
    Souvent pour avoir moins de contraintes, les pilotes avions passent au club ULM afin de vivre une passion plus complète, soit en construisant soi même sa machine, soit simplement en l'entretenant ou en la modifiant ce que ne permet pas le cadre devenu hyper rigide de l'aviation certifiée.
    Certes la formation ULM mérite d'être approfondie après le brevet initial, mais ce cadre plus "light" n'est il pas ce qui permettrait aux aéroclubs de retrouver une dynamique?
    Peut être une règlementation allégée (sans négliger bien entendu la sécurité!) permettrait elle d'inverser cette courbe de perte de pilotes en club.
    Enfin, quelle que soit notre passion, je vous souhaite à tous de bons vols et pour longtemps.

  • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
    Je rêve de voler depuis que je suis gamin, rêve inaccessible, quoique....
    J'ai 37 ans, j'ai commencer à voler en modèles réduits pendant 15ans, puis un jour, j'ai décider de voler en grandeur, j'ai vite été refroidi par le prix de la formation....
    Je me suis mis au planeur il y 11 ans car le prix était bien plus accessible, mais, même si c'est génial de voler en planeur, je n'y ai pas trouvé mon compte, pas assez de créneau de vol, pas assez de machine dispo, trop de dépendance météo......
    Je suis tombé par hasard sur le paramoteur ( que je pratique toujours de puis 8ans en mono et biplace) et là, découverte du vol magique, aucun aéronef ne me procure autant de plaisir.
    Le seul inconvénient de cette machine c'est la vitesse de vol limitée et l'impossibilité de voler avec beaucoup de vent.
    J'ai donc repensé à voler en avion.... de nouveau douche froide pour passer le PPL.
    Je me suis donc tourné vers l'ULM multiaxe il y 4 ans qui offre maintenant des possibilités énormes en matière d'agrément, de possibilité de vol sur de grandes distances....
    Même si j'avais déjà volé auparavant, mon instructeur m'en a appris énormément mais j'ai cependant obtenu ma licence rapidement, voire très rapidement d'après lui.
    Je sais que voler pour moi est inné même s'il n'y a pas de bon pilote il n'y a que de vieux pilotes.
    Si la législation pour obtenir le PPL était un peu plus souple et pouvait tenir compte de l'expérience, je pense que je passerais mon PPL.
    Je vole depuis maintenant environ 11 ans et, avant et après chaque vol j'ai toujours des étoiles dans les yeux.
    J'aurai un jour un biplan et je sais que je me lancerai d'ici environ 10 ans pour un tour du monde en vol.
    Depuis maintenant 2 ans je construits un avion biplace ou Ulm en fonction du profil d'aile pour lequel j'opterai.
    Ben vu la législation en vigueur, j'ai opté pour la version ULM qui me permettra également de voler à 250kmh et ce grâce à une législation ULM bien pensée à mon goût, avec beaucoup moins de contraintes.
    Cela ne dispense toutefois aucunement des mesures de sécurités à prendre car je pense qu'un ULM bien préparé est tout aussi fiable qu'un avion, généralement seul le pilote fait défaut mais ça, c'est au pilote de se connaitre et il est bon ( à mon sens) de refaire une heure de temps en temps avec un instructeur afin de voir où on se situe.
    Toutefois je reconnais connaitre un instructeur avec lequel je ne voudrais pas voler... comment lui a t il pû devenir instructeur? c'est le chat qui se mord la queue.
    J'aime le principe de responsabilité du pilote ULM car je suis responsable de tout ( vol et entretien de ma machine) et je pense continuer longtemps à voler
    Bons vols dans la responsabilité et la prudence

  • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
    Si c'est voler pour le plaisir... Le planneur fait ca aussi très bien et pour un budget moindre. J'ai personnellement arrêté en 1995 (brevet pilote privé en 1988), après être passé par l'avion (AC de Creil) car je voulais en faire mon métier (PL). Echec pour cause de vision en baisse en math sup (7/10), je vais en école d'ingé plutot qu'a l'ENAC... et découvre alors le planneur (initialement, le pb était les moyens), avec plaisir: Des trucs vraiment archi-modernes comparés aux Robins/Cessna/Rallyes pour lesquels le temps semble s'être arrêté il y a 40 ans et qui peuplent encore les AC, fins à piloter, une ambiance qui incite à y passer ses WE, ce qui changeait du panier de crabes côté avion, avec qq connards indéboulonnables. En plus, un motoplanneur permettait d'entretenir les 2 licences... et devenir remorqueur aurait pu permettre de se rendre en prime encore plus utile.

    Fin des études, arrivée en région parisienne... et fin de l'histoire: Planneur qui devient trop lointain pour rester possible dans de bonnes conditions, clubs avion avec peu d'avions versus leur nb de membres. Rideau. En prime le rapport plaisir/prix ne risquait pas d'y être et 17 ans après, à voir le prix de la 100LL, aie!

    Depuis, si je continue à pencher dans les virages c'est à moto... mais je continue à rêver devant certains ultra légers innovants (dont certains tiennent sur une remorque et tiendraient dans mon garage!) et le planneur, qui me reverra sans aucun doute si je migre un de ces jours dans une région plus propice.

    Pour relancer la machine il importerait de limiter le budget carburant (décision de baisse de taxes à pousser politiquement, changement d'énergie en permettant par exemple de mettre du JetA1 dans des motorisations diesel adaptées au même prix au litre qu'Air France?) afin de refaire un peu de gras pour pouvoir renouveller le parc. Pour un pays pionnier de l'aviation, avoir l'avion léger à ce niveau est déplorable.

  • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
    la chose est simple dans l'aviation club l'ambiance est pourrie les moniteurs prennent certains élèves pour des c...il préfères les étudiants au féminin et pour volé 2 ou 3 fois par ans sans brevets il faut être inscrit à la Fédération bonsoir la facture

  • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
    Bonjour,

    Vu de ma fenêtre, ce qui joue en faveur de la sûreté du vol est moins l'âge que la pratique et l'entrainement réguliers, avec pourquoi pas une fois par an, un rafraichissement/debriefing avec instructeur.
    4 points importants tirés de mon expérience personnelle :
    " - ce qui compte, c’est le niveau d’entrainement récent sur une machine déterminée, pour un vol déterminé (terrain connu ou non, plaine ou montagne…), dans des conditions MTO standard.
    - Il n’y a pas de « petit » vol : un vol de 10’ doit être pris au sérieux au même titre qu’une navigation de 3h, car il comporte les 3 mêmes phases de décollage, de vol et d’atterrissage.
    - sortir de la routine est indispensable - un pilote qui ne progresse pas recule.
    - donc s’imposer un entrainement régulier, au moins mensuel, hors navigation - lorsque je m’entraine, je ne fais que ça, et seul : TDP sur des terrains différents, pistes courtes, encadrements, glissades, PTS …"
    Je suis un pilote ULM de 60 ans, vole sur Eurofox, 30 ans de pratique, une centaine d'heures par an.
    Ceci pour souligner que le coût de l'heure de vol en AC, même mutualisé est devenu prohibitif, ce qui joue en défaveur d'un entrainement régulier, donc de la sûreté des vols.

    Bons vols à tous!

  • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
    Re bonjour à toutes et à tous, je suis toujours le chef-pilote, qui veut envoyer à l'hospice les pilotes agés.
    En fait il ne s'agit pas de cela , du tout.
    Je signale simplement,que les pilotes ,émérites,agés de soixante dix ans,voire quatre vingt,sinon plus, doivent etre conscients que leur age ne leur permet plus d' avoir un comportement, des réactions,une compréhension du traffic qu'ils auraient put avoir, ou qu'ils possédaient lorsque le poids des années ne pesaient pas si inexorablement sur leur comportement et leur capacité a réagir promptement et de la maniere la plus appropriée en respectant une réglementation de plus en plus séléctive et contraignante.
    Je suis fréquemment témoin d'évolutions fantaisistes et conflictuelles opposant nos petits Mermoz, à des "Liners", dont les procédures et les performances ne laissent pas place à la reverie d'un doux matin ensoleillé,et il m'appartient de mettrent les choses au point avec les fautifs, trés peu sont conscients de leurs erreurs et de leurs lacunes,otant leurs sonotones et essuyant nerveusement leurs verres triples foyers, tout en tentant de controler les tremblements que la maladie de Parkison et le stress déclenchent en eux,je sais qu'ils ne me comprennent pas et tres rares sont ceux qui acceptent des mesures de réentrainement ou d'accompagnement pourtant indispensables à la poursuite de leur activités en sécurité.
    Il est alors indispensable d'agir autrement...
    En ce qui me concerne je ne céderai pas d'un pouce ,et plus encore je m'emploierai a éradiquer les comportements accidentogènes liés à l'age et tant pis si je me fais des ennemis car je préfére etre faché avec quelqu'un de bien vivant,parfois fort sympathique que d'etre toujours ami avec un ancien reposant cinq pieds sous terre .
    J'ai vu trop de drames qui auraient pu et auraient du etre évités, si les pilotes avaient pris consciencedu fait qu'ils auraient du se faire assister lors de leur vol,et ceci afin d'éviter de mettre en danger leur propre vie ainsi que celles des occupants des autres aéronefs et des personnes et des biens au sol... C'est mon combat et je ne peux agir autrement, j'ai déja évité des accidents dont les conséquences auraient été dramatiques, et si certains ne l'acceptent pas je continuerai cependant...
    Et tant pis pour ceux qui ne veulent pas comprendre.
    Bon vols à tous et à tous. (En cas de doute sortez accompagnés...).

    • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
      Pour apporter ma pierre à l'édifice, Pilote professionnel et instructeur depuis plus de 35 ans, il se trouve que j'ai également une activité de courtage et conseil en assurances aéronautiques .
      Je dois dire que l'âge du pilote n'est pas un critère aggravant pour les compagnies et qu'il n'est jamais demandé. Seule l'expérience du candidat permet d'évaluer le risque. Les compagnies établissant leurs tarif sur la base de statiques et de perception du risque, si le critère d'âge était accidentogene il serait requis pour la tarification et celle ci dissuaderait les clubs qui imposeraient de fait leurs critères d'âges pour adhérer.
      Je dois dire également que j'apprends encore régulièrement de mes anciens alors pourquoi s'en priver...et d'ailleurs il y a suffisamment de contrôles périodiques ( prorog, médical) pour qu'un pilote qui ne se sent plus dans le coup arrête de lui même ou que l'on lui fasse comprendre gentiment.
      Laissons tranquille nos vielles tiges, l'aviation évolue, mais la transmission est essentielle, ils en sont les maillons indispensables.

    • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
      Cette position mériterait d’être a minima étayée par des statistiques par exemple.
      Ex instructeur PE de pilote de planeur (une discipline nettement plus complexe que le pilotage d'un avion léger), j'ai été comme tous les instructeur amené à voler avec des pilotes âgés. Le problème n'est pas tant le pilote âgé qui a commencé jeune et maintenu son expérience et qui compense largement ses supposés défauts cognitifs par l’expérience et une forme certaine de sagesse (sinon il n'aurait jamais atteint l'age vieux pilote) mais le "jeune" pilote âgé qui nécessitera une formation plus longue et une supervision très attentive.
      Malheureusement, les jeunes ont le temps mais pas l'argent, les actifs l'argent (parfois) mais pas le temps, reste les "vieux" qui ont encore les deux, si ton club a les moyens de survivre sans eux, bonne chance.
      Et pour résumer, comme passager je préfère 1000 fois un vieux comme Chesley Burnett "Sully" Sullenberger, que les jeunes Pipi qui ont planté l'AF 447 et ses 228 occupants.

    • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
      Au " chef-pilote qui veut envoyer à l'hospice les pilotes agés " nous déplorons que cette prise de position personnelle (et respectable) se fasse sous le couvert de l'anonymat.

      Petit rappel de l'esprit d'Aerobuzz : les commentaires deviennent constructifs dès lors qu'ils sont étayés et que leurs auteurs sont identifiés. Nous considérons les commentaires comme un éclairage, voire un complément d'information par rapport à l'article qui les a suscités. Aerobuzz n'est pas un forum, mais un site d'information.

      Gil Roy

  • Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an
    On atteint là le paradoxe de la pratique associative : les clubs doivent être gérés comme des sociétés et les pilotes privés qui les composent se comporter avec professionnalisme comme le seraient des pilotes salariés. Pour peu que le club n’ait pas (ou peu) de salarié par ailleurs, chaque tâche nécessaire (comptabilité, maintenance informatique, entretien des avions, des locaux, gestion de la plateforme, de la station d’essence, de la buvette, administration du club, permanence des week-end …) est alors effectué dans le cadre du bénévolat mais en satisfaisant aux contraintes d’une activité professionnelle.
    Il faut être a priori pervers pour souhaiter s’investir dans une telle aventure, c’est pourtant la réalité de bien des clubs qui fonctionnent à l’abnégation. Un spot publicitaire de la FFA qui montrerait cela serait sans doute moins racoleur mais aussi moins mensonger. Cessons de prétendre que l’aviation est un loisir comme un autre alors qu’il exige un projet de vie cohérent et cessons d’attirer pour des raisons comptables par des mensonges publicitaires ceux qui ne souhaitent pas partager ce projet.

    • En réponse a Christian...
      Votre commentaire est malheureusement exact.

      Il faut être fou pour être président d'aeroclub de nos jours, et/ou sacrément mordu.
      Profitons en pour les saluer tous, ils le méritent amplement.

      Vu de Toussus, il est assez facile d'apprécier la différence entre une structure dirigée par des bénévoles dont l'objectif est de partager leur passion aupres du plus grand nombre, et une structure de type SARL avec des employés salariés.

      De nombreux problèmes dans les premières (et notamment de disponibilité des avions) parce que le président et les quelques courageux qui l'aident ont du mal a faire face a tout....mais on peut passer un PPL pour environ 6000€.
      Dans la seconde, de beaux locaux propres, et toujours quelqu'un a l'acceuil, mais le PPL se facture....le double.

      Je ne jette pas la pierre, il faut des deux, et il est normal d'avoir un salaire pour ceux qui travaillent. Je souligne seulement l'apport du bénévolat à la cause de la democratisation de l'aviation légère.

      Or le statut loi 1901 de nos aeroclubs qui permet de democratiser l'aviation est menacé par la multiplication des contraintes qui fait que l'exploitation d'une flotte d'avion finira par ne plus être possible que dans un cadre "professionnel". C'est sans doute ce que veulent la DGAC et l'EASA : sortir les "amateurs". Mais quand on voit les témoignages de ceux qui abandonnent car ils n'arrivent pas a sortir les 100€ de l'heure de vol, c'est pas en la passant a 200€ dans un cadre soi disant "serieux" que ca permettra d'avoir plus de pratiquants....

Recent Posts

A la guerre comme à la guerre !

© Vincent / Aerobuzz.fr Ainsi il semblerait que l’Ukraine ait transformé des ULM Aeroprakt A-22… Read More

28 avril 2024

SkyVibration intègre 4 turbines électriques sur une wingsuit

La société SkyVibration, basée à Chambéry, développe un système de wingsuit équipée de 4 turbines… Read More

27 avril 2024

Avec l’uchronique A60 Junkers Aircraft réinvente le passé !

En plus de ses répliques d'avions anciens, Junkers F13 et autres E50, Junkers Aircraft a… Read More

27 avril 2024

Margrit Waltz, la pilote aux 960 convoyages !

Margrit Waltz est une légende parmi les pilotes. Cela fait presque 50 ans qu'elle traverse… Read More

27 avril 2024

Un autogire Revo-lutionnaire !

Contrairement aux hélicoptères, les autogires ne peuvent pas décoller à la verticale. Du moins, c’était… Read More

26 avril 2024

Biblio – Cent pour sang

Un livre à lire avant de regarder la série Masters of the Air. Ou même… Read More

26 avril 2024
Publicité