En dépit de la forte médiatisation du contrat de fourniture de 17 PC-21 à l’armée de l’air française, en 2016, Pilatus a réalisé 56% de ses ventes sur le marché de l’aviation générale. Le constructeur suisse a livré au total 117 avions (4 de moins qu’en 2015) pour un chiffre d’affaires de 821 millions de CHF, en recul de 25%. Pour le constructeur de Stans, le challenge 2017 s’appelle PC-24.
Pilatus affiche son optimisme en dévoilant ses résultats financiers 2016, à moins qu’il ne s’agisse d’un ouf de soulagement. La performance est meilleure qu’escomptée assure-t-on du côté de Stans, berceau du constructeur suisse. Le bénéfice de l’année écoulée s’élève à 89 millions de CHF pour un chiffre d’affaires de 821 millions de CHF. Les résultats sont sensiblement en retrait par rapport aux deux années record précédentes. En 2015, le résultat a été de 191 M de francs suisse pour un chiffre d’affaires de 1,1 milliard ; 200 millions pour 1,174 milliard en 2014.
Optimisme ou soulagement, quoi qu’il en soit, Pilatus a livré 100 turbopropulseurs civils en 2016, dont 9 PC-6 et surtout 91 PC-12NG. Il faut remonter avant la crise de 2008 pour retrouver des niveaux comparables : 97 PC-12 livrés en 2008, et 100 en 2009 (respectivement 5 et 3 PC-6). Cette augmentation de plus de 30% d’une année sur l’autre ramène les ventes d’avions civils au-dessus de la barre des 50% (56%). C’est la première fois depuis 2012, que le civil prend l’ascendant sur le militaire.
Côté militaire, en 2016, Pilatus a marqué de précieux points avec en particulier le contrat conclu avec l’armée de l’air française qui a fait le choix de former ses futurs pilotes de combat sur PC-21. La France a commandé 17 exemplaires. L’armée de l’air jordanienne et l’école des pilotes d’essais britanniques ont également commandé, chacun, 2 PC-21. Ces trois contrats représentent 300 millions de francs suisses et constituent des références dont va pouvoir se servir le constructeur dans ses prochaines négociations.
Pour Pilatus, le challenge du moment est la certification du PC-24. A ce jour, les trois prototypes totalisent 1.500 heures de vol. Le troisième, conforme au futur modèle de série, a effectué son premier vol le 6 mars 2017.
La construction des installations (10.000 m2) qui vont abriter la ligne d’assemblage final du biréacteur léger a été lancée. Elle représente un investissement de 60 millions de francs suisse, auxquels s’ajoutent 40 millions d’équipements de pointe. Une partie de l’assemblage final sera également réalisée aux USA, à Broomfield (Colorado).
En 2016, Pilatus a créé 56 emplois à Stans, ce qui a porté les effectifs totaux à 1.961 salariés. 150 embauches supplémentaires sont prévues cette année.
Gil Roy
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